Ce mot est à l’origine un prénom et plus exactement, le
diminutif du prénom Pérronne, dont le masculin est Perron, un dérivé de Pierre.
Il peut être aussi, une variante populaire du prénom
« Pétronille ».
« Perronnelle » fut chantée. Oui, dans une
chanson célèbre à l’époque et remontant au XVème siècle.
Voici la chanson dont il s’agit :
Av'vous point vu
la Péronnelle
Que les gens d'armes ont emmenée ?
Ils l'ont habillée comme un page :
C'est pour passer le Dauphiné.
Elle avait trois mignons de frères
Qui la sont allés pourchasser.
Tant l'ont cherchée que l'on trouvée
À la fontaine d'un vert pré.
Eh ! Dieu vous gard', la Péronnelle !
Vous en voulez point retourner ?
- Non point, non point, non mes beaux frères
Jamais en France n'entrerai !
Recommandez-moi à mon père
Et à ma mère, s'il vous plaît.
Et à ma sœur la Catherine,
Qu'elle ne fasse pas comme moi.
Pour quelle raison, ce mot
désigna-t-il par la suite, une jeune fille ou une femme, sotte, bavarde et d’un
caractère plus que difficile ?
Il y a sans doute un lien très étroit avec l’héroïne de la chanson dont
je viens de vous parler et dont vous venez le lire les couplets. Cette
« Perronnelle » qui part entre deux « gens d’armes », une
mauvaise femme, ayant une mauvaise vie !
A moins que..... Ce mot pourrait être, également, une déformation de la
« pironnelle », désignant une toupie et par extension, une
« fille écervelée ».
Ce mot n’a plus cours aujourd’hui et je ne peux que m’en plaindre, car
traiter une femme de « Péronnelle », c’est moins violent que
d’employer, à son endroit, le mot « garce »...... voire pire !
Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère utilisait ce mot, lorsque je
faisais des bêtises..... (Eh oui ! J’en ai fait comme tous les enfants)
...... et haussant les épaules, elle lançait : « Quelle
Péronnelle ! ».
J’aime la consonance de ce mot, que j’utilise aussi pour désigner,
parfois, mes petites-filles. Mais quand je l’emploie, il prend le sens de
« chipounette », qualifiant un enfant malicieux, facétieux, un petit
plaisantin........ Plus dans le sens de «écervelée »....
Rien à voir avec une femme acariâtre.
Pour ce mot, Je me suis
aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » (Le Robert)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.