mercredi 4 mai 2016

1774 – SUITE ET FIN DE L'ANNEE



Au sommaire :

·         Nouvelle petite saga de quelque « Haut et puissant seigneur »
·        Clément XIV n’est plus !
·        Qui était cette Noble Dame
·        Dans les prisons de Londres
·        Limitation de vitesse dans les villes
·        Sauvé de justesse
·        Quarte dents en naissant
·        Ont-ils vécu et combien de temps ?



Nouvelle petite saga de quelque « Haut et puissant seigneur »

30 septembre 1774

« Messire Guy-Claude-Nicolas Duval de Bonneval, Chevalier, Seigneur & Patron de la Châtellenie de Manneville-la-Pipart, de la Baronnie de Bonnebosc, saint Ugene, Fournel, Bouquetot, Menil-aux-Crottes, Moriere-Fernichon, Moulineaux, Grand-Couronne & autres lieux, Conseiller du Roi en tous ses Conseils, & Président à Mortier au Parlement de Normandie, est mort à la Houblonniere, le 25 de ce mois, âgé de 30 ans trois mois et quelques jours ».

Voilà ce que nous apprend les actes de la paroisse de La Houblonnière dans le Calvados, année 1774 :

Ce jourd’huy vingt septieme jour de 7bre de cette année le corp de haut et puissant Seigneur Claude nicolas Duval chevallier Seigneur de Bonneval conseiller du roy sur tous ses conseils et son president a mortier au parlement de normandie decedé du jour precedent muni des sacrements de l’Eglise age de trente ans a été inhumé dans le cœur de cette eglise par monsieur le prieur des Monceaux en presence des témoins soussignes…..

Je n’ai pu décrypter les signatures, mais une seule a attiré mon attention, celle du curé qui se nommait « Lamort » !
Je pense qu’avec un nom semblable il devait d’office célébrer  toutes les cérémonies d’inhumation … !!

Ce haut et puissant Seigneur a épousé une demoiselle du nom de Cécile Françoise Marguerite Henriette  Dumoucel. Ce mariage fut célébré en la paroisse de Sainte-Croix-des-Pelletiers à Rouen. En voici quelques extraits :

Le lundi trente de juillet mil sept cents soixante et quatre…………… entres haut et puissant seigneur messire guy claude nicolas Duval de Bonneval chevalier seigneur Patron de la Chatelnie de la houblonniere, lozier, funichon, Morieves, Moulineaux dit Elbeuf, petit Bellegarde dit Moulineaux, grand couronne, Seigneur et Patron de la chatelnie de Manneville le Pipart Brevedant, menil aux Crottes, Seigneur et patron de la chatelnie de Bonnebos du fournel, St Eugene mesnil Tison et autres lieux, Conseiller du Roy en tous ses conseils, President à Mortier au Parlement de Normandie fils mineur de feu haut et puissant Seigneur Messire Andre guy Duval de Bonneval President à Mortier au Parlement de Roüen et de feue haute et puissante dame marie magdeleine Pellerin de la paroisse de St Patrice de Roüen y demeurant d’une part et Noble Demoiselle Cecile françoise marguerite henriette Dumoucel fille mineure de haut et puissant Seigneur Messire Charles henry Alexandre Dumoucel chevalier seigneur et patron de St aubin le Cauf, Torey le grand, Estable, torey le petit et autres lieux, conseiller du roy en tous ses conseils et son president à Mortier au parlement de Normandie et de haute et puissante Dame Marie françoise Grouillart-de-Torcy demeurant en la paroisse Ste croix des pelletiers de Roüen d’autre part…..
Suivent les noms et titres de toutes les hautes et puissantes personnes présentes.


Mesnil-aux-Crottes ??  Amusant comme nom ! Voilà ce que j’ai trouvé.
La commune de Clarbec, dont le nom signifie « ruisseaux aux eaux claires » et qui se situe dans le Calvados, est dominée par la présence de plusieurs fiefs, possessions de grandes familles
  • Le fief du Mesnil-Tison
  • Le fief du Mesnil-aux-Crottes
  • Le fief d'Argences
La présence de nombreuses sources et ruisseaux, justifiant son appellation, traversent la commune. Le bourg est doté d'un remarquable patrimoine bâti ancien.   

Un mesnil était une habitation rurale, une petite ferme.
Le mot crotte désignait aussi la boue
Le lieu, en raison des nombreuses sources devait donc être détrempé, boueux, d’où sûrement  son appellation, « Mesnil-aux-Crottes ».

