mercredi 29 juin 2022

Les catastrophes ferroviaires - novembre 1897 - deuxième partie


Ce fut le 24 novembre 1897  – sur la ligne Toulouse-Bayonne.

 

Deuxième partie : les victimes

Le journal, bien évidemment, donnait le nom des victimes dont la plupart trouva la mort, écrasés sous les amas de décombres :

 

  • ·         Jean Victor Darroux – de Tarbes – chauffeur mécanicien du train de ballast.

Né le 21 juillet 1869 à Saint-Pé-de-Bigorre, dans les Hautes Pyrénées, il était le fils de Louis Darroux et de Marie Salles.

Sa fiche militaire note  qu’au moment de son arrivée dans un Régiment de génie, le 14 novembre 1890, il était tourneur sur métaux, et vivait à Tarbes. Pendant son service militaire, il fut détaché au réseau du chemin de fer du midi où il fut employé après avoir été libéré de ses obligations militaires, le 24 septembre 1893.

Autres précisions : il mesurait 1 m 74, il avait les cheveux noirs, les yeux bruns, le visage ovale et le menton rond.

En ce jour funeste, il avait tout juste vingt-huit ans.

  • ·         Mme Boisson – d’Anères. Cette femme, veuve, élevait seule deux jeunes enfants.
  • ·         M. Minvielle – graisseur – habitant Montrejeau. 
  • ·         M. Landes – propriété à Arné.
  • ·         M. Dasques dit Barèges François – demeurant à Capvern.
  • ·         M. Tosque dit Marquis – garde-frein du train 1507. Il venait de se marier deux moins avant l’accident.
  • ·         M. Lafforgue dit Coupet – habitant à Capvern.
  • ·         M. Saint-Antonin François – de Saint-Laurent-Boila.
  • ·         M. Maréchal Nestor – demeurant Cagnères-Hondenny. Employé à la gare de Lannemezan, il avait été envoyé par ses services, à Tarbes
  • ·         M Duprat Jean – de Capvern
  • ·         M Loubet Alexis – également de Capvern. Il était marié et père de deux enfants.
  • ·         M. Techené Pierre – ouvrier de Capvern.
  • ·         Un inconnu au linge marqué des initiales MP et qui fut identifié par la suite pour être le beau-frère d’une autre victime, M. Landes et dont le nom était M. Burat habitant à Galez.

 

 

La liste des blessés suivait avec les noms suivant :

 

·     M. Dejardin Jules – 35bans – monteur de plaques tournants – demeurant à Brenne-le-Comte en Belgique.

·         M. Dupuy Louis – 40 ans – cultivateur – de Cantaous.

·         M. Aubac Victor – ouvrier de Capvern.

·         M. Tillac Bernard – demeurant à Sarrancollin.

·    M. Escudié Georges – 31 ans – chauffeur - habitant Tournay. Un de ceux ayant eu les plus graves blessures : brûlures aux mains et aux cuisses.

·         M. Garrigues Jean – 34 ans – directeur des travaux de terrassement – demeurant à Montauban.

·         M. Laram François – 27 ans – ouvrier – demeurant à Capvern. Il a été très lourdement touché puisqu’il a été amputé de la jambe droite.


 

Le rapport stipulait 14 morts, cela veut-il dire qu’un des blessés décéda par la suite ?

 

 

Il ne restait plus qu’à déterminer les causes, mais celles-ci semblaient évidente : le train allant à une vitesse excessive n’a pu freiner en raison de l’humidité des rails devenues glissantes.

 

Ecrabouiller !!

 


 

Un verbe utilisé par Rabelais en 1535 sous l’orthographe  escarbouiller.

En 1578, Ronsard écrit ce même mot escrabouiller.

 

Ecrabouiller, signifiant réduire en bouillie, vient de l’ancien français esboillier – éventrer, étriper -.

 

Lorsqu’on écrabouille, on effectue un écrabouillement (1871) ou encore un écrabouillage (1885).

