mercredi 30 août 2023

Gausser

 


Ce verbe qui peut se conjuguer à la forme pronominal, s’orthographiait :

·         Gosser (1561)

·         Gausser (1583)

 

Comme beaucoup de mots, son origine est incertaine, mais, il peut se rapprocher :

·         Du terme espagnol, Gozarse  = se réjouir (1330

De mots dialectiques :

·         Gausser = gaver les oies (de gausse = gorge)

·         Gouailler = s’amuser, se moquer

 

Ronsard employa, en 1569, le verbe se gaucher pour se moquer.

 

Avec l’orthographe que nous lui connaissons aujourd’hui, le verbe apparut avec les définitions suivantes :

·         Se gausser = railler (1583)

·         Gausser = plaisanter (1580)

Définition comportant une notion d’amusement, de plaisanterie, mais aussi de moquerie et raillerie.

 

De gausser dérivent :

·         Une gausserie (1552)

·         Gausseur ou gausseuse, adjectif (1584), écrit gozzeur en 1553.

·         Une gausse (1842) nom orthographié gosse en 1611. Une gausse étant une mauvaise plaisanterie.

 

Nous pourrions donc dire qu’après une gausse, le mauvais plaisantin se gausse.

Surtout, ne me raillez pas pour cette dernière phrase !

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Un crime des plus horribles - Chapitre 5 – Ouville-la-bien-Tournée.

Sosthème Alexandre Nicolas avait mis en location la petite maison appartenant aux parents de son épouse, Félicie Joséphine, née Dumont.

En effet, au décès de son beau-père, Louis Isidore Dumont[1], sa belle-mère, Marie Anne née Lallier avait souhaité rester dans ses meubles, dans ses souvenirs. Elle était encore alerte, cela ne posa pas de problème d’autant plus que la maison se situait à quelques pas de chez ses enfants.

Quand Marie Anne, veuve Dumont, avait été dans l’incapacité de s’occuper de son intérieur, le couple Nicolas lui avait attribué une chambre chez eux.

La location de la petite maison devenue vacante procurerait ainsi quelques revenus à la vieille dame jusqu’à son décès.

 

Le couple Nicolas était considéré par tous comme de braves gens.

Le cœur sur la main.

Sosthème Alexandre et Félicie Joséphine avaient convolé le 28 février 1856 dans la commune d’Ouville-la-bien-Tournée[2] où la mariée avait vu le jour.

À la retraite[3] à présent, ils vivaient modestement des revenus de leur propriété. N’ayant pas voulu vendre la maison de leurs parents afin de ne pas diviser leur petit domaine, les époux Nicolas, après le décès de leur belle-mère[4] et mère, avaient continué à louer le petit logement à un prix modeste.

 

À la fin de l’année 1894, un ouvrier fileur, venant d’embaucher dans une filature toute proche, se présenta chez les Nicolas, ayant entendu dire qu’ils louaient un petit logement.

 «  J’ me nomme Alphonse Caillard, j’ travaille non loin d’ici. Paraît qu’ vous avez un logement à louer ? demanda-t-il tout souriant.

        Oui ? répondit Sostème Alexandre, c’est la p’tite maison juste là sur le côté.

        C’est ben calme, ici ! Ça m’convient !

Le lieu convint, le montant du loyer également.

L’affaire fut rondement menée. Alphonse Caillard s’installa le soir même.

Les rapports de voisinage s’avérèrent bons. Tout le monde y trouva son content.

 

 

Des lueurs inhabituelles illuminèrent le ciel sans lune dans la nuit du 14 au 15 février 1895[5].

Les voisins surent immédiatement qu’il s’agissait d’un incendie, fléau tant redouté.

Mais, quand ils arrivèrent sur les lieux, les flammes avait une telle ampleur qu’il était impossible d’approcher.

Un brasier ! Un énorme brasier !

Une chaleur étouffante !

Une fumée suffocante !

