mercredi 27 octobre 2021

Bateau sur l’eau...... A l’abordage ! - Episode 4

 

Pirate

 

« pirate », nom masculin du latin, « pirata », voleur.

« pirata », peut aussi être rapproché du grec « peiratês », brigand, bandit qui court les mers pour attaquer les navires.

Un pirate est donc un aventurier des mers qui connut son apogée au XVIIème siècle.

 

Avec le temps, va tout s’en va..... disait Léo Ferré....

Car le mot « pirate » fut attribué, quelque temps plus tard, à une personne qui s’enrichit au détriment d’une autre ou qui commet des actions violentes, et cela, à partir de 1835.

1969, l’expression « pirate de l’air » fut donné à celui qui, prenant les passagers d’un avion en otage, oblige l’équipage à modifier sa route aérienne.

Tout évolue, et bien évidemment les pirates au XVIIème siècle sillonnaient les océans et les mers, mais pas encore le ciel.......

 

Nous trouvons également les expressions suivantes :

Librairie pirate (1856) : vente de livres souvent interdits.

Radio-pirate (1966) et édition pirate (1966) : indiquant la clandestinité et l’illégalité.

 

Et puis les mots :

·         La piraterie (1505) : activité du pirate – activité illicite ça va de soi !!

·         Pirater (1630) : exercer l’activité des pirates – s’emparer du bien d’autrui, illégalement.

·         Le piratage (1979) : reproduction d’un ouvrage ou d’une œuvre et la vendre sans payer de droits....

 

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Quand la terre se révolte !!

 

La terre trembla....

L’océan se retira pour revenir vers les terres avec une force incroyable....  



 

Ayant des frontières terrestres communes au nord avec l’équateur et la Colombie, à l’est avec le Brésil et la Bolivie et au sud avec le Chili, le Pérou est longé en sa partie ouest l’océan Pacifique. Une façade sur un commerce maritime, mais aussi une porte ouverte aux conquérants venant par l’océan.

 





En 1533, Hernando Pizarro de Vargas[1], conquistador espagnol, débarqua sur les côtes péruviennes, pour une simple mission d’exploration. Exploration, pas seulement, car en raison des richesses du pays,  il en fit la conquête, prenant le pouvoir en devenant gouverneur de Cuzco, ancienne capitale inca.

Sa venue fut accueillie par un terrible tremblement de terre à Pachacamac[2], lieu sacré.

Bon ou mauvais présage ?

 

Deux années plus tard, début janvier 1535, Hernando Pizarro de Vargas fonda la ville de Ciudad de los Reyes (« ville des rois ») qui fut rebaptisée Lima et devint la capitale du pays.

Cette ville fut établie dans la vallée du fleuve Timac.

Le port de Callao, à une dizaine de kilomètres de Lima, unique débouché maritime du Pérou, vit alors transiter les cargaisons d’argent des mines andines, ainsi que les marchandises européennes et asiatiques échangées à la foire de Portobello, au Panamá.

 

Lima et son port n’étaient pas sans danger, frappés régulièrement par des tremblements de terre accompagnés de tsunamis dont certains furent très dévastateurs comme en 1586 – 1687 et 1746.

 

1586, le 9 juillet vers 19 h, une vague de sept mètres de haut s’abattit sur Callao. Sous les pieds des habitants de Lima la terre tremblait.

Enormément de dégâts matériels, mais seulement une vingtaine de victimes.

 

Le port de Callao n’était pas seulement dévasté par tremblements de terre et tsunamis. En 1679, il fut pillé et rasé par Francis Drake, corsaire Anglais, et son équipage[3].

 





Au XVIIe siècle, le Pérou connut un important développement. Sa population d’environ 25 000 habitants, en 1619, passa à plus de 80 000 habitants en 1687.

Maisons bourgeoises et palais éclorent un peu partout en ville.

 

L’année 1687 fut marquée de nouveau par la fureur de la terre.

20 octobre 1687 vers 4 h 15 avec une réplique vers 5 h 30. Lima et Callao furent encore durement touchés.

Environ cinq cents victimes dont plus de cent dans le port submergé par une vague de dix mètres de haut.

Cette catastrophe engendra une période de grande famine et d’épidémies qui décima la population qui chuta de 80 000 à 40 000[4].

 

1746, ce fut, de mémoire d’homme, le séisme le plus destructeur que la capitale n’ait jamais connu.

