mercredi 16 janvier 2019

Un mot qui fait rêver ?


Un épaviste ?

En voilà un mot qui fait rêver de fonds marins sur lesquels reposent des galions éventrés par des boulets ennemis et naufragés, là, depuis des siècles, leurs cales béantes regorgeant de trésors.

Un mot qui nous renvoie aussi à la mésaventure du Titanic, paquebot « insubmersible » qui a suscité tant de curiosité, de convoitises et de phantasmes depuis son naufrage.
Epaviste ? L’espérance de la découverte d’une fortune engloutie.

Arrêtons de rêver !
Peu de chance d’en extraire un, de trésor, du fond de  sa cachette. Peu de trésors oubliés resurgissent.

Oui, arrêtons de rêver, car ce mot me semble un peu trompeur et bien plus terre-à-terre.

Une épave.......
1283 : une « espave » vient de l’adjectif « espavé » (qui est égaré – qui est effrayé) et qui qualifiait les animaux errants.
Ce sens, n’est plus en usage aujourd’hui.
1581 : le mot s’appliquait à des débris de navire ou objets quelconques rejetés sur le rivage.

L’évolution du mot fit qu’il fut attribué à tout ce qu’il reste d’après destruction et plus spécialement, au XXème siècle, à un véhicule accidenté et non réparable.
Donc, un épaviste, par extension, est, de nos jours, un casseur travaillant dans une casse-auto.

Une épave nomme aussi une personne désemparée qui ne trouve plus sa place dans la société, un être brisé qui a besoin de se reconstruire.


Voilà qui nous éloigne énormément des rêves de trésors et de fortune !


Mais une épave peut retrouver une place dans la société après avoir découvert une épave dont le gain lui a permis d’ouvrir une casse-autos.
Ça y est, je suis repartie dans mes élucubrations verbales !

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert





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