Ce fut le 14 août 1898 – entre Saint-Mards-de-Fresne et Lisieux
Deuxième
partie : l’accident[1]
Le
samedi 14 août 1898, à 23 h 16, le train omnibus 97 partait de la gare
Saint-Lazare à Paris en direction de Lisieux où il devait arriver le lendemain
matin à 3 h 54.
Le
trajet se déroula sans embûche, sauf que...
A
trois kilomètres avant Lisieux, entre
les gares de Glos et Beuvilliers, la voie qui accusait une forte pente de 80/00 était en travaux. Le convoi devait
donc, d’autant plus, réduire sa vitesse.
Ce
fut au passage de tronçon de voie que soudain, les passagers sentirent quelques
secousses sans grande importance qui les sortirent de leur torpeur,
suivies de quelques autres beaucoup plus fortes et alarmantes.
Puis
ce fut le choc !
La
locomotive placée en second venait de quitter les rails, poussant la première
locomotive qui resta sur les rails, avant de poursuivre sur le côté de la voie
sur trois cents mètres avant de s’immobiliser.
Les
wagons de queue entraînés par la vitesse poursuivirent leur chemin malgré
l’immobilité des locomotives et vinrent s’encastrer dans les wagons placés au
centre du convoi, les réduisant en miettes.
Après
cette catastrophe, il faillait prévenir les secours, aussi un des mécaniciens
parcourut la distance du lieu de l’accident jusqu’à la gare de Lisieux, afin de
demander de l’aide en toute urgence.
Le
sous-préfet de Lisieux, Monsieur Sazerac de Forges et Monsieur Chéron, maire de
Lisieux, aussitôt prévenus organisèrent les secours.
Un
train de secours partit sur les lieux
avec à son bord :
- ·
Monsieur Rivière, inspecteur de l’exploitation
des chemins de fer de l’Ouest.
- ·
Trois médecins : messieurs Decornière,
Lecygne et Levillain.
- ·
Des sœurs de l’hospice de Lisieux.
- ·
Les soldats du bataillon du 119ème,
en garnison à Lisieux.
Pendant
ce temps, sur place, les voyageurs indemnes s’occupaient des blessés légers,
rassuraient les plus atteints.
Malheureusement,
ils ne purent rien faire pour les personnes qui se trouvaient coincées dans
les trois wagons écrasés. Il fallait
attendre les soldats du 119ème bataillon et des secours médicaux
plus expérimentés.
Un
premier bilan faisait état de sept morts et d’une quarantaine de blessés plus
ou moins gravement.
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