jeudi 3 mars 2016

UN PETIT TOUR AU BISTRO POUR UN PETIT VERRE ?


L’origine du mot « bistro » (1884) ou « bistrot » (1892) est très contestée.

L’origine la plus souvent invoquée et celle que ce mot viendrait du russe « bystro », traduit par « vite » en français, provenant d’une anecdote survenue lors de l’occupation de Paris par les armées russes, en 1814.
La voilà comme on me l’a racontée lorsque j’étais enfant :
Une nuit, à Paris, un groupe de ces soldats, dans un état d’ébriété avancé, soutenant un de leur camarade en piteux état, tapait à toutes les portes cherchant un médecin. Ils criaient « Bistro », car il y avait urgence. Mais les habitants, les voyant ivres, pensèrent qu’ils cherchaient un cabaret pour boire quelques gobelets d’alcool.
Le mot est donc resté pour désigner un café ou un débit de boissons.


D’autres hypothèses, également, comme celles rattachant ce mot
·         Au Poitevin « bistraud », signifiant « petit domestique » aidant, notamment, un marchand de vin.
·         A « bistingo », (1845) « cabaret »
·         A « bistringue », variante de « bastringue », provenant du Canada



« Bristot » désignait aussi le tenancier d’un établissement vendant du vin dont la patronne était nommée « bistrote ». De là est apparu le mot « bistroquet » pour désigner le lieu où l’on pouvait boire …… qui, simplifié, est devenu  « troquet » ou « bistro », au choix !
Un « bistro » aujourd’hui n’a plus le sens péjoratif qu’il avait à la fin du XIXème et début du XXème siècle.
Un bistro, de nos jours, est un petit-resto où l’on boit et mange pour pas cher, dans une ambiance simple et sympathique.



Il y a aussi le nom féminin « bistouille » désignant un mauvais alcool,  une mauvaise boisson et dans le nord de la France tout comme en Belgique, un café mêlé d’eau-de-vie (1901)

Selon Guiraud,  le bistro (tout comme le  bistingue ou le bistringue) est un lieu  où l’on « bistrouille, c'est-à-dire où l’on  fabrique (on distille) et où l’on boit un mauvais vin  mélangé de produits chimiques.
Cet alcool, ce tord-boyaux était nommé « maletra » dans les quartiers les plus pauvres de Rouen.

  Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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