mercredi 20 avril 2022

Les catastrophes ferroviaires - juillet 1891 - deuxième partie

 



Ce fut le 26 juillet 1891 à Saint-Mandé – Compagnie des Chemin de der de l’Est.

 

Deuxième partie : les secours

 

Les flonflons et lumières provenant de la fête foraine arrivaient encore jusqu’à la gare.

Non loin de là, on s’amusait encore et on riait.

Le long des quais de la gare de Saint-Mandé, c’était le chaos.

Les passagers, sortis en hâte, cherchaient un mari, une épouse, un enfant, un parent, un ami....

Dans les derniers wagons, percutés par le train 116D, les cylindres, contenant le gaz permettant l’éclairage,  s’étaient brisés sous le choc. Une déflagration se fit alors entendre, ce qui produisit un second mouvement de panique.  Cette explosion, due au feu propagé par les braises de la locomotive du 116D, donna peu d’espoir de retrouver des survivants.

 

Sur place, vinrent immédiatement afin de prendre la direction des sauvetages :

·         Monsieur Brunet, commissaire de police de Vincennes, accompagné de son secrétaire, Monsieur d’Horrune.

·         Monsieur Thomas, commissaire de police spécial de la Bastille.

·         Monsieur Martin, ingénieur en chef de la ville.

·         Monsieur Gedy, officier d’administration.

·         Les agents de la compagnie de chemin de fer.

·         Un service d’ordre important pour refouler les curieux qui gênaient les manœuvres qui fut vers minuit renforcé par deux-cents gardiens de la paix.

·          Les fantassins du 29ème bataillon de chasseurs à pied.

·         Les pompiers de Saint-Mandé, de Vincennes....

 

Les pompiers installèrent un treuil sur le pont de la Tourelle, afin de soulever des débris pour pouvoir dégager, un à un, les blessés, incarcérés sous l’amas de ferraille. Une opération délicate et précise, orchestrée à la lueur de torches, la nuit étant maintenant complète.

 

Au loin, les forains, avertis du drame, avaient fermés leurs attractions par respect pour les accidentés. Dans la nuit sans flonflon, n’étaient perçus que les ordres et les plaintes des mourants.

 

Les défunts étaient transportés dans la salle de la mairie et dans l’école communale toute proche. Les ambulances des hôpitaux et les ambulanciers militaires véhiculaient les blessés les plus atteints vers les divers hôpitaux.

 

 

Il y a là, aussi, des particuliers ou des voyageurs indemnes qui prêtèrent spontanément main forte comme :

·         Monsieur Marcel Lorphelin, gendarme à la retraite. Son aide fut efficace, car il retira plus de quinze personnes des décombres.

·         Monsieur Bruant, ancien officier de pompiers de Saint-Mandé. Sept personnes lui doivent la vie.

·         Et bien d’autres, anonymes, qui n’ont fait que leur devoir.

 

Il était encore difficile de comptabiliser les morts et les blessés. Il était question de quarante-trois décédés et environ cent-cinquante blessés. Chiffres qui risquaient de s’alourdir dans les prochains jours.

En début de matinée, vers sept heures, la voie était dégagée et il restait encore onze corps non identifiés qui furent transférés à la morgue de Paris.

 

Le Président  de la République, Monsieur Sadi Carnot, fut informé le soir même aussitôt 10 h 30 de la catastrophe. Il diligenta, immédiatement sur les lieux, son officier d’ordonnance, le commandant Pistor, avant de se rendre lui-même à Saint-Mandé et au chevet des malades dans les divers hôpitaux.

 

Dans un tout premier temps, un recueillement s’imposait devant les corps des malheureux.

 

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