jeudi 22 décembre 2022

CONTE DE NOEL

 

Julien et Mariette                                

de Bernard Clavel

Extrait des Histoires de Noël



                            

Chaque année, dès qu’arrivaient décembre, le petit Julien devenait très sage. À l’école, il s’appliquait beaucoup et évitait de se dissiper. Le soir, à la maison, il se hâtait de réviser sa table de multiplication. Puis il se mettait à écrire au Père Noël.

Il lui fallait toujours plusieurs brouillons. Sa maman corrigeait les fautes. Une fois proprement recopiée sur une page de cahier, il pliait sa lettre en quatre, la glissait dans une enveloppe et la confiait à sa maman qui y collait un timbre en promettant :

     Demain matin, en allant chercher le pain, je la mettrai à la poste.

 

Comme elle n’était pas riche, la brave femme décollait le timbre et cachait la lettre dans un tiroir de sa commode, sous des serviettes de toilette. Elle aurait pu la mettre au feu, mais elle aimait tellement son petit Julien que tout ce qui venait de lui était précieux. Et puis, quand on est pauvre, on ne gâche pas une feuille de cahier qui n’a été utilisée que d’un côté.

 

L’année de ses six ans, Julien s’appliqua particulièrement : sa lettre faisait au moins dix lignes et comptait à peine une douzaine de fautes d’orthographe. Il avait mis grand soin à la recopier, car il demandait un train électrique. Et pas n’importe quel train. Pour être bien certain que le Père Noël ne se trompe pas, Julien avait précisé en soulignant d’un gros trait tiré à la règle :

« Celui qui est dans la vitrine droite du Grand Bazar, où tu achètes les jouets. »

 

Sa maman leva les bras au ciel.

     Tu es trop exigeant, mon petit ! Le Père Noël ne roule pas sur l’or. Si tous les enfants font comme toi, le pauvre homme sera désespéré. Il finira par ne plus faire sa tournée !

Mais Julien était têtu. Et la lettre était partie. Partie dans le tiroir, comme les autres.

 

Le matin du 25 décembre, levé bien avant sa maman, Julien descendit à la cuisine.

Il faisait très froid. Il avait neigé de bise toute la nuit. Le jardin dormait encore, tout blanc sous l’aube grise.

Dans les souliers qu’il avait posés devant la cheminée, Julien trouva trois oranges, un petit cornet de chocolats et une boîte qui lui sembla vraiment petite. Il se hâta tout de même de dénouer la ficelle rouge. Puis il déplia le papier bariolé pour découvrir quoi ?

Un chemin de fer, mais minuscule : juste deux wagons, une locomotive dont il fallait remonter le mécanisme avec une clef, et une gare en carton.

 

Déçu, l’enfant se mit à sangloter en accusant le Père Noël de s’être moqué de lui. Il fallut longtemps à sa maman pour le consoler.

Julien finit par s’amuser avec ce petit train, mais sans y prendre beaucoup de plaisir. Car il pensait à l’autre, celui du Grand Bazar.

 

L’après-midi, la bise noire cessa de souffler et le soleil parvint à déchirer les nuages gris. Comme Julien sortait pour s’amuser dans la neige, il vit venir Marinette. Cette fillette de son âge avait perdu ses parents. Elle habitait chez sa grand-mère, tout au bout de la rue, en haut d’une petite maison triste sans jardin. Elle accourait en riant :

     Viens vite voir ce que le Père Noël m’a apporté… Vite !  

 

Les enfants coururent dans l’escalier sombre qui conduisait à la mansarde. Assise devant une minuscule lucarne donnant sur le toit, la grand-mère ravaudait une blouse noire.

Julien avait très peur de trouver chez son amie le train électrique dont il avait tant et tant rêvé.

Mais non, sur la table trônaient deux grosses oranges posées sur une assiette blanche. Marinette les lui montra en disant :

     Tu vois, le Père Noël a pensé à toi. Il en a apporté deux. Une pour moi, une pour toi : ma grand-mère n’en mange pas.

Julien prit l’orange que Marinette lui tendait et, sans comprendre pourquoi, il se mit à pleurer et partit en courant.

 

Un peu plus tard, il revint avec sa maman. Ses larmes avaient séché. Il portait un panier où il y avait des pommes rouges, des mandarines, une tablette de chocolat, un paquet de biscuits et un de ces plus beaux livres d’images.

La maman de Julien dit à Marinette :

     Le sacré Père Noël est bien gentil, mais il commence à se faire vieux. Le pauvre homme n’a plus toute sa tête. Il t’apporte deux oranges au lieu d’une, et voilà qu’il dépose devant notre cheminée un panier qui est pour toi.

 

Emerveillée, pleurant de joie, la petite Marinette ne pouvait plus prononcer un mot.

