Ce mot s’orthographiait, en 1455, coquillar.
Provenant de coquille, il désignait un mendiant se faisant passer pour un pèlerin de Saint-Jacques en fixant des coquilles sur ses vêtements.
Eh oui, rappelez-vous cette maxime, « l’habit ne fait pas le moine » que l’on pourrait changer en « la coquille ne fait pas le pèlerin » !!
Par extension, ce terme fut attribué aux malfaiteurs exerçant en bandes. Le chef de bande était appelé « roi de la coquille » et il formait des apprentis.
Pour plus de profits, ces malfaiteurs truquaient des bijoux, fabriquant des faux à partir des originaux. Et voilà, sans doute, l’origine du mot coquille au sens de chose fausse – tromperie.
Un coquillard était également un synonyme argotique de l’œil. Nous le retrouvons dans « se tamponner le coquillard » qui peut se traduire pas « se moquer des faits et personnes, être indifférent », avec une notion de dédain. On dit aussi, dans le même esprit, « s’en battre l’œil ».
Et j’ajouterais en guise de conclusion :
Le coquillard devait ouvrir ses coquillards pour truquer les bijoux. Si ceux-ci n’étaient pas parfaits, il s’en tamponnait le coquillard, sauf si le profit était moins important, bien sûr !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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