mercredi 25 janvier 2017

DE L'ANGE...... AU DEMON - Chapitre 3



Ville de Pontivy

Hélène traça la route jusqu’à Pontivy. Dans cette ville, elle obtint un emploi de cuisinière chez le maire de la commune, Monsieur François Pierre Jouanno.
Quelques jours plus tard, le fils du maire, le jeune Emile, fut pris de vomissements après avoir bu une soupe au lait. Cinq jours de souffrances au cours desquels Hélène fut très dévouée, au chevet de l’enfant, jour et nuit.

Acte de décès – 8 mars 1836 – Emile Jouanno, âgé de quatorze ans.
L’an mil huit cent trente six neuf heures du matin....... commune de Pontivy.... sont comparus jean françois Langlais perruquier agé de soixante quatre ans et jean Baptiste Rondeau secrétaire de mairie agé de soixante ans tous deux domiciliés de cette commune et non parents du décédé lesquels nous ont déclaré qu’hier a quatre heures du soir est decedé chez ses parents demeurant rue Royale de cette ville Emile jouanno age de quatorze ans natif de cette commune fils de françois Pierre et de Ursule augustine Feutu son épouse........

Il fut procédé à une autopsie qui révéla une vive inflammation de la paroi stomacale.  Celle-ci fut attribuée au vinaigre et à la moutarde que le jeune garçon avait l’habitude d’absorber en grande quantité.
Les parents n’eurent aucun soupçon vis-à-vis de leur employée, pourtant, Hélène fut congédiée le lendemain de l’enterrement. 

Du banc des accusés, Hélène se justifia : « Le gamin avait été battu au collège car c’était un enfant méchant. Il battait son frère. Voilà de quoi il est mort. Il avait pris des coups ! »


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Ville de Hennebont

Ce fut dans la ville d’Hennebont qu’Hélène  tua de nouveau.
Monsieur Keraly (on trouvera dans les journaux et divers documents M. Kerallic et autres orthographes, mais, il s’agit, en réalité, de M.Lalau Keraly) reprenait peu à peu des forces après une longue maladie. Il avait besoin d’une bonne convalescence avec beaucoup de repos. Une tasse de thé, servie aimablement par Hélène, procura, à ce monsieur, le repos réparateur dont il avait grand besoin, avec cette seule nuance que ce repos fut éternel.
En effet, il poussa son ultime soupir, le 24 juin 1836.

Acte de décès -  juin 1836 – Jacques Jean Baptiste Lalau Keraly.
L’an mil huit cent trente six le vingt quatre juin à cinq heures du soir par devant nous..... sont comparus messieurs clement françois marie le Millach agé de soixante deux ans juge de paix du canton d’hennebont chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, point parent du decedé et Eugene Dezautee agé de trente deux ans notaire, neveu du decedé, les deux domiciliés de cette commune lesquels nous ont déclaré que ce jour à deux heures de l’après midi monsieur Jacques Jean Baptiste Lalau Keraly proprietaire agé de soixante quatre ans natif de Quimperlé domicilié de cette commune fils de feu monsieur jean René Lalau Dezautée et de feu Dame jacquette angelique Madiere veuf de dame Claire Thomase Huo de Kermovan est decedé en sa maison sise sur le quai numero soixante quatorze.......

La femme de chambre de la maison Kerallic, Anna Martin, vint témoigner. « Hélène Jégado avait été embauchée par Mademoiselle, la fille du  maitre. Elle s’occupait de la cuisine. Elle avait accompagné Monsieur à la campagne car il souffrait d’une fièvre bilieuse. Quand il est revenu, il allait bien mal le pauvre. Pire qu’à son départ ! Il est mort trois jours après son retour. Hélène se disait aussi souffrir du même mal »
J B Kerallic, fils du défunt, précisa : « Hélène soignait mon père à la campagne, mais depuis son retour, elle ne l’approchait plus. »

