mercredi 7 avril 2021

HISTOIRE VRAIE – LA MAUVAISE REPUTATION DU LOUP - Chapitre 9

 


Les loups qui ont fait parler d’eux.......

 La bête de Trucy, dite aussi de l’Auxerrois.

 

 

Une autre bête dite féroce fit de nombreux morts dans l’Yonne pendant trois années.

 

La première petite victime fut Jean Moreau dont voici, ci-dessous un extrait de l’acte de sépulture :

 1731, le 15 novembre à Trucy-sur-Yonne.

« Jean Moreau, âgé de douze ans ou environ, dévoré par une beste façon d’un loup dont la mère eu le courage de  tirer de la gueule de cette cruelle beste... »

 

Il est indiqué également que le jeune Jean Moreau était le fils de François Moreau et Marie Boudin, tous deux tisserands et que l’attaque se déroula au lieu La Corne Du Bois.

 

 Et puis, quelques semaines plus tard à quatre kilomètres de là :

 

1732, le 31 janvier à Bazarnes.

 « ... les restes du cadavre de Marie Champy fille de deffunt Claude Champy et Marie Rouveau âgée de treize ans ou environ quatorze laquelle a été cruellement égorgée et dévorée par une bête féroce ...... »

 

D’autres écrits, à propos de cet événement, mentionnent qu’un tiers du corps de la jeune fille avait été dévoré.

  

Vincelles, à neuf kilomètres de Trucy, fut également le théâtre de l’horreur, avec la mort d’une autre jeune fille de quatorze ans.

 

1732 – 15 mars à Vincelles

Françoise Le Tor, 14 ans, subit le même sort que la jeune Marie Champy.

 « ........ a été présentée la tette de Françoise Le Tor agée d’environ quatorze ans, fille de Louis Le Tor  et Elisabeth Maupetit demeurant à Sauve-genoux - Vincelles ..... »

 

 

Cette bête parcourait des kilomètres à la recherche d’une proie. La voilà à présent à Val de Mercy, à 13 kms de Trucy.

 

1732 - 7 avril à Val de Mercy

« Colombe Mirault, jeune femme de vingt-six ans, retrouvée avec plusieurs marques de dents dans le cou et tout le siège et le gras des jambes dévoré. »

Cette attaque eut lieu dans le chemin du bois de Migé.

Colombre Mirault était née du mariage de Edme Mirault, marchand, et de Gabrielle Verrier[1], le 9 mars 1706.

 

A la fin de l’acte de sépulture, il avait été noté par le prêtre :

« Et le vingt-deux mars, la fille d'Alexandre Mirault âgée de dix ans fut aussi dévorée entre les bois de Vincelles et du Val-de-Mercy, et quatorze enfants dévorés tant à Fontenay, Trucy, Bazarnes, Charentenay et Migé. »

 

La petite fille de dix ans dont il est question ci-dessus, se prénommait Barbe, elle avait vu le jour le 6 février 1722. Son père était, en effet, Alexandre Mirault et sa mère, Marie Foudriat.

 

  

La bête allait, venait, tournait autour des mêmes villages.

 

1734 – 22 avril 1734 à Trucy

Quelques ossements de Nathalie Chevillard, trois ans et demi, dévorée devant la porte de son père par une bête.

C’était un Jeudi-Saint, sur les sept heures du soir, ses parents Simon Chevillard et Marguerite Bataillon s’en souvinrent toute leur vie, au moment de faire leurs Pâques, chaque année.

 

 1734 – 1er mai à Migé

« Les restes des ossements d’un enfant de 9 ans agressé et tué la veille par un loup. »

 

Aucune mention du prénom de l’enfant, seulement enfant de Laurent Georgin.

  

 
1734 – 19 mai à Trucy-sur-Yonne

« Inhumation de la tête de Laurent Liard fils de Jerome Liard et de
Marguerite Chevillard ses père et mère, lequel enfant agé d'environ quatre
ou cinq ans a été dévoré à la porte de son père par une beste..... »

  

Comme à chaque fois, dans le cas d’attaques de loup solitaire ou en horde, des battues furent organisées. Le roi Louis XV, mis au courant de l’horrible affaire, promit une prime de deux cents livres à qui tuerait la bête.

De nombreux loups furent alors abattus, le tueur était-il parmi eux ?

Mystère !

Ce qui fut certain, ce fut que, fort heureusement, les attaques cessèrent.

 

Le nombre des victimes ayant trouvé la mort se montait à la fin 1734 à :

·         Neuf enfants

·         Neuf femmes

·         Dix hommes

 

Y avait-il eu des blessés ?

Aucun document pour l’attester.

 

 

Quatre-vingts ans plus tard, des faits similaires se produisirent encore dans les alentours de Trucy-sur-Yonne. Un loup tua et blessa comme au cours des années 1731-1734.

En cette année 1817, personne ne parla d’un loup, mais plutôt d’une hyène ou encore d’un chien mâtin d’une taille impressionnante possédant de petites oreilles droites.

 

Deux personnes dévorées :

·         Un enfant non loin de Charentenay

·         Un adulte à Fouronnes

 

Beaucoup de blessés toutefois, mais aucun registre recensant les noms.

 

La bête disparut comme elle était apparue.

 

La semaine prochaine, une autre chasse aux loups.....

 



[1] Mariage célébré le 2 mars 1689 à Charentenay dans l’Yonne.

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