jeudi 30 mars 2017

« Incroyable » pour certains et « merveilleux » pour d’autres !




Sous l’Ancien Régime, la société était divisée en trois classes :
·         Le clergé
·         La noblesse
·         Le tiers état

La « déclaration des droits de l’homme »  et la Révolution Française supprimèrent  toutes les distinctions basées sur la naissance.
Plus de titres de noblesse balayant les termes de « Monsieur » et « Madame ». Uniquement des citoyens et des citoyennes.
Plus de vouvoiement, uniquement le tutoiement était toléré !

Les anciens nobles étaient qualifiés de « ci-devant »  et les révolutionnaires des «patriotes ».

La mode suivit ce changement.
Le luxe disparut.
Les « patriotes » portèrent alors une veste courte appelée « carmagnole » et un pantalon remplaça la culotte qui ne tombait que jusqu’aux genoux et laissait voir les bas de soie,
Voilà pourquoi les « patriotes » éraient appelés les « sans-culottes », non parce qu’ils allaient « cul-nu », mais parce qu’ils ne portaient pas la culotte des anciens aristocrates.
La coiffure à la mode devint le bonnet phrygien, symbole de la liberté, sur lequel était placée une cocarde tricolore.

Quant aux femmes, elles ne portèrent que des lainages et des robes droites, rayées bleu-blanc-rouge. Patriotes jusqu’au bout !

Sous le Directoire, le luxe réapparut. Et quel luxe !!
Les jeunes gens, ceux des familles les plus aisées, se parfumaient de musc, ce qui leur valut le nom de « Muscadins ». Ils s’habillaient avec une telle recherche qu’on les appela également les « incroyables »
Il fallait les voir, vêtus d’habits au col fantastique, portant monocle et se promenant avec un gros gourdin tordu.
Les femmes arboraient des tenues aux tissus transparents et aux coupes indécentes. Leurs chapeaux possédaient une taille tellement surdimensionnée qu’il devait y avoir péril pour leur vie en cas de grand vent ! Elles furent nommées, les « merveilleuses ».

Non contents de paraître myopes, contrefaits et malingres, les Incroyables et les Merveilleuses se signalaient également par leur manière de prononcer les mots. En effet, la lettre « r », la première du mot « Révolution »  fut bannie, aussi ne la prononçaient-ils pas.
Ce qui donnait, par exemple, lorsqu’ils étaient très étonnés : « Ma pa’ole d’honneu’ ! C’est inc’oyable ! ».

C’est ‘éellement inc’oyable, vous ne t’ouvez pas !

Ou bien, est-ce me’veilleux, de pa’ler ainsi !

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