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Ville de Plouhinec - Morbihan


Plouhinec, où elle entra au service de Mathieu Véron. Hélène tomba amoureuse de son patron.
Si elle refusa d’empoisonner celui-ci, elle ne se priva pas d’assaisonner copieusement la soupe de sa patronne qui décéda en décembre 1839.
Je n’ai rien à vous apprendre sur le couple Véron. Uniquement ce que j’ai lu dans divers documents, à savoir, que Mathieu Véron n’eut aucun doute sur l’innocence de sa domestique, qu’il témoigna en sa faveur lors du procès et qu’il fit mettre une couronne sur sa tombe.

Au cas où je trouverais des informations, je vous en ferais part.

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Ville de Ploemeur et Lorient

Ce fut au cours de son service auprès de la famille Dupuy de l’Aune (on trouvera aussi Dupuis de Lôme) et de la famille Breger qu’Hélène poursuivit son terrible dessein.
Mademoiselle Emilie Marie Henriette Dupuy de L’Aune, fille de Claude Henri Dupuy de l’Aune, Capitaine de Frégate à la retraite, avait épousé en octobre 1837, Gustave Evariste Bréger, avocat à Lorient.

Quand Hélène arriva, au printemps 1841, dans cette nouvelle maison, la petite Marie Henriette Emilie Breger, poupinette de deux ans et demi, se remettait difficilement d’une rougeole. Hélène déploya tout son savoir auprès de l’enfant, lui préparant des soupes au lait et des tasses de chocolat dont elle seule avait le secret. Et quel secret !

Le Docteur Victor Diberder, appelé en consultation au chevet de la petite Breger, malgré ses soins, ne put rien faire.
L’enfant décéda le 31 mai 1841 à Ploemeur, au château familial de Soye.

Acte de décès -  mai 1841 -  Marie  Henriette Emilie Breger.
L’an mil huit cent quarante un le premier juin à dix heures du matin par devant nous..... sont comparus messieurs joseph Marie Serec age de soixante un ans Capitaine de Vaisseaux en retraite demeurant à sa terre du Bourg neuf en cette commune, Jean Marie Galabert agé de soixante un ans aussi capitaine de Vaisseau en retraite demeurant à Lorient, non parent a l’enfant lesquels nous ont declaré que Marie Henriette Emilie Brégé agee de deux ans et huit mois née à Lorient le vingt six septembre mil huit cent trente huit fille de Monsieur Gustave evariste Brege et de Madame Emilie Marie Henriette Dupuy de Lôme son epouse est decedée hier à trois heures du matin au château de Soye en cette commune ........

Monsieur Breger avait précisé lors du procès :
« Deux jours après le décès de mon enfant, ma femme fut prise de vomissements, ainsi que ma belle-sœur. J’ai pensé que des casseroles mal lavées pouvaient être la cause de cette intoxication, d’autant plus que je fus pris, moi-même, des mêmes malaises. Il fallut que nous apprenions les évènements de Rennes pour réaliser. »

En effet, toute la famille fut très fortement incommodée. Douleurs stomacales et intestinales et d’horribles douleurs dans les membres.
Après dix ans, la famille subit encore quelques désagréments suite à cet empoisonnement.

Le docteur pensa à une acrodynie. Maladie due au mercure qui était utilisée au XIXème siècle dans certains traitements.
Mais avec le recul des années et tous les évènements qui s’étaient produits avant et après dans chaque famille où avait travaillé Hélène Jegado, sans conteste, un empoisonnement à l’arsenic pouvait être la cause de tous les symptômes ressentis par la famille Dupuy/Breger.

Le petit frère de Marie  Henriette Emilie Breger,  Eugène Laurent Gustave, mourut également, le 21 janvier 1842, à Lorient. Ce petit garçon était né le 9 décembre 1840.