Pourtant, en ce 28 octobre 1746[5], jour de la procession de Saint-Jude et Saint-Simon, patrons des scieurs de long, la journée était bien belle et rien ne semblait présager quoi que ce fut d’inquiétant. Seuls les animaux dans le port de Callao étaient nerveux.

Pourquoi les humains n’avaient-ils pas prêté attention à ce signe avant-coureur ?

 

22 h 30, il ne fallut que quelques minutes pour que naissent le chaos.

 

Ce fut une succession de secousses[6] allant crescendo en intensité, accompagnée d’un grondement féroce, telle une bête sortant des enfers. Les murs des maisons vacillèrent. Les arbres déracinés tombèrent à terre. Le sol s’ouvrit en des failles sans fond.

Une destruction massive ne laissant que quelques dizaines de maisons sur pied.

Le centre de Lima, notamment, fut entièrement ravagé.

La foule prise de panique se réfugia dans les jardins.

 

Mais le pire vint de l’océan.

L’eau se retira avec un grondement d’orage. Devant les yeux éberlués des habitants de Callao, un mur d’eau de vingt-quatre mètres de haut se forma et vint s’abattre sur le port, pénétrant avec une force incroyable, propulsé à huit cents kilomètres/heure, dans les demeures, emportant tout, noyant humains[7] et animaux.

 

Dans la rade dix-neuf des vingt-trois navires furent entièrement détruits. Quatre furent emportés par le tsunami à l’intérieur des terres.

 

Dégâts matériels impressionnants, mais aussi pertes humaines considérables.

·         A lima, 1 141 morts ou disparus

·         A Callao, entre 5 000 et 6 000 victimes

 

Aucun chiffre précisant les blessés.

Une seule précision : de nombreuses amputations ont dû être pratiquées, certaines ayant entraîné des décès.

Puis, ce furent les épidémies meurtrières....

 

Un épisode tragique de l’histoire du Pérou et de ses habitants.

1746, une année horrible.

Les années qui suivirent furent accompagnées de nombreuses petites répliques sans gravité et des entrailles de la terre, montait toujours un grondement sinistre.

 



[1] Hernando Pizarro de Vargas, né vers 1500 et décédé en 1578.

[2] Pachacamac, aussi appelé Pacha Kamaq, Pacha-Camak, Pacharurac ou encore Pachöu-Kamù est le dieu créateur des peuples établis le long des côtes du Pérou. Il est le fils du soleil et de la lune. Pachacamac signifie « créateur du monde ».

[3] Pirates et corsaires dans l'océan Pacifique était une deuxième menace. Le port de Callao fut attaqué par les Hollandais en 1624 – les Anglais dans les années 1680. Un rempart fur érigé autour de Lima entre 1684 et 1687.

[4] 40 000 – chiffre établi en 1692.

[5]En  1746, Lima regroupait 60 000 habitants occupant environ 3 000 maisons de un ou deux étages dans un espace délimité par les murailles défensives.

[6] La partie nord de la côte centrale du Pérou, furent également touchée

[7] Il y eut environ 6 000 morts.


mercredi 20 octobre 2021

L'éruption du Krakatoa

 
Le 27 août 1883........ Il était une fois la fureur de la terre......

 

Krakatoa[1] était une île couverte d'une végétation luxuriante typique des régions tropicales humides et comptant une faune abondante, de neuf kilomètres de long sur cinq kilomètres de large.

Un paradis sur terre si elle n’était pas secouée par une activité sismique intense.

Ile volcanique, donc, formant un archipel de quatre îles, dans le détroit de la Sonde, en Indonésie, entre Sumatra et Java, elle avait fait parler d’elle en 416 ou 535, mais semblait s’être assagie depuis 1681.

Pourtant, le volcan de cette île émit, le 20 mai 1883 quelques panaches de vapeur montant jusqu’à six kilomètres de haut environ puis cracha quelques cendres. Le calme revint.

Mais, le 19 juin 1883, il se produisit quelques explosions.

La terre se réveillait-elle ?

Le 20 juillet 1883, même scénario.

Le 11 août 1883, l’activité de ce monstre volcanique s’intensifia. Là, des panaches de vapeur et de cendres s’échappèrent de onze points distincts. Pourtant, l’activité commerciale de l’île ne ralentit pas et les bateaux empruntaient toujours, sans crainte, le détroit de la Sonde. Par contre, le 14 août suivant, le rideau de cendres était tellement dense que durant cinq heures, les bateaux naviguèrent dans l’obscurité la plus totale.

