jeudi 29 février 2024

Un exilé[1] de marque - première partie

 


Louis Nicolas Davout, né dans l’Yonne, à Annoux, le 10 mai 1770, fut un ardent partisan de la Révolution.

Il s’engagea alors dans l’armée, pour défendre la « Patrie en danger »[2]. Il participa à plusieurs batailles et à plusieurs campagnes, et notamment :

  • ·         Campagne du Nord et de la Belgique en 1793.
  • ·         Campagne du Rhin de 1795 à 1797.
  • ·         Expédition et campagne d’Egypte de 1798 à 1799.

 

Gravissant un à un les grades militaires, il fut remarqué pour sa bravoure et son sens de la stratégie qui lui valut d’obtenir le commandement de la cavalerie de l’armée d’Italie de 1800 à 1801.

Ce fut après cette campagne militaire que le Maréchal Davout rencontra celle qui devait l’accompagner tout au long de sa vie, Aimée Leclerc.

 

Cette jeune fille comptait parmi ses amies deux personnes de la « Maison Bonaparte » :

·         Hortense de Beauharnais, la fille de Joséphine.

·         Pauline Bonaparte, la sœur de Napoléon.

Cette dernière, d’ailleurs, était plus qu’une amie, puisqu’elle avait épousé, le 14 juin 1797, son frère, le Général Leclerc.

En grand frère attentif, Charles Victoire Emmanuel Leclerc souhaitait, avant de partir pour l’expédition de Saint-Domingue, voir sa sœur établie. Louis Nicolas Davout lui parut un bon parti, d’autant plus que les deux jeunes gens se plaisaient. Le mariage fut célébré le 9 novembre 1801.

Aimée Leclerc ne devait plus revoir son frère qui décéda de la fièvre jaune, le 1er novembre 1802, à Saint-Domingue.

 

Aimée Leclerc se vit léguer, par son mari toujours absent, la gestion de leurs biens composés d’une propriété de Savigny sur Orge dont ils avaient fait l’acquisition en 1802 et d’un hôtel particulier, l’Hôtel de Monaco, qu’ils avaient acheté sur ordre de Napoléon, pour leurs séjours parisiens.

Femme au caractère très tranché, volontaire, elle menait sa maison de main de maître, ainsi que l’éducation des huit enfants qui naquirent de leur union. Huit enfants, nés entre 1802 et 1815, dont quatre moururent en bas âge.

 

Par cette alliance, Louis Nicolas Davout entra dans le « cercle du pouvoir ».

Une entrée en « Hauts Lieux » qui ne retirait rien aux mérites de cet homme de guerre qui reçut, en 1804, la  nomination au grade de Maréchal de France[3].

 

L’Empereur le tenait, d’ailleurs, en grande estime et savait pouvoir compter sur lui en toute circonstance. Il le montra, entre autres, le jour où, demandé en renfort par l’Empereur, ce militaire n’hésita pas à effectuer, avec ses troupes, une marche de trente-six lieues, en quarante-huit heures, pour participer à la bataille d’Austerlitz.

Ce jour-là, 2 décembre 1805, le soleil se leva, radieux, sur ce champ de bataille où tant de braves avaient trouvé la mort, saluant une des plus belles victoires françaises.

 

Sur tous les fronts, l’année suivante, à la tête du 337ème Régiment d’Infanterie de Ligne, le Maréchal Davout écrasa l’armée prussienne de Brunswick à Auerstaedt, le 14 octobre 1806. Bataille où s’affrontèrent vingt-mille Français contre soixante-mille Allemands.

Tous ces faits d’armes le hissèrent à la charge de gouverneur du Grand-duché de Varsovie.

 

Puis, ce fut la bataille d’Eckmühl, en janvier 1809, où au commandement de l’Armée du Rhin, il soumit les Autrichiens. Cette glorieuse victoire, lui valut d'être  promu Prince d’Eckmühl, le 15 août 1809.

Louis Nicolas Davout, un brave parmi les braves, un fidèle à Napoléon qui lui offrit, quelques années plus tard lors des « Cent Jours », le poste de Ministre de la Guerre.

