mercredi 27 février 2019

Il y a Saupiquet et saupiquet.



Saupiquet, une marque connue depuis bien des décennies, depuis 1891 plus exactement.

Car ce fut, en effet, en 1891, que Arsène Saupiquet fonda, à Nantes, cette société de conserves, conserverie spécialisée à ses débuts,  dans la sardine.
Une entreprise familiale très prospère qui posséda rapidement sa propre flotte de thoniers.

Pierre Géraud Arsène Saupiquet, le fondateur, était né le 24 février 1849 à Jussac, dans le Cantal.  Il était le fils de Pierre Saupiquet et Marie Rougier.
Le 29 novembre 1876, il épousa à Nantes Berthe Athénaïs Muneret, née en octobre 1853.
Leur fils, Arsène Pierre André, né le 10 octobre 1877 à Nantes, prit la suite de son père à la tête de la conserverie.
Il décéda le 30 juin 1962, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.

Aujourd’hui, la société  ne possède plus qu'une usine, à Quimper, dans le quartier du Moulin Vert.  Son activité n’a pas changé, la conserverie fabrique toujours des filets de maquereau ou de sardine.
En raison de la concurrence, entre 1987 et 2010, l'entreprise est passée de dix à un seul site de production.


Saupiquet n’est pas uniquement un nom de famille.
Non !
Saupiquet est également le nom d’une sauce que certains cuisiniers connaissent bien.
Une sauce qui assaisonnait déjà les plats en 1380.

Le nom vient du verbe « saupiquer », venant lui-même de l’ancien provençal « salpicar » : piquer avec du sel.
Voilà donc un terme culinaire plein de soleil et ayant un goût fort relevé, car sauce piquante  et épaisse accompagnant gibiers et viandes rôties.

A travers les âges, l’orthographe du mot subit quelques modifications, la recette également sans doute au grès des inventions des divers chefs, voilà pourquoi on trouvait :
·         Saulpicquet, au début du XVème siècle
·         Sopicquet, en 1490.

Ah, les mots et leur évolution, les mots et leurs détournements !
Un sopicquet pouvait aussi désigner (1460) un homme  subtil, sûrement en raison de son esprit piquant, mais aussi un mauvais tour.
Un sopicquet effectuait donc des sopicquets ! 


La cuisinière saupiquetait un mets, en lui donnant un goût piquant.
Alors, dans l’idée de donner du piquant, pouvait-on aussi saupiqueter une conversation, afin d’attiser la curiosité des auditeurs ?







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