Un an plus tard,  naissait Guy Henri Marie Duval de Bonneval, voici son acte de baptême – Rouen, Paroisse Saint Patrice.

L’an mil sept cents soixante cinq le mercredi dixieme jour de juillet ont été supplé les cérémonies du baptême par messire nicolas alexandre de bonissent prêtre chanoine de l’église metropolitaine de rouen docteur de sorbonne conseiller clerc au parlement de Normandie a un enfant de sexe masculin qui a été ondoyé à la maison par monsieur Lepair chirurgien à rouen acause du danger de mort lequel a signé, né d’hier du legitime mariage de haut et puisant Seigneur messire guy claude nicolas duval de bonneval chevalier seigneur et patron de la houblonniere et autres lieux….. (etc)…… et de noble demoiselle cecile françoise marguerite henriette Dumoucel ses père et mere de cette paroisse et nommé guy henri marie par haut et puissant Seigneur messire jacques alexandre henry Dumoucel de Louaille chevalier Seigneur et patron  de Bonneville Quevillon Quilly St aux Bretteville sur Lousse et autres lieux conseiller du Roy en tous ses conseils et président honoraire du parlement de normandie bisayeul de l’enfant représenté par haut et puissant seigneur messire Charles henri alexandre dumoucel chevalier seigneur de Torsy et autres lieux de la paroisse Ste Croix des Pelletiers et par noble demoiselle mademoiselle marie madelaine catherine Duval de bonneval tante de l’enfant de la paroisse de St Godard……….

Et puis deux ans après dans la même paroisse, fut baptisée Françoise :
L’an mil sept cent soixante sept le samedy cinq septembre a été baptisée par Monsieur le curé, françoise née du troisieme de ce mois
Le parein robert laiguillon maitre d’hôtel de mondet seigneur de Bonneval
La mareine félicité aux œufs fille de chambre chez mondet seigneur de bonneval
Tous deux de cette paroisse témoins soussignés avec le père de l’enfant

Deux années plus tard, un second petit garçon, Charles françois guy :

L’an mil sept cent soixante et neuf le premier jour d’avril a été bazptisé par ……. Charles françois guy né du jour précédent du légitime mariage de ……………
Le parrein messire Charles Duval chevalier seigneur et patron du ……(illisible ……..
La marreine haute et puissante Dame marie françoise Groulart femme de haut et puissant seigneur messire Charles Alexandre Dumoucel……… la dite dame gradmère maternelle………

Vous remarquerez que la petite Françoise n’a reçu qu’un seul prénom et que ses parrain et marraine ont été choisis parmi les domestiques.
A-t-elle montré des signes de mauvaise santé au moment de la naissance ? Non car aucun acte d’inhumation dans les années suivantes.
Etait-ce tout simplement parce que ce n’était qu’une fille ! Assurément !

Devenue Veuve, Haute et puissante Dame Cécile Françoise Marguerite Henriette Dumoucel convola de nouveau en juste noces et partit vivre à Paris.


Clément XIV n’est plus !

14 octobre 1774

« Le Pape Clément XIV. (François-Laurent Ganganelli) est mort à Rome le vingt-deux septembre dernier, âgé de 69 ans dix mois vingt-deux jours, après avoir occupé la Chaire de Saint Pierre pendant 5 ans & 4 mois. Il étoit né dans le Diocèse de Rimini le 31 Octobre 1705. Sa Sainteté avoit reçu le veille l’Extême-Onction, avec toute sa connoissance (bis). L’affection dartreuse à laquelle ce Pontife étoit sujet, ayant attaqué l’intérieur de sa bouche & les glandes de sa gorge, sa situation ne tarda pas à donner de très vives inquiétudes. Dès-lors (sic), on commença à regarder comme le présage d’une mort prochaine, la maigreur & la foiblesse (sic) dont il étoit atteint. Les vertus par lesquelles il a édifié la chrétienté, la prudence & les lumières avec lesquelles il a gouverné l’Eglise, lui assurent les regrets les plus justes & les mieux mérités, en le plaçant au rang des Souverains qui ont le plus illustré le Trône Pontifical. »

