Quelques
temps plus tard, au pays des Kihontous, arriva un autre peuple qui avait jadis
porté le nom de Toumouhiyés.
Ceux-ci,
à présent, n’étaient plus moroses, ils n’étaient plus « tout-mouillés »
non plus d’ailleurs, et bien malin celui qui aurait pu différencier un Ancien-Toumouhiyé
d’un Kihontou.
Mais
que s’était-il passé ?
Et
bien, voilà :
Les
Kihontous, après maintes et maintes réflexions, après maintes et maintes
discussions, décidèrent d’aider leurs voisins.
Une
première délégation de Kihontous se déplaça alors au pays des Toumouhiyés pour
parlementer (ils en revinrent trempés et dégoulinants). Puis, une délégation de
Toumouhiyés se rendit au pays des Kihontous pour convenir des modalités
d’entente (ils finirent pas sécher au bout de plusieurs jours).
La
construction d’un pont pour enjamber le
grand fleuve qui coulait paisiblement, fut décidée, afin de faciliter le
passage d’une rive à l’autre.
Rappelez-vous,
les Kihontous ne savaient pas nager et avaient horreur d’être mouillés.
Petit
à petit, le peuple des Toumouhiyés vint s’installer sur la terre radieuse des
Kihontous. Ils apprirent à vivre sous le soleil radieux et à tout partager.
Ils
apprirent à fabriquer des instruments de
musique et bien sûr à en jouer.
Vous
vous demandez sûrement ce qu’est devenue la terre des Toumouhiyés, cette terre
qui n’avait jamais connu le soleil ?
Et
bien, elle servait, de temps en temps, aux
« Kihontous-et-aux-Toumouhiyés-réunis » à apprécier leur bien être.
Et
comment ?
Quand
l’un d’eux était de méchante humeur, on le priait, gentiment, d’aller faire un
petit tour de l’autre côté du grand fleuve qui coulait paisiblement.
Je
peux vous dire alors qu’il ne fallait pas longtemps au mécontent pour revenir, rapidement,
très rapidement même, conscient que sa mauvaise humeur n’était pas fondée et
qu’il était bien aise de vivre sur cette rive rayonnante de bien-être où rien
ne manquait.
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