 

Waterloo, de triste mémoire, lourde défaite française du 18 juin 1815, fut la cause des « Adieux de Fontainebleau » et de l’exil de Napoléon, Empereur déchu, dans l’île de Sainte-Hélène.

 

                                                                                                                                 à suivre .........



[1] Cette nouvelle a pris vie suite à la lecture de l’opuscule « l’exil du maréchal Davout à Louviers » rédigé par Albert Le Lorier (1901).

[2] Il s’agit d’une reconstitution plus que  sommaire de ses glorieux exploits, trop nombreux pour être tous relatés.

[3] Dictionnaire illustré de l’histoire de France de A. Decaux et A. Castelot.

mercredi 28 février 2024

Un hangar

 

Nom masculin qui fit son apparition vers 1337, sous l’orthographe hangar.

En 1135, ce hangar était hangart.

 

Son origine ? Hangar viendrait du francique haimgard = clôture autour d’une maison ou d’un groupe de maisons.

·         Haim = petit village, hameau.

·         Gard = enclos, jardin.

 

Mais il y a une autre hypothèse qui justifierait l’orthographe : hangar.

·         Ham = gite, retraite.

·         Garer = mettre à l’abri.

Hangar = un abri pour le bétail.




 


Le mot est attesté en Picardie, en 1135, où les bâtiments de ferme pour entreposer le matériel agricole, les récoltes et les marchandises, se situaient autour de l’enclos.

 

À partir de 1922, un hangar est un abri pour les avions et toute sorte de matériels et véhicules


.

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

                   « Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

mercredi 21 février 2024

Le roi en danger

 

 Les Trois Glorieuses, des 27, 28 et 29 juillet 1830, balayèrent Charles X qui, après avoir abdiqué le 1er août, s’exila en Angleterre.

Louis Philippe le remplaça à la tête de la France à compter du 7 août 1830.

 Nouveau souverain, nouveaux espoirs pour le peuple qui espérait être, enfin, entendu et voir se réaliser, rapidement, les réformes qui s’imposaient.

Alors, dans tout le pays, l’optimisme remplaça la morosité, chacun voulant y croire.

 Les administrateurs des villes invitèrent rapidement le nouveau monarque, souhaitant ainsi par cette rencontre, exposer leurs problèmes et obtenir quelques aides de l’Etat.

Dans ses tournées, le nouveau souverain était ovationné chaleureusement par ses sujets qui n’avaient que ce seul moyen pour l’entrevoir.

 

Louis Philippe qui avait déjà fait une rapide apparition à Louviers, le 17 mai 1831, avait répondu favorablement à cette nouvelle invitation, et dans cette ville, afin de l’accueillir dignement, tous s’activaient aux préparatifs. Ne fallait-il pas être à la hauteur de l’événement, et plus encore ?


En cette fin d’été 1833, ce fut donc un réel branle-bas-de-combat pour honorer cet invité de marque.

 La garde nationale qui devait faire une haie d’honneur sur le passage du cortège royal, mais également effectuer une revue de maniement d’armes, dut multiplier les exercices afin d’obtenir un ensemble parfait de régularité et d’éclats. Plus la date approchait, plus les entraînements s’intensifiaient. Certains exercices furent programmés avec la garde nationale de la ville d’Evreux, invitée pour l’occasion, comme ce fut le cas le vendredi 6 septembre à 6 heures après midi et le dimanche 8 septembre à 7 heures du matin[1].

En effet, le maire de Louviers avait sollicité de son homologue d’Evreux la possibilité d’obtenir le concours de la garde nationale de sa ville et, plus particulièrement, de son artillerie.

En cas d’impossibilité de déplacer les hommes, le maire de Louviers demanderait le prêt de canons avec une aide à la manipulation pour un essai de soixante-trois coups la veille de l’arrivée du roi[2].

 

Peu à peu, la réception prenait forme :

Les ingénieurs des Ponts et Chaussées de l’arrondissement de Louviers avaient reçu par courrier, le 4 septembre, l’ordre de faire dresser un arc-de-triomphe sur la grande route de Rouen, un peu au-dessus de la ravine Saint-Germain. Pour cela, il fallait faire creuser des trous de chaque côté de l’accotement, pour y mettre les piquets  de peuplier servant à l’armature. À leur charge, également, de faire remettre, en l’état, les lieux après démontage de l’édifice éphémère.

