Alors
voici quelques petites expressions :
Etre
fleur bleue :
Etre
sentimental, tendre. Pourquoi ? Parce que le bleu, en poésie,
désigne la tendresse. Attention, avec la tendresse et l’amour, on attrape vite
des « bleus à l’âme », et là, ce n’est pas tendre du tout !
Faire
une fleur à quelqu’un :
Lui accorder des faveurs.
Etre
dans la fleur de l’âge :
Au
XVème siècle, c’était être
dans la jeunesse, car peu de gens, en ces temps reculés, atteignaient 40 ans.
Aujourd’hui,
c’est être mature, réfléchi, en possession de tous ses moyens, donc je dirai un
peu plus âgé. En fait, je dirai (pour ne vexer personne) entre 35 et 55 ans…..
A notre époque, c’est encore un peu la jeunesse. Non ?
Couvrir
quelqu’un de fleurs :
Dire des louanges ou des compliments d’une personne.
Dire
quelque chose avec des fleurs :
Avec
précaution, délicatesse, souvent pour ne pas dire trop brutalement une vérité,
annoncer une mauvaise nouvelle.
Faire
quelque chose comme une fleur :
Avec une grande facilité.
Etre
une fine fleur :
C’est être sans égal, meilleur en
tout !
-=-=-=-=-=-
Il
y a aussi cette jolie formule, la « fleur de macadam » désignant
une prostituée, une racoleuse. On dit aussi « fleur de pavé », « fleur
de trottoir » ou encore plus proche du macadam, « fleur de bitume ».
En fait, cela dépendait du revêtement du sol que cette personne arpente !
-=-=-=-=-=-
Le
mot « fleur » peut avoir le
sens de « surface ».
On
le retrouve dans, « A fleur de peau » ou « à fleur d’eau »
(XIVème siècle), encore usité de nos jours.
Etre
à fleur de peau :
Sensible à l’excès.
A
fleur de l’eau :
A
la surface de l’eau d’où le mot « effleurer », utilisé pour
« toucher à peine une surface ou le bord de quelque chose ».
Ou
encore, dans « effleurer un sujet », ne pas l’approfondir, en
parler superficiellement.
-=-=-=-=-=-
Et
puis il y a tous ces charmants mots oubliés :
·
En parlant de quelque chose, l’adjectif « fleurdérisé »,
en 1502, voulait dire « orné de
fleurs ».
·
Le « fleurage », en 1552,
désignait l’ensemble de fleurs décoratives sur un tapis ou une tapisserie.
·
Le verbe « Fleurer », répandait,
lui, une
odeur agréable.
Et
puis ce merveilleux « conter fleurette »……
Au
XVIème siècle, le mot « fleurette » avait le sens de
« dire des balivernes » ou de « bagatelle » (sentiment
léger…)
Puis,
cette expression prit le sens de « faire des compliments »,
« parler d’amour » et tout cela dit bien évidemment, « avec des
fleurs ». Donc en clair, faire la cour à une jeune fille,
essayer de la séduire.
Ce
qui n’est, assurément, pas très loin des balivernes !
N’avons-nous
pas, souvent, pour séduire des propos bien niais.
Alors,
pour savoir si votre galant est sincère, il y a aussi la marguerite que l’on
peut effleurer et à chaque pétale enlevé, demander interrogateur :
Il m’aime
Un peu
Beaucoup
Passionnément
A la folie
Pas
du tout…
Ne renouvelez pas l’opération, car vous n’aurez jamais la même réponse.
Mais,
je suis sure que ce sont les marguerites qui mentent.
-=-=-=-=-=-
Une
autre expression qui à un poids bien particulier est apparue au début du XXème
siècle. Confiants de leur victoire en peu de temps, nos
arrière-grands-parents avaient orné le
canon de leur fusil d’une fleur, lorsqu’ils partirent, en 1914.
Cette
formule est restée et signifie aujourd’hui, être plein d’entrain, plein de
courage.
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