Julien ne pensait plus au chemin de fer électrique du Grand Bazar. Il regardait Marinette et c’était le bonheur de cette petite fille qui le rendait heureux.

 

Julien a grandi. Il est devenu un homme. Depuis ce jour de Noël, chaque fois qu’il lui arrive de désirer une chose inaccessible, il  se dit qu’il y a toujours quelque part une petite Marinette que la vie n’a pas gâtée autant que lui.

 

Un havre

 



Havre
, un mot qui existe dans notre langage depuis le Moyen-âge, emprunté au néerlandais hafen ou haven, désignant un port :

  • ·         Havene – vers 1138.
  • ·         Havre – vers 1165.

 

Un havre, désigna tout d’abord un port de mer, mais aussi un petit port naturel ou artificiel.

Au XIIème siècle, ce terme prend aussi la signification de « refuge sûr » pour les navires, puis d’abri ou refuge au sens plus large, d’où l’expression : havre de paix.

 

-=-=-=-=-

 

Le terme Havre s’impose au XVIème siècle avec la création du Havre-de-Grâce, à l’estuaire de la Seine, en 1517.

En effet, la création du Havre parut évidente, endroit placé à l’estuaire de la Seine qui pouvait accueillir de gros tonnages et qu’il fallait protéger de toute invasion et notamment celle des Anglais. D’autre part, il s’avérait nécessaire de créer un nouveau port : Honfleur devenait inadapté en raison de l’augmentation du trafic maritime et Harfleur s’envasait.

Guillaume Gouffier de Bonnivet, amiral de France, choisit le site d’implantation du nouveau port, sur la rive droite de l’estuaire de la Seine. Le projet fut confié au capitaine du port d’Honfleur, Guyon Le Roy.

François 1er signa, le 8 octobre  1517, la chartre de fondation de la ville, Le Havre-de-Grâce.

Dès octobre 1518, le port accueillit les premiers navires.

Les armes de la ville sont celles de François Ier : une salamandre.

En 1525, une catastrophe, la « mâle marée » détruisit les premières constructions. Elle fit également une centaine de victimes sur une population comptant 600 âmes.

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

mercredi 14 décembre 2022

Quelque chose de .... saugrenue

 

Saugrenue :

  • ·         Sau : sel
  • ·         Grenue : grain

 

Cet adjectif s’orthographiait sogrenu, en 1578.

À la fin du XVIème siècle, devenu, saugreneux, il était employé pour : piquant – salé, et qualifiait, au sens figuré, un conte un tantinet osé ou un juron, un peu « salé ».

 

Mais cet adjectif peut aussi être rapproché de :

·         Une saugrenée (vers 1534), nom attribué à l’assaisonnement d’un plat avec de l’eau et du sel.

 

Malgré tout, saugrenue garde toujours cette notion de bizarre ou quelque peu ridicule dans les écrits et les paroles et aussi, mais plus rarement, se rapportant à des personnes ou à des comportements.

 

Ne disait-on pas, en termes familiers, « aussi sotte que grenue », entendez par là : « aussi sotte que ridicule ».

 

Il existe aussi, depuis 1840, ce nom féminin : une saugrenuité.

Essayez de le répéter plusieurs fois et de plus en plus vite !!!

Pas aisé.

Voilà peut-être la raison pour laquelle ce mot n’est que très rarement utilisé.

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

 

Les derniers condamnés à mort dans l'Eure et en Seine-Maritime - Marie-Ernest Gilles - sixième partie

 



Quatrième condamné, un nommé Marie-Ernest Gilles

Sixième partie

 

 

« La peine de mort ! »

 

Cette phrase, lancée d’une voix forte et intelligible, laissa Gilles de marbre.

Il dit simplement, avant de quitter la salle d’audience, comme un dernier appel à la clémence des juges : « Ces trois meurtres, c’était parce que je souhaitais m’établir[1] !.... »

 

Encadré par deux gendarmes, le condamné regagna sa cellule où il se mura dans le silence en attendant le jour fatidique.


Il était, à présent, résigné face à ce destin qu’il trouvait terriblement injuste.

Injuste ?

Trois meurtres, tout de même !

 

Condamné par la cour d’assises de l’Eure, le 8 juillet 1893, ce fut le 26 août suivant que la sentence fut exécutée.

 

À l’aube de ce 26 août 1893, Marie-Ernest Onésine Gilles fut réveillé par le Procureur de la République.

« L’heure est venue, avait dit ce magistrat, il va falloir être courageux ! »

 

Et il le fut, Gilles !

 

Sa dernière journée était donc arrivée et voilà comment elle se déroula.

Gilles, après avoir été réveillé se leva, se confessa et demanda à entendre la messe au cours de laquelle il communia.

Il lui fut servi, ensuite, une tasse de café et un verre de calvados.

