mercredi 5 août 2015

ETES-VOUS REDEVABLE D'UNE "FIERE CHANDELLE" ?




« Devoir une fière chandelle ».
Que veut dire cette expression ?

Si quelqu’un vous aide, vous secourt, vous sort d’un mauvais pas, vous lui êtes éternellement reconnaissant.

Oui, certes ! Mais pourquoi chandelle ?

Tout simplement parce que lorsque les problèmes s’arrangeaient, il était de coutume de mettre un cierge à l’église en remerciement.

Pas de problème jusque-là ! Mais pourquoi cette chandelle était-elle « fière » ?
Tout simplement parce que dans  cette locution, « fière » prend le sens de « grand », « fort ».

A la fin du XVIIIème siècle, "il doit une fière chandelle à Dieu" voulait dire "il a échappé à un grand péril".

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Revenons, si vous le voulez bien,  quelques instants  sur le mot « Chandelle ».

Avant de prendre l’orthographe que nous lui connaissons aujourd’hui, le mot s’écrivait :
·       Chandeile vers 1119
·       Chandele avant 1220  
Il désigne un petit cylindre de matière combustible utilisé autrefois pour l’éclairage, avant la diffusion de la bougie.

Malgré sa disparition, beaucoup d’expressions lui font référence :
·       « Brûler la chandelle par les deux bouts » (XVème siècle) : dépenser sans compter, à tort et à travers.
·       « Le jeu n’en vaut pas la chandelle » (1592) : chose de peu d’importance, du moins pas suffisamment pour « brûler une chandelle » !


En raison de sa forme, ronde et verticale, on attribua aussi ce terme à la « morve coulant d’une narine » (1578).
De ce mot « morve » peu ragoûtant, je vous l’accorde, découle celui donnait à certains enfants : « morveux ».



  Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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