mercredi 26 janvier 2022

Les catastrophes ferroviaires - 8 juillet 1846 - Première partie

 

 


 

Ce fut le 8 juillet 1846, dans le nord de la France[1]

Première partie : l’accident

 

7 heures du matin, en ce 8 juillet 1846, un convoi du réseau des Chemins de Fer du Nord, partait de Paris-gare du Nord, direction Lille.

Il était composé de vingt-six[2] voitures que tractaient deux locomotives. Vingt-six wagons dont :

  • ·         Des fourgons à bagages
  • ·  Des voitures de voyageurs de première, deuxième et troisième classes.
  • ·  Neuf wagons plats portant les diligences, chaises de poste et berlines de voyages de certains passagers.
  •      Cinq de ses wagons étaient équipés de garde-frein

A bord, deux-cent-vingt passagers.


En gare d’Amiens, deux voitures furent ajoutées au convoi.

  

14 h 30, près de la gare de Roeux, à environ huit kilomètres d’Arras,  dans le Pas-de-Calais, alors que le train s’élançait sur le viaduc de Fampoux franchissant la Scarpe, les voyageurs ne ressentirent qu’une forte secousse.

 

Un déraillement qui se produisit en raison du décrochement du second wagon, dû à la rupture de la barre d’attelage. Heurtant le talus, le wagon bascula dans la tourbière en dessous, entraînant à sa suite treize[3] autres voitures. Une tourbière profonde de huit à dix pieds[4] dans laquelle s’enfonça les premiers wagons, poussés, écrasés, broyés par les suivants.

 

La première locomotive était toujours sur les rails, la seconde avait légèrement dévié, le wagon attelé à la seconde locomotive n’avait pas bougé, ainsi que les huit wagons situés à la fin du convoi.

 

A la nouvelle de cette catastrophe, les médecins et les pharmaciens d’Arras vinrent sur les lieux. La force armée, deux détachements des garnisons de Lille et de Douai, fut appelée. Les habitants du village de Fampoux accoururent et accueillirent une douzaine de blessés.

 

Il fallait surtout porter secours aux voyageurs des voitures qui se trouvaient dans les voitures immergées dans le marais, et aussi, malheureusement remonter les corps des victimes.

 

Pierre-François Frissard[5], inspecteur des Points-et-Chaussées, fut délégué par le Ministre des travaux Public afin de déterminer les causes exactes de la catastrophe.

Vitesse excessive ?

Défaillance technique ?

Pierre-François Frissard rendit son rapport en juillet.

 

La catastrophe avait fait quatorze victimes, noyées ou écrasées, dont deux conducteurs.

Deux autres personnes décédèrent des suites de leurs blessures.

Il y eut aussi une quarantaine de blessés dont cinq grièvement.



[1] Sources : divers articles de journaux dont « le constitutionnel » du 11 juillet 1846 – Gallica.

[2] Certains journaux parlent de 29 voitures.

[3] Là aussi, le nombre de voitures diffère selon les articles de journaux.

[4] Entre trois et quatre mètres.

[5] Pierre-François Frissard – 1787/1854 – ingénieur des Ponts-et-chaussées.

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