Celui qui écrabouille devient un écrabouilleur ou une écrabouilleuse (1939).

Ce qui est écrabouillé doit être écrabouillable (1951), bien évidemment.

 

En voilà une drôle d’affaire, tout de même !!

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

mercredi 22 juin 2022

Les catastrophes ferroviaires - novembre 1897 - première partie

 

Ce fut le 24 novembre 1897  – sur la ligne Toulouse-Bayonne.

 

Première partie : l’accident[1]




La gare de Tournay, tout comme celle de Capvern, dans les Hautes-Pyrénées, mises en service en 1867, se trouvent sur la ligne ferroviaire  allant de Toulouse à Bayonne desservie par les chemins de fer du Midi.

La gare de Tournay est placée au pied de la rampe de Capvern qui permet à la voie ferrée de passer de 596 mètres d’altitude à 261 mètres sur une distance de 8 kilomètres, soit une pente de 33%.

La prudence étant de ne pas aller trop vite dans cette descente afin d’éviter que le train ne s’emballe.

Dans le sens de la montée, les convois, surtout s’ils étaient lourds, se voyaient renforcés par une seconde locomotive.

 

Ce matin-là était un matin ordinaire.

Comme chaque matin, à 4 h 30, le train mixte 1507 était parti de Montréjeau.

Comme chaque matin, il s’arrêta en gare de Tournay à 6 h 35.

En sa qualité de train mixte, il était composé de trois voitures de voyageurs, une de chaque classe, et de voitures de marchandises.

Comme chaque matin...... Sauf que ce matin-là, un épais brouillard ne laissait qu’une visibilité très réduite et surtout ce brouillard déposait sur les rails une humidité les rendant très brillants et glissants.

 

Un train de ballast, transportant du matériel très lourd sur des plateformes, mais aussi des ouvriers terrassiers, suivait de peu le train 1507. Un poids énorme tracté par une seule locomotive. Ce train abordait la rampe  de Capvern, ces huit kilomètres qu’appréhendaient tous les conducteurs en raison de sa forte dénivellation et de la possibilité de voir le convoi devenir incontrôlable.


Ce matin-là, le conducteur se nommait Jean Victor Darroux et très vite celui-ci s’inquiéta devant la vitesse que prenait le convoi. Il glissait, le convoi, bien plus qu’il ne roulait. Il prenait de la vitesse à chaque mètre parcouru. Il actionna les freins, Jean Victor Darroux, mais ceux-ci ne répondirent plus. Le train poussait par son chargement atteint les 60 kms/heure. Il n’y avait rien à faire !!!

En raison de l’épais brouillard, Victor Darroux aperçut au dernier moment le train 1507 qui s’apprêtait à quitter la gare de Tournay, mais qu’aurait-il pu faire de plus...... Rien.


Ce fut dans un fracas incroyable que la machine du train de ballast éventra les deux wagons de queue  du train 1507 où se trouvaient des passagers......

 

La population de Tournay accourut pour porter secours, ce qu’elle découvrit était cauchemardesque.

 


Un spectacle effroyable... Avant d’écraser les derniers wagons du train 1507, la locomotive du train de ballast avait creusé dans le sol un sillon d’un mètre cinquante de profondeur.

Tout autour les wagons-plateformes, renversés, avaient déversé leur chargement de sable et de cailloux et la voie étaient submergée de débris d’essieux tordus ou brisés, de roues, de montants de wagons, de banquettes éventrées.......

Les premiers secours furent mis rapidement en place. Les blessés légers soignés sur place et le plus gravement atteints dirigés vers l’hôpital de Tarbes.

Le maire de Tournay, Monsieur Lacrampe-Lousteau, avait prévenu aussitôt la préfecture pour que des ambulances soient envoyées sans retard.

 

Le travail de déblaiement fut difficile, il fallut avoir recours à plusieurs locomotives pour retirer les morceaux d’épaves, car des voyageurs pouvaient se trouver encore prisonniers dessous.

