mercredi 9 janvier 2019

Avez-vous déjà « chocotté » ?




 « Avoir les chocottes », donc « chocotter » (j’ai noté « chocotter » et non « chocolater » ! nuance....), vient de l’argot militaire des soldats de la Grande Guerre.
Sa signification ?
Avoir peur !

Mais pourquoi ?
En 1878, ce mot était déjà en usage, mais son origine reste, malgré tout, bien obscure.
·         « Chocotte », de chicot, dent cassée et cariée ? (Voilà, peut-être là, le rapport direct avec le chocolat  et les dents cariées).
·         « Chocotte », de choc.
·         « Chocotte », peut-être tout simplement l’association de « choc et chicot » : « Claquer des dents de peur ».

Une expression que je trouve, pour ma part, très amusante et qui me renvoie au merveilleux roman, « La guerre des boutons » de Louis Pergaud.

Dans le même registre, il y a aussi, « avoir les foies ».
Voilà qui demande également une explication.

Le foie, cet organe dont la couleur fut longtemps observée afin de déterminer la bonne ou mauvaise santé.
Mais pas seulement, car sa couleur rouge vif était considéré comme un signe de courage.
Je préciserai, d’ailleurs, qu’à l’inverse, son manque de couleur révélait la peur et le manque de courage.
En effet, en 1840, un « foie blanc » était, tout bonnement, un traite.
A cette même époque, on employait l’expression  « avoir les foies blancs » !
Une simplification, au fil des ans, donna « Avoir les foies ».

Et quand on a « les foies », on a les jambes en « pâté de foie ».
Pour ceux qui n’auraient pas suivi .....
Lorsque vous avez peur, vous claquez des chicots, donc vous avez « les chocottes » ou encore vous avez « les foies » et, de ce fait, vos jambes sont molles donc, en « pâté de foie ».

Une seule chose me taraude tout de même, concernant la couleur du foie.
Comment en 1840, pouvait-on constater la couleur du foie d’un individu (vivant  évidemment), afin de se renseigner sur son courage ou sur sa peur ?
Si vous avez la réponse, n’hésitez pas à m’en faire part !

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.