Acte de décès – janvier 1842 – Eugène Laurent Gustave Breger.
L’an mil huit cent quarante deux le vingt deux janvier à onze heures du matin par devant nous..... sont comparus Messieurs Jacques marie Dufilhol agé de quarante cinq ans Courtier maritime et Victor mathurin Le Diborver agé de trente un ans docteur medecin les deux domicilies dans cette ville et amis de la famille du décédé lesquels nous ont declaré que le jour d’hier à cinq heures du soir Eugene Laurent gustave Breger né en cette commune le neuf decembre mil huit cent quarante y domicilié fils de Monsieur Gustave Evariste Breger et Dame Emilie  marie Henriette Dupuy de Lome est decede rue de l’union numero trois........

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Ville de Port-Louis -  Hélène dans une maison close !

Une maison close, du nom de « la sirène », tenue par un prêtre défroqué, le sieur  François Aupsy. Voilà où Hélène échoua.
Elle exerçait le métier de cuisinière, mais aussi celui de « prostituée ».

Cinq marins moururent dans ses bras, dans sa chambre....... pas d’amour, non ! Empoisonnés !
Cinq hommes, parait-il, le même jour !
J’ai pris les registres de Port-Louis, pour essayer de trouver cinq actes de décès transcrits le même jour..... mais RIEN !

J’ai lu que l’on aurait cru à une épidémie de « fièvre exotique » et que tous les équipages furent mis en quarantaine.
Ouah ! La classe la Jegago. Paralyser à elle seule tous les équipages !


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Ville de Vannes –

A Vannes, Hélène trouva une place dans le commerce de Marguerite Moguero. A de nombreuses reprises de l’argent manqua dans un tiroir, pourtant fermé à clef.
Cette dame se souvint longtemps de son employée..... Elle fut ruinée par elle.
Toutefois, elle put se réjouir d’être toujours en vie !

Hélène fut renvoyée, et alla de place en place, toujours en raison des vols et de son comportement grossier....

Rennes, chez Madame Gauthier, Madame Carrère et Madame Charlier. Puis, toujours dans cette ville, chez Madame de Ravalan et pour finir, au service de madame Legoubioux.


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Ville de Rennes

Hélène Jegado prit son service le 6 novembre 1849 dans la famille Rabot, habitant Maison Barré à Rennes où elle était la seule domestique.
Pas de concurrence. Le rêve !

Il y avait là, un enfant de neuf ans, convalescent. Il rechuta après avoir absorbé une soupe.
Les personnes qui avaient consommé également ce breuvage furent prises de vomissements.
Une seule personne s’occupait de la préparation des repas, la cuisinière, et celle-ci n’était autre qu’Hélène Jegado. Mais aucun soupçon concernant le décès !
Le petit mourut le 29 décembre 1849.

Acte de décès – décembre 1849 – Louis Joseph Albert Rabot.
Le trente decembre mil huit cent quarante neuf dix heures du matin devant nous ..... ont comparu Mr Cesar auguste françois gautier Rougeville controleur des contributions indirectes en retraite âgé de soixante quatre ans demeurant rue Leverdit cousin par alliance du decede et Mr aimé Marie Legeard de la Deriyas avocat, âgé de trente sept ans demeurant rue Royale lesquels nous ont déclaré que Louis Joseph albert Rabot agé de sept ans huit mois, née à Autin (Saone et Loire) fils de Mr Victor Marie Joseph Rabot verificateur de l’enregistrement et de Dame Charlotte Louise Denise Brierre de Montvault est décédé chez ses père et mère quai Saint Georges ce matin à minuit un quart.......


