mercredi 17 avril 2019

HISTOIRE VRAIE - AU DEBUT DES ANNEES 1900


Œil pour œil !
Ou
Là où intervint ENCORE un tire-bouchon     



Chapitre 1

C’était un héros qui comparaissait en ce 7 décembre 1927 devant le jury de la cour d’assises de la Seine. Un héros de la guerre, la Grande Guerre, celle de 1914-1918, et il en avait gardé les stigmates en sa chair et en son âme.
Bien sûr, la Patrie reconnaissante l’avait gratifié de la médaille militaire et, cité deux fois à l’ordre de son régiment, de la croix de guerre avec palme.
La belle affaire !
Toutes ces distinctions honorifiques ne lui rendraient pas sa vie d’avant, celle où fier et un peu vantard comme tous ceux de son âge, il vivait dans une totale insouciance de l’avenir qui s’ouvrait devant lui. 


De la classe 1906, il avait devancé l’appel en s’engageant volontairement pour une durée de quatre années.
L’armée, n’était-ce pas une chance de voir du pays ?
Et il en a vu du pays, Joseph Marius, matricule 291, en intégrant, le 2 juin 1904, le 6ème régiment de chasseurs d’Afrique.
Bon élément de l’armée française, Joseph Marius, gravit les échelons très rapidement. De seconde classe en juin 1904, puis soldat de première classe, il fut nommé brigadier en octobre 1905 pour accéder au grade de maréchal des logis, deux années plus tard.
Après quatre années de « Campagne d’Algérie », il retourna à la vie civile, début juin 1908.

Joseph Marius portait un nom très fleuri, chevaleresque même, un nom attirant l’admiration et la convoitise de la gente féminine, mais les lazzis des hommes de son âge.
Il avait hérité du patronyme de « Chevalier-Joly ».
Un nom qui ne passait pas inaperçu.
Mais n’allez pas imaginer cet homme vêtu d’une cotte de mailles  et coiffé d’un heaume empanaché, loin s’en faut, sa fonction d’employé de commerce lui imposait un costume-cravate stricte et de bon goût.

Le sieur Chevalier-Joly avait vu le jour le 6 mai 1886 à Lyon dans le 6ème arrondissement et demeurait rue des deux gares dans le 10ème arrondissement de Paris.
Seul son nom de famille attirait l’attention sur sa personne, car son physique n’avait rien d’extraordinaire.
Petit – un mètre soixante-et-un seulement – il avait le teint pâle, les cheveux blonds et les yeux bleus. Mais chacun de lui accorder une qualité qui pouvait devenir défaut, Joseph Marius était un « gentil chronique » et certains ne se gênaient pas d’abuser de ce trait de caractère. Sa nature à rendre service le mettait parfois (voire souvent) dans des situations inconfortables, mais qu’importait, pourquoi polémiquer, tout cela n’avait pas réelle importante.
Il rencontra une jeune femme prénommée Marie Louise, couturière de son métier et leur mariage fut célébré le 13 novembre 1909, à Montreuil-sur-Seine.


                                                                                                     A suivre..............


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