A quand remonte le couvre-feu ?
Il
remonte bien loin ce « couvre-feu », à une époque où les incendies
dans les villes faisaient tellement de ravages et de victimes qu’il avait fallu
instaurer des règles de sécurité bien précises.
Ces
règles furent fixées au Moyen-âge. En effet, une cloche ou un roulement de
tambour avertissait les habitants des villes ou des villages que l’heure était
venue de moucher les chandelles et de couvrir de cendres ou d’un couvercle de
bronze les feux dans les cheminées, afin d’éviter les projections de braises.
Les artisans, faute d’éclairage, devaient cesser leur travail qu’ils reprenaient
le lendemain à la lumière du jour
En
période de guerre, le couvre-feu est l’interdiction à quiconque de circuler dans
les rues à certaines heures, généralement de 22 heures à 6 heures le lendemain
matin. Il était aussi demandé de voiler les fenêtres pour qu’aucune lumière ne
soit aperçue de l’extérieur.
Bien
évidemment, certaines personnes avaient des saufconduits tels les médecins ou
certains ouvriers travaillant de nuit.
Le feu couve
sous la cendre :
Cette expression indique un désir de
vengeance, dans l’attente de pouvoir le satisfaire.
Autres expressions
contenant le mot « feu » :
Jouer
avec le feu (1828) :
S’exposer
à des dangers.
Feu
désigne une décharge de manière fulminante.
Faire
long feu (1826) :
Tirer
et atteindre son objectif. Aujourd’hui, quelque chose qui « ne fera pas
long feu » ne durera pas longtemps.
Mettre
le feu aux poudres (1690) :
Aggraver
la situation. Au XVIème siècle,
on disait "mettre le feu aux étouppes" (puis étoupes) pour
"déclencher la colère" ou "déclencher une passion
amoureuse". A partir du XVIIème siècle la poudre a remplacé
l'étoupe.
Aller
au feu (1680) :
Partir
à la guerre – aller sur le champ de bataille.
Le baptême
du feu :
Se dit d’un soldat qui part au combat
pour la première fois.
Etre tout
feu, tout flamme :
Être très enthousiaste
N’y voir que
du feu :
Ne s’apercevoir de rien.
Il n’y a pas
de fumée sans feu :
Dans une rumeur, il y a toujours un
peu, voire beaucoup, de vérité.
Avoir le feu
sacré :
Être très enthousiasme, passionné
Faire feu de
tout bois :
Expression remontant au XVIIème
siècle signifiant, employer tous les
moyens pour parvenir à quelque chose.
Jeter de
l’huile sur le feu :
Aggraver une situation.
Donner le
feu vert :
En rapport avec les feux de
signalisation routière, donner son accord, donner son agrément, autoriser.
Le coup de
feu :
Décharge d’une arme à feu, mais
également moment le plus intense en cuisine dans un restaurant.
Il n’y a pas
le feu au lac :
Ça peut attendre, ça ne presse pas.
Cette expression est parfois raccourcie en : « Il n’y a pas le
feu ».
Mettre la
main au feu :
Être sûr de soi dans ses propos ou
ses actions.
Un
tempérament de feu :
Se dit de quelqu’un de fougueux.
Etre sous
les feux des projecteurs ou être
sous les feux de la rampe :
Être sur scène, être publiquement
exposé. Avant l’électricité, il y avait au bord des scènes des théâtres pour
éclairer musiciens, chanteurs et comédiens, une rampe de chandelles. Malheureusement,
ces chandelles dégagées une fumée qui masquait la scène aux spectateurs et
provoquait la toux des artistes.
Un feu de
paille : Sentiment ardent, mais de courte durée.
Etre pris
entre deux feux :
Être entre deux partis et victimes
des deux, on dit aussi « être entre le marteau et l’enclume.
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Et
pour finir, savez-vous ce qu’est un « boutefeu » ?
Il
s’agissait d’un bâton garni à son extrémité d'une mèche servant à enflammer la charge
de poudre d’une pièce d'artillerie (1324).
Au début du XVème
siècle, le boutefeu était l’homme qui mettait le feu au canon, puis ce mot prit
le sens d’incendiaire, vers 1435.
Par la suite, dans un sens familier, et maintenant quelque peu vieilli,
il désigna une personne qui suscitait ou attisait les querelles.
C’est également le nom donné au spécialiste affecté au tir des mines.
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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