dimanche 14 février 2016

Aventure alphabétique abracadabrantesque - de U à Z



U

Armand n’eut pas de réponse à son petit mot. Pourtant, c’était l’usage !
Il apprit, ultérieurement, que le fleuriste avait usé du bouquet pour faire une demande en mariage à la demoiselle qui avait accepté de s’unir à cet usurpateur.
L’union avait été célébrée sous les vivats unanimes des personnes présentes.
Ubuesque ? Non ?
Armand tomba malade. L’unique médecin du village appelé en urgence le soigna avec des remèdes unicolores pour de l’urticaire occasionnée par un ulcère à l’estomac. Il lui donna le conseil d’aller consulter un rebouteux unijambiste à la renommée universelle qui n’avait dans sa garde-robe qu’un seul et unique uniforme datant de l’unification de deux mondes, mais lesquels ? …..
Cet uniforme était d’ailleurs fort usé !
Pour ses breuvages, il utilisait des produits vendus à l’unité et provenant d’une usine située dans un faubourg urbain. Produits qu’il conservait dans une urne.

Il fallait qu’Armand oubliât vite cette demoiselle, afin de guérir rapidement.


V

Non-violent, Armand, vexé toutefois, ne vociféra pas vengeance. Le vaurien vaniteux avait eu l’avantage et était vainqueur, voilà tout !
Armand se remit lentement de ses maux de ventre qui lui vrillaient les viscères et le faisaient vomir.
Il reprit son âne vieillissant et le plaça dans l’enclos verdoyant du vétérinaire, voisin de son appartement. Chaque vendredi, il allait voir l’animal. A chacune de ses visites, il voyait dans une venelle, un viticulteur vigoureux qui vidait, à tout-va, les bouteilles de vin au goût de vinaigre qui lui venait de sa vigne. Veuf, il noyait ainsi son chagrin. Quand il était ivre, ce vilain vétéran vilipendait avec violence toutes ses voisines, avant de verser un flot de larmes.
Un vrai vaudeville !

Armand passait aussi un peu de temps avec une jeune vendeuse un peu vantarde, vivant dans  une villa vétuste, sans grande valeur, servie par un valet, pas très vaillant mais très velu qui vacillait en vaquant à ses occupations tant il était vanné. Manquait-il de vitamines ?
En vérité, la demoiselle, prénommée Valentine, un peu ventrue, ne lui déplaisait pas, quoique …..
Elle avait le verbe haut, mais manquait de vocabulaire, un visage au regard vitreux, et semblait vertueuse. Elle était souvent vêtue d’une veste en velours verdâtre, très en vogue, dont la clarté donnait le vertige. Armand fut vigilent, car quelques voix venues à ses oreilles disaient que Valentine était volage. Mais n’était-ce pas langage vitriolé de vipères ?
N’avait-elle pas eu une aventure avec un violoniste virtuose rencontré au cours d’un vernissage et qui, du jour au lendemain, s’était volatilisé. En voyage ?
Puis également, un voleur voluptueux. Ce voyou, un peu vulgaire, se trouvait au violon pour vraisemblablement fort longtemps, pour vols dans les vitrines des magasins.
Il y avait plusieurs versions, plus ou moins véridiques, des faits. Il faudrait vérifier.
Mais, visiblement, la place était vacante, mais Armand ne serait pas la prochaine victime.
Pas de vague dans sa vie !
En vérité,  il était très heureux ainsi.

Le temps était variable. Chaque matin un brouillard vaporeux s’accrochait au sol avant d’être balayé par le vent. Une chance, pas de verglas.

Armand se mit à voyager.


W X Y Z

Armand traversa les Etats-Unis en train. Dans le wagon, son walkman sur les oreilles, il écouta toutes les œuvres de Wagner.  Il apprit à jouer au Wargame avec un autre voyageur nommé Wilfried qui aimait lire les œuvres de Walter Scott et de Virginia Woolf, en buvant du Whisky. Par la vitre du Wagon-restaurant, il vit des troupeaux de Wapitis.
Armand visita Washington où il vit la winchester de Buffalo-Bill et assista  à un match de Water-polo.
Au Portugal, il apprit à jouer du xylophone en sirotant du Xérès.
Armand n’avait pas assez de ses yeux pour tout voir.
Il fit une croisière sur un superbe yacht, embarcation plus confortable qu’une yole.
Il acheta un yatagan en Turquie. En Chine, il se mit au yoga. En Bulgarie, il fit l’acquisition d’une yaourtière.
Il effectua aussi un safari photo au Zimbabwe et au Zaïre. Zèbres, zorilles, zébus et tant d’autres. Tout un zoo en photos.
Des voyages très zen, sans zizanie aucune.
Et que de rencontres intéressantes !
Un zingaro qui zozotait.
Un zonard qui zézayait depuis son zona.
Une charmante Zoé qui disait avoir aperçu un zombie un peu zinzin un jour où elle avait fait la bringue.
Le soir, ils buvaient des boissons fraîches avec des zestes de citron servies par un zazou zélé.



Alors ? Armand vous a-t-il paru sympathique ?
Certainement.
Peut-être un peu effacé ? Farceur ? Génial ?
Hallucinant son aventure ?
Ingénieux, ce joyeux héros ?
Larmoyant, un peu ?
Mais naturellement surmontant les obstacles et les périples. Que rien  ne semble terrifier !
Voilà….. Et comme disaient les Shadokks : « C’est tout pour aujourd’hui ! »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.