 

Le 7 septembre, ce fut monsieur le curé qui reçut les consignes concernant la mise en volée des cloches de l’église Notre-Dame à l’entrée et au départ de Louis Philippe. Lui était demandé, également, de se tenir, vêtu des habits sacerdotaux, sur le parvis, avec son clergé.

 

Quelques « demoiselles » de la ville, minutieusement choisies, avaient été désignées pour faire partie d’une députation devant offrir fleurs et couronnes à la reine. Toutes de blanc vêtues, elles devaient arborer un maintien parfait, un sourire avenant et exécuter une révérence gracieuse, longuement répétée avant la réception.

  • Réception dans la grande salle de l’Hôtel de Ville.
  • Revue militaire.
  • Visites de manufactures.
  • Discours.
  • Remerciements.

 Une réception identique à la précédente et semblable à la suivante, lorsqu’un souverain venait en visite.

Une réception bien rodée, sans aucun changement !

Sauf que …….

 

Cette fois-ci, vint aux oreilles des autorités de la police la possibilité d’un attentat contre la vie du monarque.

Louviers ne pouvait voir sa réputation entachée par un pareil acte !

Une enquête discrète, autant que possible, se voulant efficace, se mit alors en place, car, en fait, il s’agissait d’une rumeur : quelqu’un avait dit à une personne qui l’avait répété à ……. Une rumeur va vite et se perd souvent dans les brumes de l’incertitude ou l’inexactitude.

 

C’était le domestique de monsieur le sous-préfet qui en avait fait la révélation à son maître, au lever de celui-ci, le jour de la venue du roi, le 11 septembre à 7 heures.

 « Comment ! s’était écrié le sous-préfet. Mais, d’où vous vient une pareille information ?

   C’est Rousseau, le menuisier, qui m’en a parlé, Monsieur !

— Et ce menuisier, de qui la tenait-il ?

— C’est que, Monsieur, un certain Lehuilier[3], de Romilly, lui a demandé, contre une somme d’argent, de tuer le roi.

   Et ce monsieur vous en a parlé à vous, sans avertir les autorités ? C’est une plaisanterie !

 

Une plaisanterie, certes, mais comment en être sûr ?

Si l’information se révélait exacte et que le monarque venait à succomber, l’entière responsabilité reposerait sur ses épaules.

Le commissaire de police et l’officier de gendarmerie furent appelés, sans délai.

 

« Messieurs, dit le sous-préfet d’un ton solennel, l’instant est grave. Je viens d’apprendre qu’un complot se trame contre le roi que nous attendons dans les heures qui suivent. Il faut donc repérer rapidement tout individu nouvellement arrivé dans la ville, ayant une apparence et des agissements suspects. Bonne chance, messieurs, et tenez-moi au courant. »

Les deux hommes consultèrent donc tous les registres d’inscription de voyageurs des logeurs de la ville. Mais les registres étaient loin d’être bien tenus !

Cependant, la rumeur pointa aux oreilles des autorités la présence d’un individu douteux logeant depuis trois semaines à l’hôtel du Mouton d’Argent, dont le registre de l’établissement, pourtant vérifié le matin même, ne mentionnait  aucun nouveau client.

Ne voulant pas laisser planer le doute, le commissaire de police retourna donc dans cet hôtel. Il y trouva la femme Marais et la questionna comme il l’avait fait, un peu plus tôt, avec son mari.

« Avez-vous couché quelque étranger ces derniers temps et notamment la nuit dernière ?

     Point du tout ! Quoique …..

     Quoique ? insista le commissaire de police.

     Y’a ben un jeune homme depuis un mois, mais ben convenable.

     Comment savez-vous qu’il est convenable ?

     Bah ! il m’a été amené par madame Deschamps et monsieur Hugues, des gens biens, ça j’peux vous l’ dire ! C’est eux qui ont retenu cette chambre pour un ami de leur fils et beau-frère, à c’ qu’ils ont dit !

