Les « tralalas » des temps anciens...
Suzy Delair chantait, il y a bien longtemps, une
chanson dont le refrain disait :
Avec son tra-la-la,
Son petit tra-la-la,
Ell' faisait tourner toutes les têtes,
D'un coup de tra-la-la,
Ell' faisait tra-la-la,
Et chacun rêvait d'êtr' dans ses bras,
Son petit tra-la-la,
Ell' faisait tourner toutes les têtes,
D'un coup de tra-la-la,
Ell' faisait tra-la-la,
Et chacun rêvait d'êtr' dans ses bras,
Mais
quel était ce « tralala » qui
faisait tourner toutes les têtes ?
Le
« Tralala » désignait, en 1860, des apprêts très compliqués dans le
vêtement féminin.
Compliqués,
mais, très affriolants !
On
appelait aussi du même nom un cérémonial quelque peu pompeux auquel était
ajouté le qualificatif de « Grand » !
Un
« grand tralala » au débordement de fastes et de manières un peu
exagérés !
« Tralala »
n’aurait-il pas le même sens que « fanfreluche » ?
Allons
voir.......
En
effet, « Fanfreluche » à un sens très voisin de « Tralala »,
à une petite nuance près.
En
1541, « Fanfreluche » était une petite chose qu’emportait le vent.
Un
petit rien, sans grande importance.....
En
1611, ce mot définissait un léger ornement utilisé dans la toilette féminine,
tout comme masculine.
Ce
ne fut que vers 1680 que les toilettes des femmes s’accaparèrent le mot, en lui
imposant un pluriel.
Les
robes et jupons se parèrent alors de « fanfreluches ».
Ces
deux mots peuvent aussi s’apparenter à « Falbala », cette bande de
tissu qui ornait le bas des robes et dont les franges ou dentelles ondulaient
lors de la marche...... à petits pas........ pour se faire admirer !
Avec
le temps, si les « fanfreluches » ont gardé leur côté coquin, les « falbalas »,
au contraire, furent jugés prétentieux et de mauvais goût !
Je
ne terminerai pas ce petit exposé sans vous parler des
« froufrous » qui évoquent le
« froufroutement » des jupons amidonnés des femmes du début du XXème
siècle, et qui, comme le dit si bien la chanson (encore une !)
... « de l’homme trouble l’âme ».....
Ah,
ces « froufrous » coquins et effrontés, faits d’étoffe satinée,
bruissant et frôlant.....
Ne
permettaient-ils pas aux femmes d’exercer leur séduction ? D’aguicher ?
Mais
attention, messieurs !
En
ces temps-là, il était permis de regarder, d’apprécier, mais..........
Pas
touche !!!!
Par
quelle pirouette pourrais-je achever ce petit écrit ?
Les
mots et les idées me manquent, comme lorsque je fredonne une chanson dont j’ai
oublié quelques paroles.......
Ça
y est !
Je
vais conclure par :
« Tralalalalala
laire, tralalalala, lala, la, la ! »
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