Ce fut le 2 juillet 1871 juste avant la petite gare de Pontmort en Auvergne.
Troisième partie :
les victimes
Les
journaux communiquèrent le nom des victimes, comme chaque fois après une
catastrophe.
Troisième partie :
les victimes
Les
journaux communiquèrent le nom des victimes, comme chaque fois après une
catastrophe.
A l’origine, il s’agissait d’une veste en peau à capuche, parée de fourrure que portaient les esquimaux pour se préserver du froid polaire.
Un vêtement venu du Grand Nord, un mot qu’utilisa le premier, vers 1905, Jean-Baptiste Charcot, appelé Commandant Charcot, médecin, marin et surtout explorateur qui en 1902 franchit le cercle polaire arctique.
Un mot, une mode aussi, celle qui après 1945 mit en avant cette veste qui fut grandement utilisée par ceux fréquentant les pistes neigeuses.
Entre l’anorak des Inuits et celui des amateurs de glisse, il y a une grande différence de look !!
Autant de différences qu’entre survie face au blizzard et plaisir de la découverte des cimes enneigées.
Anorak s’orthographiait vers 1897 « anorach ».
Pour ceux qui ne parlent pas le langage des Inuits, ce mot vient de « anoré », désignant le vent.Anorak, pour se protéger du vent.
L’hiver prochain, je suis certaine que nous aurons tous une petite pensée pour les Peuples du Grand-Nord, en enfilant notre anorak !!!
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Ce fut le 2 juillet 1871 juste avant la petite gare de Pontmort en Auvergne.
Deux possibilités de provenance pour ce mot :
Les deux origines peuvent convenir.... Alors ?
Définition de ce mot, caniveau :
Rien de plus à dire..... Est-ce en raison d’une période de sécheresse .... Mais je suis « à sec » !!!
Sauf, peut-être..... l’image de garnements de certains quartiers qui dans les temps anciens laissaient voguer au fil de l’eau du caniveau de petits bateaux en papier ou de petits morceaux de bois, s’imaginant capitaine de navire en partance pour des pays inconnus.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Ce fut le 2 juillet 1871 juste avant la petite gare de Pontmort en Auvergne.
Première
partie : Où s’est passé le drame ?
Dans
le Puy-de-Dôme, en ce début d’été 1871, un accident terrible alors que la voie
ferrée était droite et que le train avait été lancé à vive allure.
Alors
que l’aube pointée, à hauteur du village La Moutade, à 300 mètres avant la
petite station de Pontmort.
La
petite station de Pontmort dans le Puy-de-Dôme avait été mise en service en
1855 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.
La
Moutade, petit hameau, fondé en 1869 et faisant partie de la ville de Cellule.
Cellule, gros bourg autour duquel se regroupaient les villages et hameaux de Saulna – Pontmort – la Moutade et le Cheix-sur-Morge.
Ce
jour-là, 2 juillet 1871, à 5 heures 30 du matin, dans un chaos apocalyptique,
la vie de plusieurs personnes bascula........
Acculer
Verbe attesté vers 1200 et composé de : « a » et « cul ».
Synonyme de « mettre à cul », en clair :
Lieu sans issue.
Le fond du terrier.
Terme de marine : mouvement du bateau vers l’arrière. Ce mot fut remplacé en 1848 par « une acculée ».
Acculée par un manque d’inspiration, je ne trouve rien à dire de plus ......
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Vers 1180, « agacier ».
Vers 1231, on trouve cette expression « aacier les dens » dans le sens de irriter les dents.
Ce verbe « agacier » était employé au sens figuré pour : attaquer – harceler (1180).
Ce mot viendrait :
Ou encore de :
o Montaigne emploie « agacer » pour exciter ou provoquer.
o Pour Madame de Sévigné « agacer », c’est irriter moralement.
o Quant à Molière, il utilise le terme pour chercher à plaire en faisant des agaceries.
De « agacer » découlent :
Qui harcèle – qui provoque (1538).
Qui excite le désir (1762).