     Et quel est le nom de ce jeune homme, s’enquit le commissaire de police.

     Bah ! j’ sais point, moi !

     Il serait bon, madame, de mettre à jour votre registre comme la loi vous l’impose, en attendant vous devez vous faire préciser le nom de cet homme.

     Je lui demande, c’matin, il est point sorti encore, il a les jambes à l’eau[4] à c’t’ heur’ ! promit la femme Marais.

     Très bien, conclut le commissaire de police, qui ayant à faire, précisa qu’il allait repasser dans un court moment.

 

L’homme de police se rendit alors chez le procureur du roi qui était encore au lit. Il fit part au domestique qui le fit entrer, des raisons de sa visite. Il lui fut répondu, toujours par l’intermédiaire de ce même domestique :

 « Monsieur le procureur vous fait dire qu’il s’habille au plus vite et vous rejoint à l’auberge du Mouton d’Argent. »

 

Quelques temps après, le procureur du roi, le sous-préfet, l’officier de gendarmerie et le commissaire de police se réunirent, afin de mettre en commun les informations qu’ils possédaient et de prendre les mesures qui s’imposaient.

 





Ils partaient des bases suivantes :

Un jeune homme, nommé Jules, venant de Romilly, habitait depuis un mois environ à l’hôtel du Mouton d’Argent. On ne connaissait pas grand-chose de lui, sinon qu’il était l’ami de Léon Deschamps, fils de madame Deschamps et beau-frère de monsieur Hugues. Ce Léon Deschamps avait, selon les dires, quitté dernièrement Louviers pour Paris en raison du décès de son beau-frère, Evariste Dumoulin.

Le nommé Jules avait demandé au menuisier Rousseau, contre de l’argent, d’assassiner le roi.

C’était bien maigre !

 

Quels étaient ces personnages ?

Quelles entreprises, plus ou moins funestes, les unissaient ?

 

Il fallait intercepter le nommé Jules, la clef de l’énigme, avant l’arrivée du visiteur royal.

Était-il encore à l’auberge ?

 

Escortés de quelques gendarmes, le commissaire de police et l’officier de gendarmerie retournèrent voir madame Marais qui leur annonça :

« C’est qu’il est parti, y’ a pas un quart d’heure, oui, ça, pas plus. Mais, il va r’venir, il est parti sans rien prendre. On va point loin le ventr’ vid’ !

 

Il était neuf heures du matin.

 

Dans la ville, les mouvements incessants d’hommes en uniformes et de notables n’étonnaient personne, l’événement attendu nécessitant un déploiement des forces de l’ordre, pour la sécurité du souverain.

Pour mener au mieux les investigations, le commissaire de police du Neubourg, frère du commissaire de Louviers, vint renforcer l’équipe de Louviers avec quelques hommes. Tous sillonnèrent la ville, à la recherche du moindre indice, perquisitionnant les lieux suspects. Sans succès, malheureusement !

 

L’individu avait, selon les dires recueillis, fui vers midi, profitant d’une petite voiture allant à « Rolleboise ». Mais comment en être sûr ?

 

Pendant toute la réception, la vigilance fut de mise. L’enjeu était de taille. La vie du roi était sous la responsabilité des autorités de la commune.

La journée se déroula sans problème. Tout fut parfait !

 

Le cortège royal, arrivant de Rouen où la famille royale avait reçu tous les honneurs dus à son rang, était précédé de Louis Philippe[5], à l’allure altière, sur un magnifique coursier.

Les canons tonnèrent, pour honorer les visiteurs, sous la manipulation conjointe de la garde nationale de Louviers et d’Evreux.

Les cloches carillonnèrent de joie.

Solennité et bonne humeur accompagnèrent la journée.

Les voitures de l’escorte, emportant le souverain et les siens, quittèrent Louviers pour se rendre à Gaillon où, sous une pluie battante, elles arrivèrent vers vingt heures.

 

Nouvelle réception, avec passage sous un arc-de-triomphe et discours, plus brève cependant, car Louis Philippe quitta cette ville une heure plus tard pour gagner le château de Bizy, près de Vernon, où il passa la nuit.

