Louis Nicolas Davout, né dans l’Yonne, à Annoux, le 10 mai 1770, fut un ardent partisan de la Révolution.
Il s’engagea alors dans l’armée, pour
défendre la « Patrie en danger »[2].
Il participa à plusieurs batailles et à plusieurs campagnes, et notamment :
- ·
Campagne du Nord
et de la Belgique en 1793.
- ·
Campagne du Rhin
de 1795 à 1797.
- ·
Expédition et
campagne d’Egypte de 1798 à 1799.
Gravissant un à un les
grades militaires, il fut remarqué pour sa bravoure et son sens de la
stratégie qui lui valut d’obtenir le commandement de la cavalerie de l’armée
d’Italie de 1800 à 1801.
Ce fut après cette campagne militaire
que le Maréchal Davout rencontra celle qui devait l’accompagner tout au long de
sa vie, Aimée Leclerc.
Cette jeune fille comptait parmi ses
amies deux personnes de la « Maison Bonaparte » :
·
Hortense de
Beauharnais, la fille de Joséphine.
·
Pauline
Bonaparte, la sœur de Napoléon.
Cette dernière, d’ailleurs, était plus
qu’une amie, puisqu’elle avait épousé, le 14 juin 1797, son frère, le Général
Leclerc.
En grand frère attentif, Charles
Victoire Emmanuel Leclerc souhaitait, avant de partir pour l’expédition de
Saint-Domingue, voir sa sœur établie. Louis Nicolas Davout lui parut un bon
parti, d’autant plus que les deux jeunes gens se plaisaient. Le mariage fut
célébré le 9 novembre 1801.
Aimée Leclerc ne devait plus revoir
son frère qui décéda de la fièvre jaune, le 1er novembre 1802, à
Saint-Domingue.
Aimée Leclerc se vit léguer, par son
mari toujours absent, la gestion de leurs biens composés d’une propriété de
Savigny sur Orge dont ils avaient fait l’acquisition en 1802 et d’un hôtel
particulier, l’Hôtel de Monaco, qu’ils avaient acheté sur ordre de Napoléon,
pour leurs séjours parisiens.
Femme au caractère très tranché,
volontaire, elle menait sa maison de main de maître, ainsi que l’éducation des
huit enfants qui naquirent de leur union. Huit enfants, nés entre 1802 et 1815,
dont quatre moururent en bas âge.
Par cette alliance, Louis Nicolas
Davout entra dans le « cercle du pouvoir ».
Une entrée en « Hauts
Lieux » qui ne retirait rien aux mérites de cet homme de guerre qui reçut,
en 1804, la nomination au grade de
Maréchal de France[3].
L’Empereur le tenait, d’ailleurs, en
grande estime et savait pouvoir compter sur lui en toute circonstance. Il le
montra, entre autres, le jour où, demandé en renfort par l’Empereur, ce
militaire n’hésita pas à effectuer, avec ses troupes, une marche de trente-six
lieues, en quarante-huit heures, pour participer à la bataille d’Austerlitz.
Ce jour-là, 2 décembre 1805, le soleil
se leva, radieux, sur ce champ de bataille où tant de braves avaient trouvé la
mort, saluant une des plus belles victoires françaises.
Sur tous les fronts, l’année suivante,
à la tête du 337ème Régiment d’Infanterie de Ligne, le Maréchal
Davout écrasa l’armée prussienne de Brunswick à Auerstaedt, le 14 octobre 1806.
Bataille où s’affrontèrent vingt-mille Français contre soixante-mille
Allemands.
Tous ces faits d’armes le hissèrent à
la charge de gouverneur du Grand-duché de Varsovie.
Puis, ce fut la bataille d’Eckmühl, en
janvier 1809, où au commandement de l’Armée du Rhin, il soumit les Autrichiens.
Cette glorieuse victoire, lui valut d'être
promu Prince d’Eckmühl, le 15 août 1809.
Louis Nicolas Davout, un brave parmi
les braves, un fidèle à Napoléon qui lui offrit, quelques années plus tard lors
des « Cent Jours », le poste de Ministre de la Guerre.
Waterloo, de triste mémoire, lourde
défaite française du 18 juin 1815, fut la cause des « Adieux de
Fontainebleau » et de l’exil de Napoléon, Empereur déchu, dans l’île de
Sainte-Hélène.
à suivre .........
[1] Cette
nouvelle a pris vie suite à la lecture de l’opuscule « l’exil du maréchal
Davout à Louviers » rédigé par Albert Le Lorier (1901).
[2] Il
s’agit d’une reconstitution plus que
sommaire de ses glorieux exploits, trop nombreux pour être tous relatés.
[3]
Dictionnaire illustré de l’histoire de France de A. Decaux et A. Castelot.
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