mercredi 20 juin 2018

CONTE POUR LES ENFANTS SAGES...... ET TOUS LES AUTRES - Qui a volé les nuages ?


Qui a volé les nuages ? La fin de l'histoire !!!


L’éléphant avait stoppé le mouvement de ses oreilles et relevé légèrement sa trompe.
Le singe avait arrêté de s’épouiller.
La gazelle et le zèbre avaient redressé la tête.
La lionne regardait, attendrie, son petit qui, à ses yeux, était un génie.
Et l’hyène, attendait la suite des évènements, s’interrogeant toutefois comment il était possible de dérober des nuages.

Les animaux n’osaient formuler leurs craintes !
En effet, les seuls à pouvoir effectuer un pareil larcin ne pouvaient être que ......

« Les Esprits de la savane ! » s’écrièrent-ils ensemble.

Alors là ! Si vous saviez ce que cette exclamation générale a déclenché !
Oui ! Oui ! C’est ça !
Les rires incontrôlés de l’hyène qui s’étouffait :
« Toc, toc, toc ! criait-elle hilare. Esprits êtes-vous là ? 
-          On ne rit pas avec les Esprits, ils ont tout pouvoir sur notre vie ! s’étrangla de rage l’hippopotame. Avec une pareille attitude, nous ne sommes pas prêts de voir tomber la pluie !
-          Sauf si..... poursuivit l’hyène, toujours aussi enjouée.
-          Sauf si quoi ? interrogea la gazelle qui craignait les Esprits de la savane.
-          Sauf si les Esprits se sont envolés avec les nuages ! s’esclaffa l’hyène.

Le singe écoutait tous ces échanges, des plus inintéressants,  toujours perché sur une des branches du baobab plus que centenaire. D’un air singulièrement sérieux, il précisa :
« Et il parait que ce sont les singes qui font des singeries. A partir d’aujourd’hui, je propose que le mot  « singerie » soit remplacé par « hyènerie » ! »

L’hippopotame poussa un grognement tel que les branches du baobab plus que centenaire tremblèrent d’effroi.
« Ah non ! Cela suffit ! Tout ce galimatias ne fera pas revenir les nuages, ne fera pas tomber la pluie, n’empêchera pas que nous mourrions de faim et de soif. L’instant est grave ! Plus d’enfantillage !
-          Moi, je sais ! dit le petit lionceau. Je sais comment faire tomber la pluie !
-          Comment cet avorton, à peine né, peut-il savoir, ce que nous, ses aînés, ignorons ? lança l’éléphant.
-          Parce que c’est un génie, rétorqua la lionne, furieuse que l’on s’autorise de traiter son chérubin adoré, d’avorton.
-          Génies ! Esprits !.... Ah ! Quelle panoplie ! hurla l’hyène. Nous voyageons en plein mystique !

Mais, le petit lionceau ne se laissa pas intimider. Il désigna un objet, reposant près du tronc du baobab plus que centenaire.

Un bâton de pluie !

« Mais, c’est évident, lança avec emphase l’hippopotame. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ! »

« Et alors ? » Me direz-vous.
Et bien voilà !

Il fallut manipuler, pendant de longues heures, cet instrument symbolique....
Oui, de longues et pénibles heures, pour qu’apparaissent, à l’horizon, quelques nuages vaporeux qui apportèrent une pluie diluvienne, inondant tout, et qui repartirent, en d’autres lieux, aussi soudainement qu’ils étaient apparus......
Volés, sans doute, à nouveau, par les Esprits de la savane !

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