Les seuls reproches contre Hélène, les vols ! Et Monsieur Rabot allait renvoyer sa domestique car il s’était aperçu que le niveau de la barrique qu’il avait mise en perce fin novembre avait très fortement diminué. Cela expliquait l’état continuel d’ivresse de sa domestique. Mais, au moment où Hélène préparait son bagage, Charlotte Louise Denise Briere de Montvault, épouse du sieur Rabot, ainsi que sa belle-mère, Madame Adèle (ou Adélaïde) Brière, née Chopin, tombèrent malades.
Le pauvre homme demanda alors à Hélène de rester un peu plus longtemps.
Madame Rabot, enceinte de huit mois, accoucha prématurément d’un enfant sans vie.
(Aucun acte de décès pour ce petit, mais étant donné qu’il était prématuré, l’Etat Civil ne prit, peut être, pas ce décès en compte).

Hélène quitta son service le 23 février 1850.
Elle nia jusqu’au dernier moment avoir bu, en douce et dans la cave, le vin de la dite barrique.


Ville de Rennes

25 février 1850. Hélène entra en fonction dans sa nouvelle place, chez les époux Ozanne.

Peu de temps après, le 14 avril, leur fils, le petit Joseph, âgé de cinq ans décéda. Le médecin affirma que l’enfant était décédé du croup.

Acte de décès – avril  1850 – Joseph Ozanne.
Le quinze avril mil huit cent cinquante à dix heures du matin par devant nous...... ont comparu Mr Louis Poignan, marchand, agé de trente huit ans demeurant rue de Coëlguen et Mr Henry Masencal, marchand, agé de quarante et un ans demeurant même rue, lesquels nous ont déclaré que Clodomir Armand Ozanne agé de cinq ans et quatre mois, né à Paris (7e mairie) fils de Mr Joseph augustin Ozanne et de Dame Rose Ursule Payen est décédé chez ses père et mere rue de Laguerche hier au soir à onze heures et demi......

Dans les divers documents que j’ai lus, le petit garçon était prénommé « Joseph ». L’acte de naissance mentionne « Clodimir Armand – fils de Joseph ».Y-a-t-il eu confusion avec le prénom du père de l’enfant ?


Ville de Rennes

Monsieur Louis Roussel, tenancier de l’Hôtel « Du bout du monde », place Saint Michel  à Rennes, embaucha Hélène Jégado


Dans cet établissement, Hélène vola un parapluie à une des autres domestiques.
Elle fut réprimandée fermement par Mme Roussel qui non seulement lui reprocha ce vol, mais aussi sa malpropreté. Madame Roussel la menaça de renvoi.
Quelques jours plus tard, vers le 15 juin 1850, Madame Roussel fut prise de vomissements et de douleurs, mais, de forte constitution, elle ne succomba pas. Toutefois, elle perdit l’usage de ses membres.
Perotte (ou encore Perrine) Macé, servante dans le lieu depuis cinq années décéda dans d’affreuses convulsions, le 1er septembre 1850. Avant son décès, elle avait confié ses soupçons à une amie. Trop tard !
Il paraitrait qu’un jeune garçon d’écurie, prénommé André, sur lequel Hélène avait jeté son dévolu, regardait trop cette jeune femme. Une manière comme une autre de se débarrasser d’une rivale !

Acte de décès – septembre 1850 – Perrine Macé.
Le premier septembre mil huit cent cinquante à onze heures du matin devant nous ..... ont comparu Mr Louis Marie Roussel maitre d’hôtel agé de quarante deux ans demeurant place Saint Michel et Mr Hyppolyte Louis Marie Roussel, commissaire priseur agé de quarante ans demeurant place de la Trinité lesquels nous ont déclaré que Perrine Macé agée d’environ trente et un ans née à Treffendel (Ille et vilaine) fille de Julien macé et de feu marie Bequinel est decedée chez le premier temoin où elle était domestique ce matin à quatre heures trois quarts.....

Diagnostic médical : « empoisonnement à l’arsenic ».
Mais la famille refusa qu’une autopsie soit pastiquée sur le corps de la défunte.
Hélène ne fut donc pas inquiétée.

Le 4 octobre, le patron de l’hôtel, Louis Roussel, surprit son employée en train de voler des bouteilles d’alcool dans le garde-manger. Il renvoya Hélène sans délais, avec perte et fracas !



