Ce fut le 9 juin 1865
Première
partie
Petite
promenade, en chemin de fer, dans le Kent....
Comme
chaque jour, entre 14 h 36 et 14 h 39, le train de bateau South Eastem Railway
Folkestone à destination de Londres quittait Folkestine.
Le
convoi comprenait une locomotive, un fourgon de frein, un wagon de seconde
classe, sept wagons de première classe, deux wagons de deuxième classe et trois
fourgons de freinage.
En
tout, quatre-vingts passagers de première classe, et trente-cinq passagers de
seconde classe. Dans les fourgons de freinage se trouvaient des gardes avec
lesquels le conducteur pouvait communiquer par un sifflet, en cas de problème.
A
une vitesse raisonnable de 70-80 kms/heure, le train passa devant la gare de
Headcorn, le conducteur aperçut alors le drapeau rouge, avertissant d’un
danger. Il a « sifflé les freins » et inversé le moteur pour stopper
progressivement le convoi qui, arrivant sur le Beult viaduc, était encore à 48
kms heures.
Le
Beult viaduc, construction en fer, large
de 6.4 mètres, se situait à trois mètres au-dessus du lit d’une rivière en
contrebas, rivière qui se trouvait quasi à sec à cette époque de l’année.
La
locomotive dérailla et bascula dans le vide, entraînant à sa suite, dans la
boue de la rivière, la presque totalité des wagons à l’exception du dernier
wagon de deuxième classe et des fourgons de frein en queue de convoi.
15
h 13 fut l’heure enregistrée pour cette catastrophe qui fit dix victimes et
quarante blessés.
Pourquoi
cet accident ?
Le Beult
viaduc était en cours de rénovation et un morceau de la voie – deux rails - avait été enlevé.
Rien de
bien extraordinaire, car cela arrivait souvent.
En cas de travaux,
ceux-ci étaient signalés par un drapeau rouge porté par un homme.
La
distance légale, afin de laisser au convoi le temps de s’arrêter avait été
établie à 910 mètres, sauf que dans le cas présent, l’homme et le drapeau étaient
positionnés à seulement 507 mètres avant le viaduc.
Une
distance plus courte, ne permettant pas au train de stopper dans les temps.
Premier
fait désastreux.
Il
n’existait aucun parapet de protection
le long du viaduc. Bien sûr, cela n’aurait pas empêché la locomotive de dérailler
et basculer, mais ce parapet l’aurait peut-être légèrement arrêtée et certaines
voitures n’auraient peut-être pas basculé.
Deuxième
fait désastreux.
Un accident très grave, mais qui aurait pu passer uniquement dans
les faits divers si..................
La suite
la semaine prochaine.