Pendant ce temps, à Louviers, on apprit que l’individu nommé Jules n’était pas parti à midi.

Il fut donné l’ordre à la gendarmerie de cerner la maison de madame Deschamps. Ce Jules, de Romilly, n’était-il pas un ami de son fils ?

Le jeune homme ne fut jamais retrouvé, car il avait bel et bien pris la voiture pour « Rolleboise », en haut du village d’Heudebouville.

 

L’heure était au bilan. Comme à chaque réception de dirigeants, les questions politiques furent débattues et les problèmes exposés.

Louis Philippe, comme tous ces prédécesseurs, n’était pas dupe, il savait que ces moments conviviaux l’amèneraient à apporter des aides financières.

Les routes, les ponts étaient un point clef pour le commerce, alors, il écouta en monarque attentif.

Oui, il aiderait pour le pont de Folleville, on verrait pour la construction d’un barrage. Il promit.

Aider les villes, aider Louviers, n’était-ce pas aider la France à prospérer.

 

 

Le 27 septembre 1833, le maire de Louviers demandait au maire d’Evreux un délai de paiement pour le transport de l’artillerie[6].

Les dépenses occasionnées pour la réception avaient dépassé de beaucoup les prévisions et il fallait régler, en priorité, les ouvriers.



[1] Lettre du 23 août 1833

[2] Courrier en date du 2 septembre 1833

[3] L’orthographe de ce nom  difficile à lire  sur le brouillon du rapport de police n’est peut-être pas tout à fait exacte : Lelhuilier … Echalier …..

[4] Expression notée dans le rapport qui signifie « qu’il prend un bain ».

[5] La veille à Rouen, Louis Philippe avait posé la Première Pierre du monument à la mémoire de Corneille.

[6] Il était demandé la somme de 7.5 francs par jour et par cheval. Le maire de Louviers demanda à ce que le prix soit ramené à 5 francs. Aucune indication sur le nombre de chevaux utilisés. Aucune mention sur le montant de la dépense totale de cette réception.

Une seule lettre diffère..... et fait toute la différence. Dolman et dolmen.

 



 

Un dolman (apparu vers 1763)

Nom emprunté au turc, dolama, manteau de parade de couleur rouge et porté par les janissaires.

Le mot turc, dolama, avait déjà qualifié, en 1519, une longue robe ouverte, en usage en Turquie.





Dolama
est à rapprocher de l’allemand dolmon (1500) et du hongrois, dolmony.

Jean-Jacques Rousseau utilisa le terme pour nommer la robe de dessous des Arméniens.

François-René de Chateaubriand et Victor Hugo l’employèrent dans leurs écrits au cours de la période de la vogue de l’orientalisme.

On retrouve ce terme dans l’histoire de l’habillement militaire.

 








Un dolmen

Deux hypothèses concernant l’origine de ce mot.

La formation avec deux mots bretons :

·         Taol ou tal (du latin tabula) = table.

Et

·         Mein ou men (du latin moenia = murail) : pierre

Ce qui donnerait : taolmein ou talmen.

Mais toutefois, si on part de l’origine bretonne, la traduction aurait été tout autre, donnant : taolvean ou tolven.

Tolven aurait pu, en effet être déformé en : dolmen.

 

Mais il fut gardé comme origine plus probable, dolmin, utilisé jusqu’en 1810 et retrouvé sous la plume de Chateaubriand.

Après 1910, le terme apparut sous l’orthographe dolmen qu’il garda jusqu’à présent.

Un dolmen est, vous le savez, un monument mégalithique constitué par une dalle de pierre reposant sur des piliers de pierre également.

Le menhir étant une pierre dressée. Obélix était porteur de menhirs, plus faciles à transporter qu’un dolmen.

 

Dolmen donna l’adjectif dolménique.

 



« Dans une forêt sombre et envoûtante, un homme vêtu d’un dolman, debout sur un dolmen, invoquait les dieux gaulois. »

Voilà une phrase assurément très facile à glisser dans une soirée mondaine !!

 

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

                   « Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert