mercredi 12 janvier 2022

Les catastrophes ferroviaires - Dans le Kent en 1865

 

Ce fut le 9 juin 1865

Première partie

 

Petite promenade, en chemin de fer, dans le Kent....

 

Comme chaque jour, entre 14 h 36 et 14 h 39, le train de bateau South Eastem Railway Folkestone à destination de Londres quittait Folkestine.

Le convoi comprenait une locomotive, un fourgon de frein, un wagon de seconde classe, sept wagons de première classe, deux wagons de deuxième classe et trois fourgons de freinage.

En tout, quatre-vingts passagers de première classe, et trente-cinq passagers de seconde classe. Dans les fourgons de freinage se trouvaient des gardes avec lesquels le conducteur pouvait communiquer par un sifflet, en cas de problème.

 

A une vitesse raisonnable de 70-80 kms/heure, le train passa devant la gare de Headcorn, le conducteur aperçut alors le drapeau rouge, avertissant d’un danger. Il a « sifflé les freins » et inversé le moteur pour stopper progressivement le convoi qui, arrivant sur le Beult viaduc, était encore à 48 kms heures.

 

Le Beult viaduc, construction en fer,  large de 6.4 mètres, se situait à trois mètres au-dessus du lit d’une rivière en contrebas, rivière qui se trouvait quasi à sec à cette époque de l’année.

La locomotive dérailla et bascula dans le vide, entraînant à sa suite, dans la boue de la rivière, la presque totalité des wagons à l’exception du dernier wagon de deuxième classe et des fourgons de frein en queue de convoi.

15 h 13 fut l’heure enregistrée pour cette catastrophe qui fit dix victimes et quarante blessés.

  

Pourquoi cet accident ?

 

Le Beult viaduc était en cours de rénovation et un morceau de la voie – deux rails -  avait été enlevé.

Rien de bien extraordinaire, car cela arrivait souvent.

En cas de travaux, ceux-ci étaient signalés par un drapeau rouge porté par un homme.

La distance légale, afin de laisser au convoi le temps de s’arrêter avait été établie à 910 mètres, sauf que dans le cas présent, l’homme et le drapeau étaient positionnés à seulement 507 mètres avant le viaduc.

Une distance plus courte, ne permettant pas au train de stopper dans les temps.

Premier fait désastreux.


Il n’existait  aucun parapet de protection le long du viaduc. Bien sûr, cela n’aurait pas empêché la locomotive de dérailler et basculer, mais ce parapet l’aurait peut-être légèrement arrêtée et certaines voitures n’auraient peut-être pas basculé.

Deuxième fait désastreux.

 

Un accident très grave, mais qui aurait pu passer uniquement dans les faits divers si..................

La suite la semaine prochaine.

 

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