mercredi 24 juillet 2024

Le château de Kintzheim – Epilogue


De quoi avaient peur tous ces juges ?

N’avaient-ils pas l’esprit tranquille pour envoyer à la mort de nombreuses femmes dites « sorcières » ?

La croyance populaire y était sûrement pour beaucoup.

 

Concernant Madelaine Bonis, très difficile d’en savoir plus, tous les comptes-rendus des procès n’étaient pas gardés et s’ils le furent les incendies, nombreux à cette époque, les ont détruits et avec eux, des quartiers entiers.

 

J’ai lu divers documents disant, entre autres, que Madelaine avait été condamnée pour « le meurtre de trois enfants illégitimes qu’elle avait eus avec des célibataires et des hommes mariés ».

Condamnée pour cela, pas à mort, mais à porter le « lasterstein » ou « pierre du vice ». Il s’agissait d’une chaîne agrémentée d’une ou plusieurs pierres que le (ou la) condamné devait porter autour du cou. Accompagné (e) de gens de justice, le (ou la) supplicié devait faire le tour de la ville, souvent sous les huées, crachats et projectiles divers lancés par les honnêtes gens.

D’autres documents stipulent que le « lasterstein » était utilisé pour les personnes bavardes, médisantes, enfin pour les mauvaises langues.

  

Quant au château de Kintzheim, il date du XIIe siècle.

Il fut en partie détruit lors de la guerre de  Trente Ans, en 1633.

En 1649, la ville de Sélestat vendit le château à J G de Gollen, ministre de Ferdinand III de Habsbourg, qui le restaura en partie pendant vingt années.

Abandonné en 1789, il se détériora de plus en plus.

Classé Monument Historique en 1964, les vestiges de ce château abritent aujourd’hui les plus beaux rapaces du monde.

 

Je vous donne rendez-vous, prochainement, pour un autre procès.

 

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