Ce fut le 8 juillet 1846, dans le nord de la
France[1]
Première
partie : l’accident
7
heures du matin, en ce 8 juillet 1846, un convoi du réseau des Chemins de Fer
du Nord, partait de Paris-gare du Nord, direction Lille.
Il
était composé de vingt-six[2] voitures
que tractaient deux locomotives. Vingt-six wagons dont :
- ·
Des fourgons à bagages
- · Des voitures de voyageurs de première,
deuxième et troisième classes.
- · Neuf wagons plats portant les diligences, chaises
de poste et berlines de voyages de certains passagers.
- Cinq de ses wagons étaient équipés de garde-frein
A bord, deux-cent-vingt passagers.
En
gare d’Amiens, deux voitures furent ajoutées au convoi.
14
h 30, près de la gare de Roeux, à environ huit kilomètres d’Arras, dans le Pas-de-Calais, alors que le train
s’élançait sur le viaduc de Fampoux franchissant la Scarpe, les voyageurs ne
ressentirent qu’une forte secousse.
Un
déraillement qui se produisit en raison du décrochement du second wagon, dû à
la rupture de la barre d’attelage. Heurtant le talus, le wagon bascula dans la
tourbière en dessous, entraînant à sa suite treize[3] autres
voitures. Une tourbière profonde de huit à dix pieds[4] dans
laquelle s’enfonça les premiers wagons, poussés, écrasés, broyés par les
suivants.
La
première locomotive était toujours sur les rails, la seconde avait légèrement
dévié, le wagon attelé à la seconde locomotive n’avait pas bougé, ainsi que les
huit wagons situés à la fin du convoi.
A
la nouvelle de cette catastrophe, les médecins et les pharmaciens d’Arras
vinrent sur les lieux. La force armée, deux détachements des garnisons de Lille
et de Douai, fut appelée. Les habitants du village de Fampoux accoururent et
accueillirent une douzaine de blessés.
Il
fallait surtout porter secours aux voyageurs des voitures qui se trouvaient
dans les voitures immergées dans le marais, et aussi, malheureusement remonter
les corps des victimes.
Pierre-François
Frissard[5],
inspecteur des Points-et-Chaussées, fut délégué par le Ministre des travaux
Public afin de déterminer les causes exactes de la catastrophe.
Vitesse
excessive ?
Défaillance
technique ?
Pierre-François
Frissard rendit son rapport en juillet.
La
catastrophe avait fait quatorze victimes, noyées ou écrasées, dont deux
conducteurs.
Deux
autres personnes décédèrent des suites de leurs blessures.
Il
y eut aussi une quarantaine de blessés dont cinq grièvement.
[1] Sources : divers articles de journaux dont
« le constitutionnel » du 11 juillet 1846 – Gallica.
[2] Certains journaux parlent de 29 voitures.
[3] Là aussi, le nombre de voitures diffère selon les
articles de journaux.
[4] Entre trois et quatre mètres.
[5] Pierre-François Frissard – 1787/1854 – ingénieur des
Ponts-et-chaussées.
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