Un dolman
(apparu vers 1763)
Nom emprunté au turc, dolama,
manteau de parade de couleur rouge et porté par les janissaires.
Le mot turc, dolama,
avait déjà qualifié, en 1519, une longue robe ouverte, en usage en Turquie.
Jean-Jacques Rousseau utilisa le terme pour nommer la robe de
dessous des Arméniens.
François-René de Chateaubriand et Victor Hugo l’employèrent dans
leurs écrits au cours de la période de la vogue de l’orientalisme.
On retrouve ce terme dans l’histoire de l’habillement militaire.
Un dolmen
Deux hypothèses concernant l’origine de ce mot.
La formation avec deux mots bretons :
·
Taol ou
tal (du latin tabula) =
table.
Et
·
Mein ou men (du
latin moenia = murail) : pierre
Ce qui donnerait : taolmein ou talmen.
Mais toutefois, si on part de l’origine bretonne, la traduction
aurait été tout autre, donnant : taolvean
ou tolven.
Tolven aurait pu,
en effet être déformé en : dolmen.
Mais il fut gardé comme origine plus probable, dolmin, utilisé jusqu’en 1810 et
retrouvé sous la plume de Chateaubriand.
Après 1910, le terme apparut sous l’orthographe dolmen qu’il garda jusqu’à présent.
Un dolmen est, vous le savez, un monument mégalithique constitué
par une dalle de pierre reposant sur des piliers de pierre également.
Le menhir étant une pierre dressée. Obélix était porteur de
menhirs, plus faciles à transporter qu’un dolmen.
Dolmen donna l’adjectif dolménique.
« Dans une forêt sombre et envoûtante, un homme vêtu d’un
dolman, debout sur un dolmen, invoquait les dieux gaulois. »
Voilà une phrase assurément très facile à glisser dans une soirée
mondaine !!
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.