Clement XIV, de son nom de baptême Giovanni Vincenzo Ganganelli était, en effet,  né le 31 octobre 1705 à Santarcangelo, en Italie.
Fils d’un chirurgien, il fut élevé dans une famille modeste et reçut  une éducation rigoureuse chez les Jésuites, puis, à partir de 1724, la théologie et la philosophie chez les frères mineurs.
Il devint cardinal en 1759, puis  nommé Pape par le conclave le 19 mai 1769.
Il est connu pour avoir supprimé la Compagnie de Jésus, le 21 juillet 1773, sous la pression des cours européennes, et particulièrement de celle de la France.
Il mourut à Rome le 22 septembre 1774. Des bruits coururent que sa mort n’était pas naturelle. On parla d’empoisonnement et la main qui aurait versé le poison commandée par les Jésuites.
On dit aussi, mais on dit tant de choses, que c’était le remord qui avait fait mourir ce Pape pour avoir signé le bref supprimant l’ordre des  Jésuites.
Va savoir ?



Qui était cette Noble Dame

14 octobre 1774

« Le 7 octobre 1774, mourut à Caen, à l’âge de 79 ans, Noble Dame Marie-Louise de Marguerie, Marquise de la Forest, veuve de haut & puissant Seigneur Messire Jacques de Vassy, Chevalier, Seigneur, Marquis de la Forest, Seigneur & Patron du Mesnil-Hubert, Mesnil-Hermé, Basoche & autres lieux. Cette Dame, d’une piété solide & éclairée, laisse après elle la bonne odeur de toutes les autres vertus chrétiennes, qu’elle a constamment pratiquées durant toute sa vie ; mais elle emporte les justes regrets des pauvres & des malheureux, qui perdent en elle une véritable mere (sic). »


Vous pourrez lire, ci-dessous, l’acte de décès de cette « Noble Dame », en date du 8 octobre 1774, à Caen, Paroisse Saint-Jean.
Vous remarquerez que cette acte ne mentionne que peu de choses sur cette défunte, mais étale, comme du beurre sur une tartine, tous les titres de son défunt mari.
Les femmes ne sont rien par elle-même, elles n’existent qu’au travers de leur mari, « seigneur et maître » ! Quelle époque !
Le samedi 8e d’octobre 1774 le corps de noble Dame Marie Louise de Marguerie marquise de la forest veuve de haut et puissant Seigneur Mr Jacques de Vassy chevalier et seigneur marquis de la forest seigneur et patron de mesnil hubert Basoche et autres lieux âgée d’environ 80 ans décédée d’hier munie des Sacrements a été inhumée dans le cimetiere de cette eglise par Mr Adrien antoine Achard de Vacognes curé de cette paroisse en presence de Dr VB Blin et Noël Louis Miocque qui ont signé ……

J’ai aussi découvert l’acte de mariage de cette dame, le 12 juillet 1714 à Vassy dans le Calvados. L’acte était d’une écriture malaisée à lire aussi je n’ai pas tout compris, il y aura donc beaucoup de « …….. ». Désolée !!
Le douze de juillet mil sept cent quatorze………. Haut et puissant Seigneur messire jacques Vassy chevalier seigneur marquis de la forest, mesnil ….., bazoche, mesnil hubert…… aagé de vingt six ans fils de haut et puissant seigneur messire jacques Vassy chevalier seigneur marquis de la forest et haute et puissante d’ame catherine de Vaux heroux  dame marquize de la forest ses père et mere d’une part et noble demoiselle marie Louise de Marguerie aagee de vingt ans fille de haut et puissant seigneur messire Claude françois de Marguerie chevalier seigneur conte de Vassy …… et de haute et puissante dame marguerite le Prevost Dame comtesse de Vassy ses père et mere d’autre part.

Vous avez, tout comme moi, sûrement remarqué que lorsqu’une noble dame meurt les éloges journalistiques sont toujours les mêmes : vertus, piété et perte d’une « mère » pour tout le pauvre peuple.


Dans les prisons de Londres

21 octobre 1774

« Un voleur de grand chemin, en prison à Londres, où il attend les Assises prochaines pour subir le suplice (sic) de mort, auquel il vient d’être condamné, rencontra, quelque-tems (sic) avant sa détention, sur la route de Londres pendant la nuit, un voyageur à pied qui étoit bien mis, sans cependant annoncer de l’opulence. Il l’arrêta, & lui demanda sa bourse, en lui présentant en même-tems (sic) le bout d’un pistolet pour apuyer (sic) sa demande. Le voyageur, sans s’émouvoir, répondit qu’il n’avoit qu’un schelling, qu’au moment même sa misére (sic) le forçoit à se soustraire à des Officiers de Justice chargés de l’arrêter pour une somme de 20 liv. sterl. & qu’il cherchoit un asyle (sic) contre la persécutions de ses créanciers, & les recherches de leurs satellites. « D’après cet exposé, ajouta le voyageur, vous voyez bien que vous n’avez rien à espérer de moi, & que je ne suis pas dans le cas de vous redouter beaucoup. » Le voleur qui l’écoutoit attentivement, remit son pistolet dans sa poche, le plaignit avec affection, & lui dit : « si votre rencontre m’est inutile, je ne veux pas que la mienne le soit pour vous. Vous voyez cette maison, ajouta-t-il, en lui montrant une à 20 pas delà, trouvez vous y demain à neuf heures du matin, je puis vous obliger ; prenez garde seulement de chercher à me perdre. » A ces mots, il quitta le voyageur, qui ne fut pas peu étonné de ce discours & du rendez-vous qu’il lui donnoit. Il hésita d’abord s’il s’y trouveroit ; mais comme il n’avoit rien à risquer, il s’y rendit à l’heure marquée. Après avoir attendu jusqu’à onze heures, il se disposoit à se retirer comme il étoit venu, lorsqu’il vit arriver son voleur, qui, après l’avoir conduit hors de la maison, en lui faisant des excuses de l’avoir fait attendre, lui donna un billet de banque de 50 liv. sterl. (1090 liv.) lui dit qu’il étoit fâché de ne pouvoir pas faire davantage, et l’exhorta à aller payer ses dettes & les supôts (sic) de la justice ; après cela il le quitta, le laissant fort étonné de se voir secouru par un brigand, contre les persécutions de gens qui passoient pour honnêtes. »

Que pensez-vous de cette histoire ?
Une belle page de littérature, n’est-ce pas,   qui aurait pu faire une charmante nouvelle.
Un voleur anglais, descendant de Robin des Bois sans aucun doute, allant volé un plus riche (car cette somme de 50 livres ne pouvait provenir que d’un larcin) pour secourir un homme poursuivi pour dette par la justice.



Limitation de vitesse dans les villes

4 novembre 1774

« C’est une manie de bien des gens de faire galoper des chevaux dans la Ville, sans craindre d’écraser quelqu’un ; le 2 de ce mois, un particulier conduisant un cabriolet, au train de poste, renversa un pauvre journalier de 68 ans, sur le pavé de Dernétal (sic), la roue lui passa sur le corps sans qu’il s’arrêtâ (sic). Comme il pouvoit être emporté par son cheval, ou saisi de peur, & qu’il peut être sensible, on croit lui faire plaisir de lui apprendre (sic) que cet homme n’a que des contusions, & que son indigence & son malheur sollicitent son humanité ; il peut envoyer ce qu’il voudra à M. le Curé de S. Maclou ; ou s’il desire (sic) sçavoir (sic) où demeure cet homme, on lui dira au bureau des annonces. »


Que de compassions pour un homme qui ne s’est pas arrêté après avoir renversé le pauvre journalier qui heureusement n’en a été quitte que pour une bonne frayeur.

Beaucoup d’accidents, en effet, avaient lieu dans les rues souvent étroites des villes. Chevaux lancés à vive allure surtout la nuit dans des voies non ou mal éclairées.
Beaucoup de personnes étaient aussi renversées et piétinées par les sabots des chevaux quand elles ne passaient pas sous les roues d’une charrette ou d’une diligence.

J’ai trouvé un grand nombre de ces accidents dans les archives de Louviers. La quasi totalité des accidentés mourraient sur le coup, quelques uns survivaient mais leur état les condamnait à l’indigence jusqu’à la fin de leur vie.
Des arrêtés municipaux limitèrent la vitesse dans l’enceinte de la ville, mais ceux-ci n’étaient pas toujours bien respectés.



Sauvé de justesse

4 novembre 1774

« Il est arrivé à Londres, dans le mois de Septembre dernier, un fait extraordinaire, qui mérite d’être connu. On alloit exécuter un criminel ; déjà cet infortuné étoit monté sur l’échaffaud (sic), lorsqu’un spectateur s’avança vers le Magistrat, & déclara qu’il étoit l’auteur du crime pour lequel ce malheureux alloit subir la mort ; & que sa conscience ne lui permettoit pas de trahir la cause de l’innocence. On se saisit de sa personne ; on mena l’un & l’autre en prison ; & après un mûr examen, il a été démontré que le prisonnier volontaire avoit effectivement commis le crime : mais l’autre n’a pu se justifier d’autres accusations. Le Roi vient de faire grace (sic) à celui-ci, parce qu’il a éprouvé la terreur & la honte du supplice, par lesquels il le juge assez puni ; & l’autre, en faveur des sentimens nobles & généreux dont il a donné l’exemple. »

Encore une page « humour anglais », mais aussi une belle honnêteté !

Toutefois, je ne comprends bien pourquoi l’homme innocent n’a pas bénéficié d’un non-lieu immédiat.
Etait-il déjà connu des services de police pour plusieurs méfaits ?
L’histoire ne le dit pas.



Quarte dents en naissant

4 novembre 1774

Une Femme de la paroisse de Nazelle en Anjou, est accouchée derniérement (sic) d’une fille qui avoit quatre dents en venant au monde, & à qui quatre jours après il en perça encore deux autres. On regarde cela comme un événement rare & extraordinaire, & comme une espéce (sic) de phénomène.

L’article est en date du 4 novembre, donc la naissance était antérieure à cette date.
Nazelle paroisse de l’Indre-et-Loire. Alors en avant !
La naissance d’une petite fille le plus proche du 4 novembre est celle de :
Suzanne Elizabeth, née le 30 octobre et baptisée le lendemain. Elle était la fille du sieur Pierre Ange Briault seigneur de Bodé et de dame suzanne délizi son épouse.
Un peu plus loin dans le temps, il y avait :
Le vingt huit octobre mil sept cent soixante quatorze a été baptisée Silvine née ce jour fille de Martin Guerrier vigneron et de jeanne Bertheau son épouse.
J’ai découvert aussi  une autre naissance, le 24 juillet, mais cela me parait bien loin.
Il s’agissait d’une petite  Magdelaine fille de philippe Bouquin et de marie Seseau.

Si il avait s’agit de la fille d’un Seigneur, l’article ne parlerait pas « d’une femme », mais mentionnerait qu’il s’agissait d’une « Noble Dame ».
Alors la petite ayant eu des dents en naissant serait, sans doute, la petite Silvine.
Mais je ne peux vous l’affirmer, le prêtre n’ayant pas mentionné ce fait dans l’acte de baptême. Un manquement impardonnable !


Ont-ils vécu et combien de temps ?

9 décembre 1774

« On aprend (sic) d’Orgon que le 2 de ce mois la nommée Marguerite est accouchée de trois enfans (sic), dont la structure nous donne un récent exemple des plus surprenans (sic) jeux de la nature. Le premier est pourvu d’un nez aussi remarquable qu’il forme le tiers de la grosseur de sa tête, qui n’est pas tout-à-fait (sic) si grosse que la tête ordinaire d’un enfant qui vient de naître. L’autre sortit du sein de sa mere (sic) avec trois dents, n’est rien moins qu’un Midas, car il s’est trouvé sans oreilles, n’ayant pas même une ouverture aux endroits où ces parties sont placées. Le troisième est d’une forme encore plus extraordinaire ; c’est un petit Janus, ayant une tête à deux faces, de manière cependant que celle qui est placée à l’occiput n’est pas si parfaite que l’autre ; la bouche & les yeux, quoique bien marqués, n’en sont point ouverts, & l’on a même remarqué qu’il ne respire absolument point par les narines qui paroissent ouvertes. Ces enfans (sic) sont encore vivans (sic), & la curiosité que leur bizarre singularité mérite bien d’exciter, procurera sans doute à leur mere (sic) qui est pauvre, quelque subsistance pour être en état de les mieux nourrir. »

Plusieurs autres documents parlent de cet évènement sans apporter aucune autre précision.
La nommée « Marguerite », mère des petits est dans un de ces écrits qualifiée de « pauvre femme ». Je suppose donc que Marguerite n’était pas mariée.
Aucune mention de baptême dans le registre paroissial d’Orgon. Etant donné leur malformation, les petits n’ont-peut-être pas reçu ce sacrement. Aucun acte de sépulture non plus dans les mois qui ont suivi.


L’année 1774 s’achève, elle s’est révélée calme et sans éclats …… du côte « cancans » !!

Que va nous apprendre 1775 ?

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