Le gardien procéda ensuite à sa toilette, lui rasant la barbe, lui coupant les cheveux.




Puis ce fut le trajet vers la guillotine que monsieur Deibler avait dressée, la veille, sur l’avenue de Cambolle à Evreux.

Gilles, taciturne jusque-là, regarda la foule des curieux accourue malgré l’heure matinale et murmura : «  Que de monde pour voir mourir un homme ! »

 

Ce furent ses dernières paroles.

Le couperet tomba à 5 h 17, comme indiqué sur l’acte de décès de Marie Ernest Onésine Gilles.

Ce jeune homme était âgé de vingt-huit ans.

 

-=-=-=-=-=-=-

 

Que devint le petit Albert Joseph Lelièvre.

Il grandit, sans sa maman.

Le recensement – année 1896 – de la ville de Saint-Pierre-de-Cormeilles ne mentionne pas son nom, ni celui de son papa. Ils avaient assurément quitté la maison et la ville du malheur.

Emile Albert Joseph Lelièvre, veuf de Rosine Célina Boulay, effectuait au moment du drame sa période militaire. Incorporé le 12 novembre 1892, dans l’infanterie, il fut renvoyé dans ses foyers le 1er novembre 1894. 

 

L’enfant fut-il confié à ses grands-parents maternels ou paternels ? Rien pour l’affirmer.

Les seuls renseignements sur Albert Joseph Lelièvre-fils sont ceux retrouvés sur sa fiche militaire.

Ce jeune homme, né le 24 juin 1891, partit pour son service militaire obligatoire le 9 octobre 1912, affecté dans l’infanterie. Malheureusement, comme des milliers d’autres, la Grande Guerre l’obligea à prolonger ce temps d‘une durée non-négligeable de cinq années, du 2 août 1914 au 16 août 1919, jour de sa démobilisation.

Les renseignements sur son physique sont les suivants : 1 m 63 – yeux bleu-foncé – cheveux châtain-clair.

J’ai appris aussi qu’il s’était marié et avait quitté le département de l’Eure pour s’installer en Seine-Maritime. Mais je garde ces informations secrètes, car elles font partie du XXème siècle.

J’espère simplement que sa vie d’homme fut clémente, après son enfance bien difficile.

 



[1] Extrait du journal « le Figaro » en date du 10 juillet 1893.

mercredi 7 décembre 2022

Les derniers condamnés à mort dans l'Eure et en Seine-Maritime - Marie-Ernest Gilles - cinquième partie


Quatrième condamné, un nommé Marie-Ernest Gilles

Cinquième partie

 

 

Cours d’assises de l’Eure – 10 juillet 1893

Président de séance, Monsieur Bertin, Conseiller de la Cour d’Appel de Rouen.

 

 

Ce jour-là, furent appelées à la barre les personnes touchant de près les victimes et divers témoins.

 

Monsieur Guillaumet qui avait employé un temps l’accusé, fit la déclaration suivante :

« Ma foi, c’était un bon travailleur, mais j’ai dû m’en séparer, car un jour, je l’ai surpris dans ma cave. Il avait pénétré dans le lieu avec une fausse clef. Après ça, je n’ai plus eu confiance en lui. »

 

Monsieur Cyriaque Lebrun ne mâcha pas ses mots :

« Pour moi, Gilles, c’était un mauvais gars. »

 

Monsieur Boudin[1], oncle de l’accusé, prétendit, mais sur quels critères ?

« Ses parents étaient fous et lui, il était « drôle » ! »

 

 

Concernant le meurtre de  Jacques Simon Gagneur.

 

Le docteur Halbout qui avait examiné le corps de la victime fut formel :

« Monsieur Gagneur a été tué avec une barre de fer et non avec une pierre comme l’affirme l’accusé. »

 

Monsieur Lebraut-fils attesta qu’après le meurtre de Monsieur Gagneur, Gilles était habillé comme un seigneur. Ce changement vestimentaire l’interpella, car Gilles n’avait jamais un sou. Comment avait-il pu s’acheter tous ces nouveaux habits ?

 

Auguste Gagneur, second fils de Jacques Simon Gagneur certifia :

«  Mon père n’avait pas d’ennemi et n’était en mauvais termes avec personne. »

 

 

Concernant le meurtre des deux femmes de  Saint-Pierre-de-Cormeilles.

 

Victor Mariard habitant Orival et ayant bien connu Gilles dans son enfance.

« Gamin, Gilles se conduisait bien. Par la suite, l’excès de boisson ne lui allait guère. »

 

Le docteur Laîné de Pont-Audemer

« La victime que j’ai examinée avait reçu vingt-trois coups de couteau qui se situaient à la tête, à la poitrine et dans le dos. »

 

La veuve Huchon, concubine de Gilles, déclara que lorsque Gilles était venu chez elle, le lendemain du crime vers midi,  ses vêtements étaient tachés de sang. Elle avait immédiatement prévenu, Monsieur Jacques Bouley, le père de Rosine Célina, chez qui elle travaillait.