 

Un moment poignant devant la découverte des nombreuses victimes.



[1] Journal l’Indépendant des Hautes-Pyrénées – 27 novembre 1897.

APOTHICAIRE

 

Le métier d’apothicaire

 

Après plusieurs orthographes dont apotecaire, vers 1260, ce fut au milieu du XIVe siècle que ce mot prit la forme orthographique que nous lui connaissons aujourd’hui, « apothicaire ».

 

L’apothicaire, personne vendant des produits rares et des médecines, avait aussi dans sa boutique des épices et du sucre.

Peu à peu, sa fonction se spécialisa vers la préparation et la vente de médecines.

 

L’apothicaire, avec le temps, a laissé sa place au pharmacien, mais de son existence subsistent encore quelques locutions, telles :

  • ·         Les comptes d’apothicaire (1826)

Comptabilité compliquée, afin de duper les clients. Oh !

  • ·         Une mémoire d’apothicaire (1798)

Pauvre apothicaire qui ne se souvenant plus ce qu’il a mis dans ses remèdes en ajoute un grand nombre pour gonfler la facture. Re-oh !

  1. ·        

    Un apothicaire sans sucre (1590)

Personne manquant du nécessaire pour exercer sa profession.

 

Si l’apothicaire était marié, son épouse portait son patronyme, certes, mais elle devenait aussi l’apothicairesse (1600).

Mais l’apothicairesse, vers 1546, était également cette religieuse chargée des médicaments dans un couvent.

 

Une apothicarie, vers 1350, devenue une apothicairerie, au XVe siècle, nommait les médications de l’apothicaire, avant de désigner son échoppe.

 

Un apothicaire dans son apothicairerie prépare ses remèdes devant le regard attendri (ou revêche, selon les jours) de son apothicairesse d’épouse.



 

J’avoue que le mot « apothicaire » possède le panache que n’aura jamais le terme de « pharmacien ».

 

Mais... l’apothicairerie n’était-elle pas un lieu où se trouvaient toutes sortes de substances ?

Des substances, des poudres, des liquides..... Tout ce nécessaire inquiétant permettant de guérir. Guérir ou tuer ?

Les deux, car tout  n’était que question de dosage !

 

Notre histoire judiciaire fourmille de procès où les apothicaires sont appelés à la barre pour témoigner après avoir délivré quelques substances curatives, utilisées ensuite, à fortes doses, pour accomplir un acte de malveillance, comme ce bouillon d’onze heures assaisonné d’une certaine poudre de succession.

 

Notre histoire foisonne d’empoisonneuses (eh oui, le poison fut toujours utilisé par les femmes, sans doute parce qu’elles étaient appelées à soigner) se débarrassant d’un mari gênant ou brutal, d’une rivale encombrante.....

Peu d’hommes eurent recours aux poissons. Mais, il y en a eu..... Ceci dit pour rassurer la gente féminine qui se voit porter sur ses épaules toutes les morts par empoisonnement depuis la nuit des temps. Mais j’avoue, car il faut être honnête, qu’il n’y en a pas eu énormément !!

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

mercredi 15 juin 2022

Applaudirez-vous ?

 

Applaudir,


Du latin « plaidere » : battre des mains, mais pour montrer l’approbation, pour célébrer un événement. Un geste indiquant la joie.

Au sens figuré, le verbe applaudir, en 1394, était employé pour : confirmer, approuver.

D’où :

·         « Applaudir à tout rompre » – attesté en 1746 – qui est le summum du summum.

·         Montaigne en donnait la signification suivante : « approuver avec éclat ».

·         Vers 1680, on applaudissait en signe de félicitations.

·         Sous la plume de Rabelais, ce verbe, attestait une vive approbation.

 

Quand nous applaudissons, nous devenons un applaudisseur (euse).

