Ce fut le 2 juillet 1871 juste avant la petite gare de Pontmort en Auvergne.
Dans
l’aube naissante, une vision de cauchemar s’offrit aux yeux des premiers
secours, composés de médecins et de nombreuses personnes habitant tout près du
lieu de l’accident.
Parmi
les généralistes de santé, messieurs Girard et Gagnon, médecins de la Compagnie
de chemin de fer.
Les
deux locomotives en tête du convoi avaient quitté les rails et se trouvaient
couchées sur le talus.
Elles
avaient creusé dans le sol un sillon profond et large de plusieurs mètres dans
une terre détrempée par les pluies diluviennes des derniers jours. Sur une
longueur de cinquante mètres, les rails étaient tordus et brisés.
En
raison de l’arrêt brusque, les wagons s’étaient encastré les uns dans les
autres. Une voiture de première classe était passée par-dessus un fourgon avant
de s’abattre sur un des wagons-postaux. Elle se trouvait, à présent, dressée
verticalement comme un mât.
Par
miracle, le second wagon-postal et les voitures suivantes avaient peu souffert.
Atteindre
les wagons était hasardeux, en raison de l’enchevêtrement de tôles broyées et
du terrain détrempé et instable.
Juste
avant le déraillement, le train qui comptait seize wagons et 150 voyageurs roulait à vive
allure. La voie était rectiligne. Sans obstacle.
Ce déraillement
semblait inexplicable.
Sous
une pluie battante qui ne cessait de tomber, deux cents ouvriers travaillant
pour la compagnie de chemin de fer ont déployé une grande activité afin de
déblayer la voie après que les personnes blessées et décédées furent retirées
des décombres.
La
voie ne put être remise en service que le lendemain matin, occasionnant une
gêne considérable au trafic ferroviaire.
Le nombre
des victimes s’élevait à :
*** Six morts
et une douzaine de blessés.
[1]
Informations provenant de divers journaux : « La petite presse »
- « le moniteur du Puy-de-Dôme » .....
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