 

Monsieur Rapilly, demeurant Saint-Aubin-sur-Halgot dans le Calvados, oncle de la veuve Huchon.

« J’ai été très étonné de voir arriver, Gilles, le 24 février en début d’après-midi. Il avait fait le déplacement de dix lieues pour me demander un petit tonneau. J’ai tout de suite pensé qu’il y avait quelque chose d’autre. Gilles avait toujours besoin d’argent.  Projetait-il de m’assassiner pour me voler ?  Mais, ce jour-là, la couturière se trouvait chez moi. Je dois peut-être mon salut à la présence de cette femme. »

 

La femme Gardin vint déposer à la barre. Elle était la confidente de la femme Lelièvre.

« Je n’ai jamais vu Gilles chez elle. Sûr qu’il n’était pas son amant. C’était Montreuil son amant en titre. »

 

Le brigadier de gendarmerie Néret avait reçu la déposition de la veuve Marais, voisine de la femme Lelièvre, au lendemain du meurtre. Celle-ci lui avait dit avoir entendu une voiture passer au galop dans la nuit.

Le gendarme Briey avait remarqué des traces de roues dans les flaques de sang sur le chemin.

 

Par contre, une autre voisine de la femme Lelièvre, Madame Lefranc, affirma ne pas avoir entendu de voiture passer dans la rue, et pourtant, avait-elle précisé : « J’ai le sommeil très léger ! »

Le témoignage de Madame Lefranc, fut confirmé par les dires de Monsieur Cazoulet, également voisin.

 

Mme Céline Félicité Savouret, épouse Boulay, mère de Rosine Célina, déclara entre deux sanglots :

«  Nous avons, ma fille et moi, passé toute la journée ensemble. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que Célina était rentrée chez elle. »

 

Monsieur Jacques Boulay, père de Rosine Célina, certifia :

« Notre fille passait toutes ses journées chez nous avec le petit. Ce jour-là, je lui avais remis les cent francs de pension que je lui octroyés chaque mois. »

 

 

Pendant le temps des témoignages, Marie-Ernest Gilles ne manifesta aucune émotion, comme si tout ce qui se passait devant lui ne le concernait nullement.

Savait-il déjà que rien ne pouvait le sauver ?

 

Puis, Monsieur Niellon, procureur de la République, fit un réquisitoire simple, sobre et énergique, demandant un verdict impitoyable.

 

Maître Jouvin du Barreau de Rouen, avocat de la défense, appuya sur l’incertitude de certains faits comme la voiture sur les lieux du crime dont le passage au galop fut entendu par une personne, contre deux n’ayant rien remarqué.

Une voiture ayant amené les deux individus dont avait parlé Gilles et qui avaient pénétré avec fracas dans le logis de la femme Lelièvre, à minuit.

Et si c’était le cas ? Gilles était innocent !

Maître Jouvin demanda les circonstances atténuantes.

 

Il ne fallut qu’une heure aux jurés pour délibérer. Le verdict tomba : La peine de mort !



[1] Je n’ai pas plus d’indications concernant cet oncle qui apparemment avait élevé Gilles.  Etait-il l’époux d’une sœur de la mère ou du père de Gilles ? Mystère !

Un bon coup de pinceau !


Cette phrase fait penser tout de suite à quelqu’un qui manie habilement et artistiquement le pinceau et donc qu’il a un certain avenir dans le domaine artistique.

Cela vous semble-t-il correct ?

 

Eh bien, je me vois obligée de remettre dans son vrai sens cette petite locution, car.....

Pinceau, dans ce cas précis, n’a rien à voir avec l’instrument du peintre, la brosse du graveur ou celle du doreur. Non !

Pinceau a le sens de pince, partie antérieure de la jambe du cheval.

Dans l’argot du milieu du XXème siècle, des pincettes  ne sont autres que des jambes.

Alors, « avoir un bon coup de pinceau » doit être très valorisant pour un équidé qui montre ainsi qu’il possède une bonne détente du côté de ses « gambettes ».

 

Pour revenir au pinceau, celui qui permet d’étaler la peinture, saviez-vous que pinceauter (1806) consistait à ajouter de la couleur sur une étoffe imprimée ou un papier peint.

Pinceauter, c’est faire du pinceautage (1836), effectué par un pinceauteur ou une pinceauteuse (1829).

Pour effectuer son labeur, un pinceauteur doit-il avoir « un bon coup de pinceau » ?

 

Une question que je vous adresse, mais me répondrez-vous ?

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert