Écrou, mais lequel ?
Oui,
lequel ?
Alors que
l’on parle du genre des mots, un écrou – nom masculin - fut d’abord un nom
féminin.
·
Une escroe (1168 – 1175)
·
Une escroue (fin du XIIème siècle).
Ce mot ne
prit le genre masculin que vers 161, avec l’orthographe suivante : un
escrou.
L’écrou
dont je parle présentement dans ce texte désigna tout d’abord une bande de
parchemin sur laquelle pouvaient apparaître diverses informations
administratives, telles : « les
écroues de la maison du roi faisant état de dépenses ».
Le
registre des écrous consignait les informations concernant les incarcérations
des détenus (es) :
Date
d’écrou, coordonnées du détenu et renseignements divers, motif de l’incarcération,
date du procès, résultat du jugement et condamnation, date de sortie de
l’établissement pénitentiaire ou transfert dans un autre.
L’ordre
d’écrou est donc l’ordre d’incarcération.
La levée
d’écrou, la libération d’un prisonnier.
Le verbe écrouer fut d’abord employé dans le sens
de « mettre en pièces quelqu’un » avant de prendre celui que nous lui
connaissons aujourd’hui, soit emprisonner.
Ecrouer, de
escroer : dépicher en lambeaux, couper en morceaux.
Et puis, il y a l’autre écrou...
Un écrou –
nom masculin – désignant une pièce de métal, de bois ..... percée d’un trou
fileté dans lequel s’engage une vis.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert
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