Ville de Rennes

Nous arrivons, enfin, au terme de ce parcours criminel.
Dernière étape pour Hélène, son entrée au service de Monsieur Bidard de la Noé, professeur à la faculté de droit de Rennes, le 18 octobre 1850, comme cuisinière.

En ce lieu tout se précipita.
Le 3 novembre 1850, la gouvernante de la maison, Rose Alexandre Tessier, très appréciée de ses patrons fut la victime suivante. Hélène en était terriblement jalouse.......
Il advint que Rose Alexandrine fit une chute.
Hélène lui prodigua des soins. Attentive, elle lui apportait de bonnes tasses de thé.
La pauvre jeune femme, âgée  de vingt-neuf ans, décéda en très peu de jours, le 7 novembre 1850, dans d’atroces douleurs.

Acte de décès – novembre 1850 – Rose Alexandrine Tessier.
Le huit novembre mil huit cent cinquante à dix heures et demies du matin devant nous.... ont comparu M. Leopold marie Bidard Docteur en droit agé de quarante sept ans demeurant rue d’Estrées et M. Paul alfred Michel avocat agé de vingt deux ans demeurant même rue lesquels nous ont déclaré que Delle Rose alexandrine Tessier agée de vingt neuf ans et demi née a Valence (Drome) fille de feu M. Pierre Tessier et de Dame Marie Poete est decedée Quai St georges chez M. Bidard professeur en droit, hier au soir à cinq heures......

Lors de l’autopsie, dans les viscères de la demoiselle Tessier, il fut découvert une grande quantité d’arsenic.

Monsieur Bidard recruta une nouvelle gouvernante, du nom de Françoise Huriau (ou heuriaux dans les divers documents). Hélène qui pensait se voir attribuer le poste de gouvernante, en remplacement de Rose, devint enragée et se mit à haïr la nouvelle venue.
Peu de temps après son arrivée, Françoise se trouva incommodée et ses mains, tout comme ses jambes et ses pieds, se mirent à enfler.
Françoise se méfiait d’Hélène. Elle la trouvait fourbe et hypocrite.
Françoise Huriaux préféra démissionner. Grâce à cette sage décision, elle retrouva la santé. Elle avait, ainsi, échappé de peu à une mort atroce.

Rosalie Sarrazin, dix-neuf ans,  arriva le 10 juin au soir.
Hélène ne mit pas longtemps à s’acharner sur la nouvelle venue. Il ne  fallut, à Hélène, que d’une assiettée de petits pois et d’une soupe aux herbes pour faire passer la jeune fille de vie à trépas. Le 1er juillet 1951, la nouvelle « rivale » avait quitté ce monde.


Dans les vomissures et viscères de la défunte Rosalie Sarrazin, de fortes doses d’arsenic. Encore !
Mais une épidémie d’arsenic, est-ce que cela existe ?

Acte de décès – juillet 1851 – Rosalie Sarrazin.
Le premier juillet mil huit cent cinquante et un a dix heures trois quarts du matin devant nous ont comparu M. Leopold marie Bidard , avocat à la cour d’appel agé de quarante huit ans demeurant rue d’Estrées et M. Paul alfred Michel avocat agé de vingt deux ans demeurant même rue lesquels nous ont déclaré que Dlle Rosalie Sarrazin agée de dix neuf ans née à Paimpont (Ille et Vilaine) domestique fille de feu Julien Pierre Sarrazin et d’aimée mathurine Rallon est décédée chez M. Bidard quai chateaubriand ce matin à six heures un quart.......

Les médecins Pinault et Guyot furent formels : « Empoisonnement » !
Monsieur Bidard, suite à cette affirmation, se rendit auprès du Procureur géréral Dubidan, pour lui faire part de ce qui deviendra « l’affaire Jegado ».

Hélène fut arrêtée le 1er juillet 1851.



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