lundi 4 juin 2018

CONTE POUR LES ENFANTS SAGES...... ET TOUS LES AUTRES - Qui a volé les nuages ?


Qui a volé les nuages ?

Chapitre 1


Un soleil de plomb écrasait la savane.
Dans cette atmosphère lourde et étouffante, même les tam-tams s’étaient tus !
Le silence...... Un silence oppressant !

Sous un baobab, plus que centenaire, prodiguant une légère ombre à peine rafraîchissante, les animaux, atterrés, s’étaient rassemblés.
Le ciel, au-dessus d’eux, immobile, s’étalait en bleu intense jusqu’à l’infini.
Pas le moindre petit nuage cotonneux annonciateur de quelques petites gouttes de pluie.
Rien que ce bleu déprimant, desséchant, assoiffant.....

La mare, non loin de là, au plus bas de son niveau, montrait un bord sec et craquelé. L’hippopotame ne pouvait plus s’y baigner, l’eau n’atteignant à peine que le bas de son ventre.
Bientôt, les animaux mourront de soif !


Voilà pourquoi les animaux, sous le baobab plus que centenaire qui, protecteur, étirait ses branches pour accroître l’ombre autour de son tronc, s’étaient réunis en un « palabre », afin de débattre sur la situation dramatique et de trouver, au plus vite, une solution.
Mais, sous ce soleil harassant, l’énergie manquait.
Tous ces animaux étaient..... Comment dire ? « Ramoumous » ?
Oui, c’était cela ! Au ras du sol et mous !
Oui, mous, à tel point qu’ils adhéraient à celui-ci !

L’éléphant éventait la petite communauté d’un mouvement continuel et régulier de ses larges oreilles, mais cette action épuisante pour l’animal, ne procurait qu’un léger souffle tiède, insuffisant pour rafraîchir l’atmosphère.

L’hippopotame était de fort mauvaise humeur. Il grognait plus que de coutume. D’ailleurs, était-ce lui qui grognait, ou son estomac qui criait famine ?
« Je vais finir par maigrir avec ce manque de nourriture ! Et qui pense à mes bains de boue ? Hein ! Personne, apparemment ! »

La gazelle d’une voix fluette répondit, agacée :
« Toi ? Mais, il n’y a pas que toi ! Tout le monde à faim ! Tout le monde à soif ! »

Le zèbre confirma les dires de la pauvre gazelle :
« L’herbe est brûlée, partout ! Nous sommes tous dans la même galère ! »

Le singe, perché sur une des branches du baobab plus que centenaire, s’épouillait. Il lança à son tour :
« Et les cacahuètes ? Hein ? Mais, personne ne s’en soucie ! Lorsqu’on les arrache, elles sont toutes grillées ! »

A cette dernière réplique, les animaux entendirent les éclats de rire de l’hyène. Elle se roulait dans la poussière en se tenant les côtes. Quelle hilarité !
L’hyène hurlait :
« Cacahuètes grillées ! Cacahuètes grillées ! Il faut mettre cela sur le marché, on fera fortune ! »

Les animaux excédés, mais sans force pour répondre à cette stupide réflexion, levèrent les yeux au ciel.
Le ciel ! Il les narguait, ce ciel, avec son bleu intense et sans nuage ! 

La savane, écrasée par cette canicule, affichait une telle désolation de sécheresse que les animaux en auraient pleuré. Il n’y avait, en fait, que l’hyène qui riait !

Après avoir énuméré les conséquences de ce désastre.
Après avoir lancé aux esprits de la savane leurs doléances.
Les animaux s’interrogèrent sur la façon de remédier à ce fléau.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.