« Devoir une fière chandelle ».
Que veut dire cette expression ?
Si quelqu’un vous aide, vous secourt,
vous sort d’un mauvais pas, vous lui êtes éternellement reconnaissant.
Oui, certes ! Mais pourquoi
chandelle ?
Tout simplement parce que lorsque les
problèmes s’arrangeaient, il était de coutume de mettre un cierge à l’église en
remerciement.
Pas de problème jusque-là ! Mais
pourquoi cette chandelle était-elle « fière » ?
Tout simplement parce que dans cette locution, « fière » prend le
sens de « grand », « fort ».
A la fin du
XVIIIème siècle, "il doit une fière chandelle à Dieu"
voulait dire "il a échappé à un grand péril".
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Revenons,
si vous le voulez bien, quelques
instants sur le mot
« Chandelle ».
Avant
de prendre l’orthographe que nous lui connaissons aujourd’hui, le mot
s’écrivait :
· Chandeile
vers 1119
· Chandele
avant 1220
Il
désigne un petit cylindre de matière combustible utilisé autrefois pour
l’éclairage, avant la diffusion de la bougie.
Malgré
sa disparition, beaucoup d’expressions lui font référence :
· « Brûler
la chandelle par les deux bouts » (XVème siècle) :
dépenser sans compter, à tort et à travers.
· « Le
jeu n’en vaut pas la chandelle » (1592) : chose de peu d’importance,
du moins pas suffisamment pour « brûler une chandelle » !
En
raison de sa forme, ronde et verticale, on attribua aussi ce terme à la
« morve coulant d’une narine » (1578).
De
ce mot « morve » peu ragoûtant, je vous l’accorde, découle celui donnait
à certains enfants : « morveux ».
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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