 

26 août 1883 - 13 heures.

Une violente explosion[2], suivie d’une autre une heure plus tard d’une violente incroyable, puis une autre et une autre encore, montant en intensité jusque vers dix-sept heures.

Les dernières explosions furent accompagnées de projections de cendres montant à plus de vingt-sept kilomètres et qui, en retombant, recouvrirent  les alentours sur un rayon de cent-soixante kilomètres. Une nuit de cendres !!!

 

 

27 août 1883 – 10 h 20

Nouvelle déflagration perçue  jusqu’à quatre-mille-huit-cents kilomètres de l’île.

Il fut dit par la suite que ce fut « le phénomène sonore le plus important de l’histoire humaine ».

Phénomène qui rendit, totalement ou partiellement, sourd grand nombre de personnes dans un rayon d’une dizaine de kilomètres.

Puis le cratère s’effondra, entraînant une succession de gigantesques vagues qui envahirent les côtes de Java et de Sumatra. Deux jours de terreur entre le feu du volcan et l’eau déferlante de la mer. Deux jours, les 26 et 27 août.

Dans les régions bases, tout fut emporté. Une désolation des plus terribles !

Les habitants de Merak[3]  virent s’abattre sur eux une vague de quarante-six mètres de haut !

Le grand port de Teluk Betung, proche de Sumatra, fut englouti sous vingt-deux mètres d’eau qui, en se retirant, emporta tout.

Cette oscillation anormale des eaux fut ressentie jusque dans le golfe de Gascogne et dans la Manche situés à plus de dix-huit-mille kilomètres du Krakatoa.

Après les eaux dévastatrices, ce furent les feux de l’enfer qui se déversèrent.

 

Le bilan humain fut excessivement lourd quoique difficile à chiffrer précisément. Le chiffre de 36 417 victimes fut retenu par les autorités en place.

Eruption la plus meurtrière après celle du Tambora[4] en 1815.

 

De nombreuses colonies ne furent jamais reconstruites.

 

Le panache de cendres volcaniques monta à quatre-vingts kilomètres dans l'atmosphère.

Les cendres retombèrent sur une surface de 750 000 kilomètres carrés – plus que la superficie de la France, plus que celle de l’Autriche, plus que celle de l’Allemagne, du Danemark, de l’Islande ou encore de la Hollande et la Belgique réunies.

Il fut constaté par la suite une baisse de la température sur tout le globe, une perturbation climatique qui dura jusqu’en 1888.

Des illuminations crépusculaires commencèrent dès le lendemain de l’éruption volcanique, commençant par l’île Maurice, puis aux Seychelles pour enfin être constatées dans le monde entier - en Asie, en Afrique, en Amérique et en Europe. Ces illuminations furent causées par la quantité inhabituelle de dioxyde de soufre dans la stratosphère, ainsi que par la concentration d’acide sulfurique.

Ce phénomène fut constaté pendant les trois années qui suivirent ce sinistre.

 

Pourtant, en 1884, l’herbe recommença à apparaître sur les îles touchées. Peu à peu, la vie végétale reprit ses droits. En 1924, la forêt recouvrait le site, attirant de nouveau une population importante.

L’espoir était revenu et cela malgré une nouvelle éruption, de bien moindre importance, en 1913.

 

L’île de Krakatoa a presque entièrement disparu, le cône de son volcan étant complètement éventré.

 



[1] L’île de Krakatoa était sous administration des Indes orientales néerlandaises depuis plusieurs années

[2] Elle fut entendue à plus de 50 kilomètres à la ronde.

[3] Merak, port maritime à la pointe nord-ouest de Java, en Indonésie. Environ 2 700 personnes perdirent la vie lors de la catastrophe – la quasi-totalité des habitants de la ville.

[4] Se reporter à un article précédemment posté.

Bateau sur l’eau...... A l’abordage ! - Episode 3

 

Flibustier

 

Flibustier : nom masculin, mais aussi adjectif, se disait aussi, « fibutier ».

Un mot venant de l’anglais « flibutor » (XVIème siècle), lui-même découlant du neerlandais « vrijbuiter », désignant un pillard.

 

Un flibustier est donc celui qui fait du butin librement, pour son propre compte, en attaquant d’autres navires.