Il existait des applaudisseurs à gages,  payés pour montrer leur enthousiasme au théâtre. Ils faisaient partie de ce qu’on nommait alors, la « claque ».

Leurs adversaires faisaient partie de la clique, ceux payés également, mais pour huer le spectacle.

Tout cela finissait généralement en baston générale.

La presse s’emparant de la bagarre, il était ainsi mentionné dans les articles le titre de la pièce et le nom de l’auteur. Un peu de publicité malgré tout.

 

Et puis, depuis le milieu du XXème siècle, il existe l’applaudimètre, cet appareil qui mesure l’intensité des applaudissements, faisant ainsi ressortir le degré de satisfaction du public.

 

Serais-je applaudi pour ce petit texte ?

L’applaudimètre explosera-t-il ?

Les catastrophes ferroviaires - février 1871 - troisième partie.

 

Ce fut le 5 février 1871 entre Bandol et Ollioules-Saint-Nazaire – sur la ligne Marseille-Nice.

 

Troisième  partie : les victimes et les suites judiciaires

 

 

Une liste nominative des victimes dont l’identité avait été reconnue fut communiquée par l’administration du chemin de fer,  juste après l’accident du 5 février 1871 :

·         M. Vigo, conducteur de train.

·         M. Arnaud Simon, gendarme, escortant la poudre - son corps n’a pu être retrouvé.

·         Mme Guillaume Grippeling de Montpellier.

·         M. H Guichard de Saint-Henry. 

·         M. Jean Nègre (Jean) de Saint-Henry. 

·         M. Chabuet, capitaine des mobiles du Var.

·         M. Pelabon, capitaine des mobiles du Var. 

·         Mme Harranger, femme d’un employé du contentieux de la Compagnie.

·         Mme Marie-Anne Pélissier de la Ciotat.

·         M. Niel père de Saint–Tropez.

·         M. Niel fils, de Saint-Tropez.

·         M. Jean Jaubert, brigadier des douanes à Bandol. 

·         M. Jules Nicaisse, médecin à Garéoult (Var).

·         M. Louis Ollivier de Roquevaire.

·         Mme Appolaniaire d’Hyères.

·         Mme Carmen Ruggieri, épouse Arnaud, d’Italie.

·         Mme Marie Paclet, de Maçon. 

·         Mme Cécile Paclet, de Maçon. 

·         Mme Augustine Laugier, épouse Pascal, de Marseille.

·         M. Alexandre Brun, caporal au 4e régiment d’infanterie de marine. 

·         Mme Marie Rincol  de Montpellier. 

·         M. François Portanier  de Cannes. 

·         M. Auguste Roux, de Périgueux. 

·         M. Louis Bertain de Mont-Istio(Italie). 

·         M.  Auguste Bellon, marin à Toulon.

·         M. François Gand de Marseille. 

·         M. J B  Noaro, italien. 

·         M. Eugène Brontoux, soldat au 89e de ligne (Quille de route).

·         M. Paul Toussaint. 

·         M. Gustave Herbec, soldat allant à Antibes.

·         M. Samson, négociant à Marseille. 

·         M. Antoine Masse (Antoine), menuisier à La Ciotat.

·         M. Ji-B Vinasse (Ji-B.), italien.

·         M. Bonin, zouave à Antibes.

·         M. Louis Poivre, au Creuzot. 

·         M. Landy, soldat au 89e de ligne (feuille de route). 

·         M. Moïse Millaud, dit Massé, négociant à Gemenos.

·         M. Charles Laurent, soldat au 85e de ligne (feuille de route).

·         M. Hippolyte Artois, soldat au 96e de ligne.

·         M. Antoine Berthea de San-Secondo (Italie).

·         M. Auguste, chauffeur à Saint-Tropez.

·         M. Vincent Hidalgo de Languese (Espagne). 

·         Mme Clémentine Giraud, épouse Toche, de La Cadière.

 

 

Une liste nominative loin de contenir les soixante-huit noms des victimes et surtout loin du chiffre réel de cent-quatre personnes décédées.

