mercredi 5 septembre 2018

PIGNOUF ET COMPAGNIE...


Quel pignouf !!

Comment pourrais-je dire ? Ce mot est pourtant très explicite..... quoique.....

Il serait dérivé du verbe « pigner » ou encore de « Pignoler ».
Ces deux verbes, d’origine dialectique, ont le même sens.
·         Pigner : Pleurnicher, geindre, mais piano.
·         Pignocher : Pleurnicher, geindre, mais crescendo jusqu’au « forte ».
Tout dans la nuance !

Mais un pignouf, c’est quoi ?
Un personnage mal élevé, grossier. Enfin, quelqu’un de peu sympathique.

Mais, en 1862, un pignouf désignait un apprenti-cordonnier.
Les apprentis-cordonniers étaient-ils donc si mal élevés que cela, ou geignards, pleurnichards ou encore raisonnaient-ils comme des pantoufles..... Etaient-ils bêtes comme leurs pieds ?
Je crains qu’on ne le sache jamais.
Encore une énigme !

Un pignouf fait donc des pignoufleries dans l’atelier du cordonnier......

En provençal, une « pignate » est une marmite.
Est-ce en raison des formes arrondies de cette marmite qu’un « pignard » désigne le postérieur ?

Voilà notre Pignouf cousinant dans une pignate et s’asseyant sur son pignard pour manger à sa faim.
Quel pignouffisme !

-=-=-=-=-=-=-=-=-

C’est « bath » tout cela !
Le voilà mon « bath »........
Mais là encore, plusieurs pistes d’origine.

Bath : adjectif employé en 1804 par Stendhal. Si les « Grands » s’y mettent !

Bath : viendrait, peut-être, de Bath, station anglaise très réputée au XVIIIème siècle.
On y était si bien à Bath que c’était « Bath » ! (Humour anglais !)

Mais ce mot serait plus sûrement une expression argotique employée, entre autres, par Vidocq vers 1837 : « Batif », signifiant « joli ».

Aujourd’hui, les choses ne sont plus baths, car cette exclamation n’est plus écriée devant ce qui est beau ou bon.
Dommage, non ?
C’était pourtant bath !

-=-=-=-=-=-=-=-=-

Je viens d’évoquer ce personnage hors du commun, Vidocq.
Qui ne connait pas Vidocq ?
Eugène François Vidocq, né en juillet 1775, fils d’un boulanger, qui condamné plusieurs fois au bagne s’en évada plusieurs fois, et qui devint chef de la brigade de sûreté à la préfecture de police de Paris. Quelle ascension !
Il faut dire qu’ils connaissaient toutes les combines des délinquants et meurtriers en tout genre.
Non, non, je ne m’éloigne nullement « des mots du jour » et vous allez comprendre pourquoi.....

En 1887, donc après la mort de Vidocq, survenue en mai 1857......
·         Un gendarme « faisait bath », lorsqu’il arrêtait un brigand.
·         Un voleur « était bath » lorsqu’il était pris.
« Etre bath », c’était « être fait » - pris au piège ou encore « être bon » !


Après tout cela, une petite cure à Bath serait bien bath !


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.