 

La définition du mot évolua :

·         1756 : c’était un brigand, sur terre et non plus seulement sur mer.

·         1828 : c’était un homme malhonnête.

 

 D’autres mots comme :

·         La flibuste (1642) ou la flibusterie (1836) : l’ensemble des flibustiers.

·         Flibuster (1701) : escroquer, mais ce verbe est peu ou plus usité.

 

Je me souviens d’un feuilleton, diffusé de septembre à décembre 1966, qui se passait sur les mers. Treize épisodes de vingt-six minutes.

Son titre «  Corsaires et flibustiers », les aventures du capitaine Nicolas Paray de Coursic.

Un feuilleton où il y avait grand nombre d’abordages et de combats au sabre et à l’épée.

Les acteurs principaux étaient : Michel le Royer – Christian Barbier – Jean Mauvais – Michel Creton – Serge Marquand.....

 

Qui s’en souvient encore ?

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

 

 

mercredi 13 octobre 2021

Un œuvre inspirée d’une éruption volcanique....

 

 

Tout le monde connaît « le cri », cette œuvre expressionniste du peintre Edvard Munch.

Edvard Munch, peintre et graveur norvégien, né le 12 décembre 1863 et décédé le 23 janvier 1944 à Oslo.

 

L’œuvre, « le cri », considérée comme la plus importante de Munch, existe en cinq versions, réalisées entre 1893 et 1917 :

  • ·         Deux peintures
  • ·         Un pastel
  • ·         Un dessin au crayon
  • ·         Une lithographie

 

Une de ces versions a été acquise par le milliardaire norvégien, Petter Olsen, le 2 mai 2012, pour la modique somme de 119.92 millions !!!

 

« Le cri » montre un homme en pleine crise d’angoisse.

En arrière-plan, un coucher de soleil rouge flamboyant.... Pourquoi ce ciel ?

Sa couleur serait les conséquences des cendres émises par l’éruption du volcan Krakatoa.

Cette éruption eut lieu le 27 août 1883.

En 1883, Edvard Munch avait vingt ans.

Par ce tableau, l’artiste a-t-il voulu montrer la peur et l’angoisse provoquées par ce ciel de sang ?

A-t-il voulu laisser l’emprunte de sa propre peur ?

 

Je suis convaincue, qu’à présent, vous ne regarderez plus cette œuvre de la même façon.

 

Le 27 août 1883........ Il était une fois la fureur de la terre......

 

                                                                                   
                                                                                                   
La suite la semaine prochaine

 

 

 

Bateau sur l’eau...... A l’abordage ! Episode 2



Corsaire

 

Un corsaire fut tout d’abord un cursaire (1443). Il ne devint corsaire que vers 1477.

Ce mot viendrait de l’italien « corsaro », lui-même provenant du latin « Cursarius », de cursus : cours, courses, aventure......

 

Un corsaire est donc celui qui pratique la course, c’est-à-dire qu’il capture des vaisseaux marchands ennemis. Ce genre de « commerce » était très en vogue entre 1577 et la fin du XVIIIème siècle.

 

Un corsaire se trouvait sur un bateau-corsaire, navire armé et qui, avec l’accord d’un gouvernement, poursuivait la flotte marchande ennemie.

Le corsaire et son équipage touchait une partie des marchandises volées, le reste revenant au monarque auquel il obéissait.

 

Il y eut de nombreux corsaires fort célèbres.

 

Francis Drake (1540-1596).

Il a sillonné les mers au service de l’Angleterre de 1563 à 1596. Il détroussa plus d’un navire espagnol et pour cela, Sir Francis Drake est un héros aux yeux des Anglais.... mais pas du tout aux yeux des Espagnols !!!

John Hawkins (1532-1595).

Il participa à des opérations en mer avec Francis Drake en 1554 – 1564 et 1567.

James Lancaster (1554-1618).

Très actif aux côtés de Francis Drake. Il a été ensuite explorateur et directeur de la compagnie britannique des Indes orientales.

Richard Hawkins (1562-1622).

Fils de John Hawkins. Boucanier de 1593 à 1594. Il fut ensuite amiral anglais et maire de Plymouth.

John Cooke ou Cook (décédé en 1683).

 Anglais, il mena une expédition contre les Espagnols au début des années 1680.

Jacques Tavernier dit le Lyonnais (1625-1673).