Une centaine de morts et environ soixante-dix blessés[1] plus ou moins grièvement.

 

La curiosité m’a poussée à essayer de retrouver les actes de décès de ces malheureuses victimes.

Elles ont toutes trouvé place dans le registre des décès de Toulon, avec mention à la date du 5 février 1871 :

« sur la ligne du chemin de fer de Toulon à Marseille ».

Pour les autres personnes, décédées les jours suivant, le lieu est celui de l’hôpital où ils avaient été transportés.

Quelques actes portent la mention « inconnu », avec simplement le sexe et l’âge approximatif.

 

Quelques-uns ont retenu mon attention, comme :

 

Marcelin Pierre Joseph VIGO – conducteur de train du chemin de fer – né à Vence – âgé de trente-cinq ans – domicilié à Marseille – fils de Georges Vigo et Marianne Pons – époux de Joséphine Alexandrine Maury.

 

Emile Pierre NIEL – maréchal ferrant – né à Saint-Tropez – âgé de vingt ans – domicilié à La Ciotat – célibataire, fils de Charles Niel, forgeron et Colette Olivier.

Il était dans le train avec son père.....

Charles NIEL – maréchal ferrant lui aussi, ce qui laisse à penser qu’il avait enseigné ce métier à son fils – né à La Motte dans le Var – âgé de soixante-trois ans – domicilié à La Ciotat - Veuf de Colette Olivier.

 

Toussaint Désiré PAUL – marin de l’Etat –  né à Bandol - âgé de vingt-et-un ans - domicilié à La Ciotat – Célibataire – fils de Joseph Etienne Paul et Joséphine Calliol.

 

Auguste BELLON – distributeur à bord du vaisseau le Magenta – né à Annot dans les Basses-Alpes – âgé de trente-deux ans -  domicilié à Toulon – fils de jacques Bellon et Victoire Richard.

 

François BONIN – zouave au dépôt du Premier Zouave – sans autre mention .....

 

Jean Baptiste VINASSE – terrassier – né à Moche en Italie – âgé de vingt-cinq ans – sans autre mention ......

 

Carmele ROUGIERI – née en Italie – âgée de vingt-cinq ans – sans autre renseignement.

 

Jacques Mathias ROUX – artiste lyrique – né à Marseille – âgé de dix-huit-ans – domicilié à Marseille – célibataire – fils de Jacques Antoine Roux et Anne-Marie Cressi.

 

........ et tant d’autres......

 

 

Cette petite parenthèse rend leur mort plus émouvante. Ils n’étaient pas que des noms listés dans un journal, ils avaient des familles, des amis..... et surtout l’envie de poursuivre leur chemin même si pour certains celui-ci était ardu.

 

 

Pourquoi, le wagon contenant l’armement explosa-t-il ?

Un défaut de chargement, assurément.

Un baril de poudre ayant laissé échapper un peu de son contenu qui se serait enflammé au contact d’escarbilles contenues dans la fumée de la locomotive.

 

Des poursuites correctionnelles furent exercées contre :

·         Le chef de gare de Bordeaux-Bastide.

·         Un gardien de batterie aux magasins généraux de Bordeaux.

·         Un sous-chef de gare de Marseille.

 

Le 6 juillet 1871, la cour d’appel d’Aix rendit un arrêt de non-lieu, relaxant les inculpés, faute de preuves suffisantes.

Presque une année plus tard, le 5 mai 1872, la responsabilisé civile du PLM (Paris-Lyon-Marseille) à l’égard des victimes fut reconnue.

Puis, le Conseil d’Etat fut saisi de l’affaire. Celui-ci jugea, le 17 décembre 1875 que l’Etat était responsable pour les deux-tiers des dommages causés, la compagnie de chemin de fer devant supporter le tiers restant en raison de son défaut de précaution.

 



[1] Certains rapports allant jusqu’au nombre de deux cents blessés.