mercredi 19 octobre 2022

Les derniers condamnés à mort dans l'Eure et en Seine-Maritime - François Firoteau - troisième partie


Troisième condamné, un nommé François Firoteau

Troisième partie

 

 

Après cette errance professionnelle, François Firoteau décida de signer un engagement dans l’armée pour une période de cinq années.

 

 

Jusqu’à présent, François Firoteau ne s’en était pas trop mal sorti, mais un petit, tout petit, dérapage changea le cours de sa vie.

 

Trois timbres.

Trois timbres-poste........

 

François Firoteau vola trois timbres-poste !

Et pour cela, il fut condamné à trois années d’emprisonnement dans un pénitencier militaire en Afrique.

Trois années pour trois timbres !

Une année par timbre !

C’était terriblement cher payé !

 

Revenu à la vie civile avec sur les épaules une condamnation pour vol, les portes se fermaient lorsque François Firoteau cherchait de l’embauche.

Il avait pourtant payé sa dette par trois ans de pénitencier et personne ne voulait lui tendre la main pour l’aider à repartir.

 

Des années de galère qui le renvoyaient régulièrement sous les barreaux.

Jusqu’à cette incarcération à la Maison Centrale de Beaulieu où, pendant son séjour, Firoteau fit la connaissance d’un autre détenu, Raoul Robert Vatinel.

 

Raoul Robert Vatinel, un jeune homme de vingt-quatre ans, ayant déjà un lourd passé.

Sa carrière de délinquant commença alors qu’il n’avait pas encore quinze ans.

·         Novembre 1881 : première peine d’emprisonnement de dix jours pour vol.

·         1883 : quatre mois de prison.

·         Fin 1883 – début 1884 : Incarcération de six mois.

·         A partir d’octobre 1884 : condamnation de cinq ans d’emprisonnement.

·         Novembre 1990 : un mois à purger à la prison de Beaulieu.

Toutes ces peines pour un seul motif, le vol, sauf la dernière dont le motif était « vagabondage et outrage à agent ».

Une forte tête, ce Raoul Robert.

 

 

Tous deux discutaient en attendant leur sortie. Il leur fallait trouver le moyen de gagner « honnêtement » leur vie.

Ils en avaient des idées, surtout François Firoteau.

« Il faudrait acheter une machine à battre. La location de cette machine dans les campagnes permettrait de gagner de l’argent.

-          Oui, avait répondu  Raoul Robert Vatinel, c’est une excellente idée sauf que .....

-          Sauf que quoi ? avait lancé Firoteau.

-          Qu’on a pas les ronds !!!

-          Oui, mais on pourrait les voler, les ronds.....

-          Volé et se retrouver en prison !!!

-          Une dernière fois, en faisant gaffe de ne pas se faire pincer. T’as une autre idée pour trouver de la tune ?

 

Vatinel n’avait pas l’idée de génie permettant de trouver rapidement de l’argent. Il n’avait pas non plus envie de se retrouver derrière les barreaux.

Il fallait, un gros coup... un seul.... un dernier.....

 

Un gros coup, ça, c’était certain.

Un gros coup qu’il ne fallait pas louper.

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