Son « terrain de chasse », dans les Caraïbes de 1664 à 1673. Il participa à des expéditions avec Laurens de Graaf – Michel de Grandmont – François l’Ollonais – Henry Morgan..... il fut exécuté en 1673.

Nicolas Gargot de la Rochette dit Jambe-de-bois (1619-1664).

Corsaire, officier de marine et administrateur colonial français.

Michel de Grandmont ou Michel de Grammont (1645-1686).

Boucanier français et corsaire du roi, il attaqua les navires espagnols venant du Venezuela de 1670 à 1686.

Nicolas de Lambert (1666 à Lavaur-1727 à Toulon).

Capitaine d'artillerie et officier de marine, capitaine corsaire dunkerquois. Enseigne vaisseau de bombardier à Toulon (1691), sous-lieutenant d'artillerie à Dunkerque (1692), capitaine de galiote, lieutenant d'artillerie (1695), capitaine d'artillerie à Rochefort (1705), chevalier de Saint Louis le 27 novembre 1712. Un sacré parcours !

Claude de Forbin (1656-1733).

Officier de française, il prend part à la fin de la guerre de Hollande, aux campagnes contre les pirates barbaresques menées en Méditerranée, à une mission d'ambassadeur au Siam. En 1689, il est placé sous les ordres de Jean Bart. Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, il sert sous les ordres de Tourville. Chevalier de Saint-Louis en 1699. Il participe à la guerre de Succession d’Espagne. Il quitte son service en 1710.

Jean  François Doublet ou Jean Doublet (1655-1728).

Corsaire né à Honfleur fils d'un armateur et capitaine marchand. Sa carrière demeure méconnu, malgré une longue carrière en mer de quarante-huit années, ayant laissé ses mémoires rédigées avec soin et minutie.

Charles Breart (1650-1704).

Corsaire Breton (Port Louis - Morbihan)

Jean Bart (octobre 1650 à Dunkerque – avril 1702 à Dunkerque d’une pleurésie)

Célèbre corsaire au service de la France pendant les guerres de Louis XIV.

Il embarqua dès l'âge de treize ans, il devint ensuite capitaine corsaire. Il attaqua les navires marchands et militaires britanniques, non seulement sur les mers de l'Europe, mais aussi sur celles des Indes.

 

Témoignages :

« Plus qu'un corsaire au sens strict du mot, Jean Bart, qui fit l'essentiel de sa carrière dans la Marine royale, fut surtout le modèle des chefs audacieux au coup d’œil infaillible et à l'habilité manœuvrière jamais en défaut. »

« Jean Bart avait la taille au-dessus de la médiocre, le corps bien fait, robuste et capable de résister à toutes les fatigues de la mer. Il avait les traits du visage bien formés, les yeux bleus, le teint beau, les cheveux blonds, la physionomie heureuse et tout à fait avenante. Il avait beaucoup de bon sens, l'esprit net et solide, une valeur ferme et toujours égale. Il était sobre, vigilant et intrépide; aussi prompt à prendre son parti, que de sang-froid à donner ses ordres dans le combat, où on le vit toujours avec cette présence d'esprit si rare et si nécessaire en de semblables occasions. Il savait parfaitement son métier, et il le fit avec tant de désintéressement, d'approbation et de gloire, qu'il ne dut sa fortune et son élévation qu'à sa capacité et à sa valeur.

 

En 1928, en raison de fouille dans l’église Saint-Eloi de Dunkerque, lieu où avait été inhumé Jean Bart, ses ossements furent retrouvés. Son squelette fut exposé pendant huit jours dans un cercueil de verre avant d’être à nouveau enseveli.

Grace à cette découverte, il a pu être établi que Jean Bart mesurait 1.90 mètre. Une taille imposante pour l époque.

 

Et puis bien évidemment, il ne faut pas oublier....

Robert Surcouf (décembre 1773 à Saint-Malo – juillet 1827 à Saint-Servan)

Corsaire et armateur français. Capitaine à vingt ans, il commanda successivement plusieurs bâtiments.

Il réalisa entre 1795 et 1801 et 1807et 1808, plus de 44 prises.

Il devient l'un des plus riches et plus puissants armateurs de Saint-Malo et un grand propriétaire terrien.

 

Quittons les mers et les océans et leurs actions guerrières  et entrons dans cercle de la mode, car celle-ci s’empara du mot en mettant sur le marché le « pantalon-corsaire », pantalon court s’arrêtant au genou, tout comme celui porté par ces marins-pilleurs.

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert