Pis, issu du latin pejus – neutre du comparatif – qui a donné pire.
Avant la fin du XIIème siècle, pis est employé dans le langage littéraire comme comparatif de mal que nous retrouvons dans :
·
Qui pis est – 1450-1465 - : ce qui est plus
grave.
·
Aller de mal en pis – 1245 - : allez de plus en plus
mal, jusqu’au pire.
·
Mettre les choses au pis – 1714) : Imaginer le pire.
·
Au pis aller – fin du XVème siècle
- : En supposant que les choses aillent le
plus mal
possible.
Cette dernière expression a donné
le nom : un pis-aller, nommant un objet ou une personne à laquelle on a
recours faute de mieux.
Pis >
Pire
Les deux termes ont la même origine, celle du latin pejor.
Pire, superlatif de mauvais (malus), attesté dans notre langage à
partir de 1155.
Nous trouvons ce terme dans les locutions suivantes :
·
Pour le meilleur et pour le pire (dans ce cas,
il faut prendre le meilleur et laisser le pire).
·
Politique du pire.
De pire découlent :
- · Empirer – XIIIème siècle : plus pire que le pire – aggraver.
- ·
Un empirement : une dégradation, une aggravation (mot plus
usité de nos jours).
Ma grand-mère disait « Tant
pire », pour exprimer l’idée de :
- ·
Tant que ce n’est pas pire.
- ·
Dommage.
Et puis, pour terminer, ne pas
confondre pis et pis.
Un pis,
du latin pectus celui-ci, désigne la poitrine ou encore le cœur
et dans le domaine agricole, la mamelle d’une bête laitière (1180), comme celui
de la vache.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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