jeudi 4 octobre 2018

Il ne faut pas se tromper de « poteau ».



  
Vous savez ce qu’est un poteau, n’est-ce pas ?

Il s’agit, depuis le  XVème siècle, d’une pièce de charpente, dressée verticalement. Puis, ce mot désigna également une pièce de bois verticale de la potence..... Le poteau d’exécution....
Pas très gai tout cela !

Mais, dans un autre registre, au XIIIème siècle, on nommait « poteau », une « personne soutien », tel un tuteur, ou un ami, un vrai pas un « facebook ».

Dans le langage argotique des forçats (1873), quand on comptait sur un « potot » (autre orthographe vous l’aviez remarqué, car vous êtes perspicaces !), c’était quelque chose.
Dans le milieu des voleurs, ce nom était attribué au chef de bande.

Vous remarquerez que je vous fais régulièrement fréquenter du « beau monde » !

Comme il est habituel de raccourcir les mots, poteau ou potot devint « Pote ». Un terme populaire utilisé jusqu’au milieu du XXème siècle, mais je pense qu’il est encore employé de nos jours.
On peut avoir un copain, un bon copain, mais un « Pote », ça c’est autre chose ! C’est le summum du summum dans la hiérarchie de l’amitié !

Les garçons ont donc des potes ! Et nous, les filles ?
Eh bien, nous avons des « potesses » !  Oui, oui .... C’est Monsieur Robert, celui du dictionnaire qui l’atteste, alors !

Qu’est-ce que cela donne dans la vie courante ?
Une potesse poétesse.
Un pote âgé, jardinier.
Et un poteau très nerveux, remuant sans cesse. Un poteau électrique, assurément !

Si vous avez d’autres jeux de mots...... allez-y, ne vous faites pas prier....
Et surtout faites-nous en profiter. Entre potes et potesses, ce serait la moindre des choses.


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert



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