 

L’inquiétude était immense. Personne n’avait vu le couple Nicolas.

« Ils ont été piégés dans leur sommeil, à tout coup !

        Pas possible de leur porter secours.

        Les pauvres, brûlés vifs dans leur maison !

        Y’a rien à faire, faut laisser l’feu s’éteindre de lui-même !

 

Et chacun commentait l’horrible événement, impuissant devant le désastre.

 

Un accident, cela ne pouvait être qu’un accident !

Une braise qui avait éclaté et atteint un tissu, un fagot.

Une bougie qui était tombée.

C’était malheureusement fréquent.

 

Au matin du 15 février, lorsqu’enfin il fut possible de pénétrer les lieux jonchés de débris encore fumants, deux cadavres calcinés furent découverts. Mais, oh stupeur ! Quelle découverte ! Les deux corps présentaient des traces de violence.

 

Après un examen minutieux, il s’avéra que Félicie Joséphine  dont la tête avait été enveloppée dans un sac en toile lié au cou par une corde, présentait des coupures profondes sur le cuir chevelu effectuées avec une faucille, découverte près de son corps.

Quant à Sosthème Alexandre, présentant le même type de blessures, il avait été étranglé avec une ficelle.

Visiblement, quelqu’un s’était introduit dans la maison à la faveur de la nuit avec l’intention de voler, mais les époux endormis s’étaient réveillés. Le malfaiteur, après avoir assassiné les propriétaires du lieu, avait mis le feu à la maison pensant ainsi maquiller son horrible crime en accident.

 

Dans cette commune sans histoire, le fait anéantit toute la population.

Qui était l’auteur de cet abominable carnage ?

 

Les soupçons se portèrent immédiatement sur le locataire des Nicolas, Alphonse Caillard.

Pourquoi ?

Des vêtements maculés de sang avaient été retrouvés à son domicile.

Il n’avait pas été travailler cette nuit-là à la fabrique, se disant malade.

D’autre part, son passé parsemé d’actes de délinquance ne plaidait pas en sa faveur.

Alphonse Caillard, ainsi fortement suspecté, fut arrêté et écroué à la prison de Lisieux.


 

Alphonse Caillard comparut à la Cour d’assises du Calvados, en août 1895 sous l’inculpation de : Assassinat de deux personnes.

 

Les preuves contre lui étaient bien minces, voire inexistantes. Il n’y avait que des suppositions.

Alors, fautes de preuves tangibles, Alphonse Caillard fut acquitté et remis immédiatement en liberté.

Il allait pouvoir poursuivre son chemin .......

 

 

Actes de décès des époux Nicolas

 

Acte de décès du 15 février 1895

NICOLAS Sosthème Alexandre

62 ans – 9 mois – propriétaire - né à Ecajeul- le Mesnil-Mauger le 26 avril 1832

Fils de NICOLAS Jean et CHEMIN Marie Magdeleine

Epoux de DUMONT Félicie Joséphine

A été trouvé assassiné, puis brûlé.

 

Acte de décès du 15 février 1895

DUMONT Félicie Joséphine

Agée de 58 ans et 6 mois – née à Ouville-la-bien-Tournée le 5 septembre 1836

Fille de DUMONT Louis Isidore et LALLIER Marie Anne

Épouse de NICOLAS Sosthème Alexandre

A été trouvée assassinée, puis brûlée.

 



[1] Louis Isidore Dumont est décédé à Ouville-la-bien-Tournée, le 5 février 1879.

[2] Ouville-la-bien-Tournée, commune entre Saint-Pierre-sur-Dives et Crève-Cœur-en-Auge, dans le Calvados.

[3] Sosthème Alexandre avait exercé le métier de cantonnier, il devait aussi toucher une petite retraite.

[4] Marie Anne Lallier n’est pas décédée à Ouville-la-bien-Tournée, ni à Saint-Pierre-sur-Dives. Je n’ai donc aucune date de décès. Ce que je peux affirmer, c’est qu’elle apparaissait encore sur les recensements d’Ouville-la-bien-Tournée, en 1886. Agée de 82 ans, elle vivait chez ses enfants. Seule certitude, Elle est décédée entre 1886 et 1891.

[5] Les événements relatés ci-après proviennent des articles parus dans les journaux : « l’Est républicain » du 20 février 1895 – « l’Univers » du 31 mars 1898.

mercredi 23 août 2023

Un crime des plus horribles - Chapitre 4 – Qui était le suspect, Alphonse Caillard, bien connu des services de police ?



Alphonse Désiré Caillard, le père du suspect, était un honnête homme, un excellent ouvrier, très estimé de ses patrons. Et pour preuve, il était resté vingt années chez un patron et dix années chez un autre.

Il avait épousé Eléonore Euphrasie Bonneville. Très vite, il s’aperçut qu’il avait fait une mauvaise union.

Toutefois, quatre enfants étaient nés. Deux filles et deux garçons.

L’aînée, Louise Alphonsine qui n’avait jamais posé de problèmes, avait épousé un fossoyeur des environs. La seconde fille, plus jeune, avait eu un enfant, au hasard d’une rencontre. Elle était partie, un jour, abandonnant le petit qui avait été placé dans une famille.

 

Alphonse Caillard était le second enfant du couple. Il vit le jour le 16 mars 1871 à La Madeleine-de-Nonancourt dans l’Eure.

Un autre fils, Victor Eugène, né dix ans plus tard, avait fait un séjour dans une maison pénitentiaire.

 

Alphonse Caillard s’éleva un peu tout seul, courant les champs.

Un père travaillant durement tout au long du jour pour gagner l’argent du ménage.

Une mère, absente du foyer car, disait-on, courant le guilledou. D’ailleurs, selon les commérages, le père biologique d’Alphonse était un cheminot qui vivait « dans l’intimité de la mère[1] » et à qui il ressemblait beaucoup.

 

Après l’école qu’il ne fréquenta qu’avec parcimonie, le jeune Caillard entra en apprentissage chez monsieur Levasseur, entrepreneur de maçonnerie où travaillait Caillard–père. Celui-ci pensa qu’ayant un œil sur son fils, il pourrait plus facilement le canaliser.

En effet, ce fils, depuis son plus jeune âge, d’un « caractère sournois, hypocrite, vindicatif, querelleur, montrait une grande perversité[2] ».

 

Mais malgré la présence paternelle, le jeune apprenti continua  à multiplier les méfaits, à tel point qu’il fut renvoyé.

 

À la suite de ce licenciement, le jeune Caillard fut embauché dans la filature de Monsieur Maris à Nonancourt. Son emploi, rattacheur[3] à mi-temps, l’autre demi-journée le jeune employé devait fréquenter l’école. Ce qu’Alphonse Caillard ne respecta nullement, préférant galvauder de-ci-de-là, effectuant chapardages, saccages et mutilations d’arbres fruitiers.

Après avoir sermonné plusieurs fois l’ouvrier, le contremaître, Théophile Morlet, voyant qu’il n’arriverait à rien avec ce mauvais sujet, lui signifia son renvoi.


 

Plus d’emploi, plus d’argent pour vivre !

Commença alors pour le jeune Caillard une période d’errance et de nombreux délits.

Son plaisir d’un moment fut de se placer sur le parapet surplombant la ligne de chemin de fer Paris-Granville et de lancer des cailloux sur les wagons. Il alla jusqu’à déposer une traverse sur les rails.

 

Un temps, il retourna travailler dans une autre filature.

Accusé de vols à plusieurs reprises, il fut arrêté par les gendarmes et écopa de six mois de prison.

Sa peine purgée, il fut appelé sous les drapeaux, mais de faible constitution, il fut ajourné, puis réformé.


Il quitta alors sa région natale.

Avait-il l’intention de commencer une autre vie, honnête celle-ci ?

 

À Franqueville, il embaucha dix-sept mois dans une entreprise, sans qu’il ne lui fût fait aucun reproche.

Mais, il vola son patron....

Dehors !

Instable, n’arrivant à se fixer, préférant le vol à l’effort soutenu d’un emploi stable, le jeune homme enchaîna toute sorte de petits boulots.

 

En 1896, passant par Nassandre, il se présenta à la sucrerie.

« Y-a-t-il de l’embauche ? s’enquiert-il

        Toujours pour ceux qui veulent travailler ! lui fut-il répondu.

        Ça m’va !!!  affirma Caillard.

 

Oui, mais ce « ça m’ va » ne dura que six semaines.

Après ce délai, il reprit la route.

 

Puis il y eut l’affaire d’Ouville-la-rivière.......



[1] Journal la Justice du 14 avril 1898.

[2] Infos trouvées dans les journaux : « l’express du midi » et « la presse » en date du 9 juillet 1898.

[3] Rattacheur : jeune garçon (ou jeune fille) chargé de se faufiler derrière les métiers à tisser sans que les navettes de ceux-ci soient arrêtées, afin de rattacher les fils qui avaient cassé. Compétences requises : être fluet et agile.

Patraque

 


Un mot qui peut être employé, comme nom : une patraque.

Mais aussi comme adjectif : être patraque.

 

 

Une patraque qu’est-ce que c’est ?

 

Vers 1743, ce mot, patracca, monnaie de peu de valeur, que l’on peut rapprocher de l’espagnol : pataca, monnaie d’argent, fut colporté par les marins marseillais.

 

Passé dans le langage populaire, une patraque désigna une horloge, une montre, une breloque, une curiosité de peu de valeur, un vieux meuble passé de mode.

Tout cela en même temps ! Étonnant !

 

Mais le sens de ce mot évolua peu à peu.

 

En 1755, une patraque était une marchande de poisson. En fait, c’était une injure !

En 1771, une patraque était une vieille femme en mauvaise santé.

 

Aujourd’hui, ce nom féminin est devenu un adjectif qualifiant une personne faible, mal en point, pas en forme du tout, sans maladie précise.

 

Ma grand-mère, lorsqu’elle ne se sentait pas bien disait : « je suis patraque ». Ce qui ne l’empêchait nullement de vaquer à son ouvrage quotidien.

J’ai longtemps pensé, à tort, que ce mot provenait du patois normand.

 

Une patraquerie, en médecine, nomme un mauvais état de santé sans cause médicale précise et identifiée.

 

En fait, mieux vaut ne jamais être patraque !

 

   Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

jeudi 17 août 2023

Un crime des plus horribles - Chapitre 3 – L’horrible découverte

 


Arsène Bénestière parcourut les quatre-cents mètres de distance entre la maison et la sucrerie en un temps record.

Arrivé dans le bureau directorial de monsieur Bouchon, essoufflé, tenant à peine sur ses jambes, il ne put qu’articuler :

« Vite ! Vite ! Un malheur... chez les Leblond... Venez ! Vite !....

-   Un malheur ! Quel malheur ? demanda monsieur Bouchon envahi tout à coup de la même angoisse que son employé.

 

Reprenant souffle peu à peu, Arsène Bénestière laissa tomber ces mots effroyables :

«  Une tuerie ! Une horrible tuerie ! »

 

Après un court instant de stupeur, reprenant tout son sang-froid, le directeur de la sucrerie lança :

« Allons voir ! »

 

Et les deux hommes, arrivés sur les lieux, virent en effet.....

 

La vitre de la porte de la cuisine éclatée. Léon Alfred Leblond affalé, sur la table de la cuisine, baignant dans son sang, la tête explosée. Marie Joséphine Eugénie, son épouse, sur le sol atteinte elle aussi par une balle, gisait  dans une mare de sang. Non loin de leurs parents, près de la porte donnant sur le couloir, les deux aînés, Léon Etienne Ferdinand et Paul Marcel Ferdinand n’avaient pas été épargnés par les tirs de l’assassin. La petite Jeanne Anna Virginie, elle, avait été égorgée.

Le souffle court, le cœur prêt à se rompre sous l’emprise d’une émotion trop intense, les deux hommes, après leur découverte cauchemardesque, firent le tour de la maison qui avait été retournée de fond et comble. Armoires et tiroirs vidés de leur contenu jeté sur le sol en désordre et plusieurs fois piétiné.

Visiblement, le vol avait été le motif de cet acharnement meurtrier.

Un silence pesant régnait.  Une odeur de sang et de mort flottait.

 

Tout à coup, Arsène Bénestière murmura : « Et la mère Vinot ! »

Réalisant que la chambre de la vieille femme se situait tout au bout de la maison, le patron et l’ouvrier se précipitèrent avec un seul espoir, celui que la grand-mère avait pu être épargnée. Mais en arrivant à la porte de la chambre qui était grande ouverte, leur espérance fut anéantie, l’aïeule paralytique reposait dans son lit, sa chemise et ses draps maculés de sang. Elle avait été abattue d’un coup de fusil à bout portant.

 

Quel monstre avait pu agir ainsi ?

 

Revenant vers la cuisine, anéantis, le cœur au bord des lèvres, les deux hommes ne souhaitant pas s’appesantir sur l’horrible spectacle quittèrent la maison et retournèrent à la sucrerie le plus vite possible afin de prévenir les autorités.

Monsieur Bouchon téléphona au juge de paix de Beaumont et à celui de Brionne, au lieutenant de gendarmerie et au sous-préfet de Bernay.

 

Peu de temps après, la maison des crimes fut inspectée minutieusement par les autorités afin de découvrir le moindre indice menant au meurtrier.

 

Très rapidement, il fut recueilli quelques témoignages. On avait vu le soir précédant, un homme rôder autour de la maison des Leblond.

Un homme, était-ce le même, avait été aperçu, la veille dans les bois, non loin du hameau de la Rivière-Thibouville.

Un témoin, monsieur Blot, cultivateur demeurant dans la commune du Petit-Launay, avait eu la visite d’un individu, le matin même. Il lui avait demandé la possibilité de lui emprunter une brouette pour transporter une valise et des paquets jusqu’à la gare.

«  J’ vous paierai, et j’ laisserai la brouette à la gare. Vous pourrez la récupérer. »

 

Méfiant, Monsieur Blot avait préféré ordonner à son jeune commis de ferme, André Mesnil, d’accompagner l’emprunteur et ainsi de ramener aussitôt la brouette.

Pendant le trajet, le jeune Mesnil avait observé son compagnon de route. Semblant fatigué, pâle à l’extrême comme au sortir d’une maladie, l’homme, habillé de vêtements trop grands pour lui, fumait un cigare de très bonne qualité. À la gare, cet individu avait sorti de sa poche un porte-monnaie d’enfant duquel il sortit six sous qu’il remit au jeune garçon pour sa peine. Dans le porte-monnaie, ce dernier remarqua quelques pièces d’or.

Qui était cet homme ?

 

Et puis, il y eut un dépôt de plainte d’un armurier de Brionne, monsieur Picard, dont la vitrine avait été fracturée dans la nuit du 27 mars, acte de malveillance afin de dérober deux fusils de chasse, une carabine et deux revolvers.

À la gare, l’employé des chemins de fer en service renseigna les autorités sur un voyageur qui avait acheté un billet de train pour Lisieux.

 

De fil en aiguille, tous ces éléments menèrent tout de suite sur les traces d’un certain Alphonse Caillard, bien connu des services de police depuis des décennies.

Ce triste personnage fut arrêté à 10 h 30 du matin à Lisieux, au domicile de sa maîtresse, rue d’Orival.

Alphonse Caillard ne chercha pas à s’enfuir et passa aussitôt aux aveux.