mercredi 3 août 2022

Les catastrophes ferroviaires - août 1898 - quatrième partie

 


 


Ce fut le 14 août 1898  – entre Saint-Mards-de-Fresne et Lisieux

 

Quatrième partie : les causes de l’accident et les responsables

 

Les premières causes qui vinrent tout de suite à l’esprit furent :

L'état de la voie, la vitesse excessive et la fragilité des voitures.

 

Mais, le ministre des Travaux Publics invoqua la présence des deux locomotives en tête du convoi dont la puissance ajoutée pouvait entraîner un mouvement d’oscillation pouvant aboutir à un déraillement.

 

Il fut également évoqué le mauvais état de la voie qui avait déjà provoqué, au même endroit le même accident un an auparavant. En effet, le tronçon de voie se situait dans une zone marécageuse et l’humidité constante du sol pourrissait le bois des traverses.

En ce mois d’août 1898, les travaux entrepris consistaient, justement, au changement des traverses les plus endommagées.

La vitesse avait donc pu être une cause, mais l’instabilité de la voie en était assurément une autre, et pas des moindres.

 

La vitesse !! Aucun moyen à l’époque de mesurer la vitesse d’un train. Elle avait été évaluée, cette vitesse, à environ 70 ou 80 Kms/heure.

Le convoi accusait un certain retard sur son horaire..... Le mécanicien avait-il voulu rattraper le temps perdu en forçant les machines ?

Pourtant certains témoignages affirmèrent que le train avait ralenti avant d’aborder la déclivité du tronçon de voie.

 

Après l’audition de tous les témoins, environ cinquante, l’enquête fut close au mois de mai 1899.

Le procès se déroula au tribunal correctionnel de Lisieux, du 19 juin au 12  juillet 1899.

Le verdict en fut : Vitesse excessive.

Le seul est unique responsable : Le mécanicien de la locomotive de tête, Monsieur Mahéo, accusé  d’homicides et blessures involontaires. Il fut condamné à une peine  d’emprisonnement avec sursis, de quinze jours

Quant à la compagnie des chemins de fer de l’Ouest, elle fut déclarée civilement responsable et condamnée à verser à chacune des victimes une indemnité allant de 500 à 90 000 francs.

 

Le 27 décembre 1899, le jugement fut confirmé par la Cour d’appel de Caen.

 

Des travaux furent entrepris sur la voie ferrée mise en cause, sur toutes les voies ferrées en général, cela n’empêcha pas les accidents, mais il n’y a pas de risque « zéro ».

 

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