Parler ou jaser ?
Le geai, quant à lui, il gasait.
« Jaser » était employé aussi pour « babiller », d’ailleurs nos cousins-canadiens-francophones utilisent « jaser » pour : bavarder – raconter.
Ronsard, très poétiquement, se servait de ce verbe pour décrire le murmure du ruisseau, le coassement de la grenouille.
Le ruisseau jase..... Joli ! Non ?
Dès le XVIème siècle, le verbe « jaser » prit une connotation plus péjorative. En ce début de siècle, « jaser, c’était « se moquer », « se gausser ».
1678, « jaser » se para d’une touche de frivolité, d’indiscrétion.
1690, ce fut la médisante que revêtit le verbe, le rapprochant de « cancaner ».
Et pour faire jaser, je vous propose quelques dérivés !
Un jaseur ou une jaseuse..... Des personnes très bavardes.
1538 :
Un jasement ou une jaserie. Bavardage ou causerie.
1731 :
Un jaseur, nom donné à un prêtre ou un avocat général. Sans doute considérés comme « beaux parleurs ».
Un jaseur donna le verbe « jaspiner ».
1865 :
Avec la logique du cheminement des mots, du verbe « jaspiner » découla le nom « un jaspin », pour un bavardage et « un jaspineur ou une jaspineuse » pour nommer le bavard et la bavarde.
Un petit dernier ?
Vers 1883, un bavardage était aussi « un jaspinage ».
Avec tout cela, n’allez surtout pas jaser derrière mon dos !!
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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