Au XIXème siècle jusqu’à nos jours : qui énerve, qui irrite en parlant d’une personne.
Au XVIème siècle, orthographié « agassement » :
Sens propre : irritation physique.
Sens figuré : provocation.
Provocation érotique.
Celui qui agace – mot plus réellement usité.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Quatrième partie : Responsabilités et
condamnations
Jamais vraiment aisé de déterminer les causes d’un sinistre.
Chacun possède sa version des faits.
Il est nécessaire de recueillir un maximum de témoignages et de les
recouper, afin de faire émerger non LA vérité, mais UNE vérité plausible.
A cela s’ajoute un examen des machines afin de constater s’il
n’y a pas eu défaillance mécanique.
Monsieur Poncet, juge d’instruction, eut cette lourde tâche et procéda
à l’interrogatoire de nombreux témoins – voyageurs et employés. Puis il
auditionna Monsieur Jacob, le chef du train 116D, monsieur Caron, le
mécanicien, ainsi que monsieur Fouret, le chauffeur, de ce même train.
Leur version des faits :
A 150 mètres du pont de la Tourelle, Jean Fouret et son
mécanicien aperçurent le train 116 stationné en gare. Ils ont renversé la vapeur
et fermé les robinets des freins. Les freins n’ont pas répondu. Ne pouvant rien
faire, les deux hommes se sont abrités derrière la plate-forme. Ce réflexe leur
a permis de rester en vie.
Pourquoi les freins n’ont-ils pas fonctionné ? La
vérification au départ de Vincennes n’avait rien noté d’anormal.
Après l’accident, il fut découvert que le robinet du frein de la
quatrième voiture était fermé. Pourquoi ?
Etait-ce un voyageur qui, par inadvertance ou malveillance, l’aurait
actionné avec son pied ?
Etait-ce aussi pour cette raison que le mécanicien n’avait pas,
lors de la fermeture des robinets, ressenti la trépidation annonçant le bon
fonctionnement de la manœuvre ?
Toutefois, un défaut de freinage, entre le quatrième et le
cinquième wagon, n’aurait que limité les effets de freinage et non bloqué
totalement le système de celui-ci.
Et puis, il y avait aussi la question des panneaux signalant que
la voie était libre.
En premier lieu, il semblait que les responsabilités directes de
cette collision incombaient à deux cheminots :
·
Le sous-chef de gare de Vincennes, Monsieur
Deguerrois, pour avoir laissé partir le train 116D.
·
Le mécanicien Caron pour n’avoir pas arrêté à temps
son convoi.
Ils furent incarcérés tous deux immédiatement. Toutefois, monsieur
Deguerrois fut libéré provisoirement le 6 août 1891, le juge d’instruction
ayant considéré qu’il pouvait bénéficier de circonstances atténuantes et
raisons de ses difficiles conditions de travail.
La compagnie de L’Est négocia, à l’amiable, un certain nombre d’indemnisations.
Les autres cas furent soumis à la justice – tribunal civil,
tribunal de commerce et tribunal pénal.
Le procès s’ouvrit le 21 septembre 1891. Le jugement fut rendu
cinq jours plus tard, le 26 septembre.
·
Le mécanicien Caron écopa, en appel, à deux années
d’emprisonnement et cinq cents francs d’amende. Il bénéficia, par décret, d’une
remise de peine, le 22 septembre 1892, à l’occasion de la date anniversaire du
centenaire de la proclamation de la République.
·
Le chef de gare, Deguerrois, fut condamné à quatre
mois de prison et trois cents francs d’amende.
Le tort fut surtout cette ruée incontrôlable des voyageurs voulant absolument monter dans le train, au lieu d’attendre le suivant, occasionnant le retard du convoi.
D’autre part, un grand nombre avait pris place dans le fourgon
de queue, celui justement qui devait, par sécurité, resté vide.
La quasi-totalité des victimes se trouvait dans le dernier
wagon.
Le bilan se chiffrait à cinquante morts et cent-cinquante
blessés environ, au moment où la justice statuait.