Les loups qui ont fait parler d’eux.......
La bête de Sarlat
Sarlat, dans le Périgord noir, se
situe dans une région d’immenses forêts de chênes où abondent une faune et une
flore importantes.
Des loups, il y en avait,
évidemment, mais pas plus ni moins que partout ailleurs dans les nombreuses
forêts.
Pourtant, un loup
y sema la terreur au printemps 1766.
Les victimes
habitaient Sarlat, Saint-Julien, Groléjac...
L’animal
s’avançait vers ses proies-humaines sans aucune agressivité, puis après un
temps d’arrêt, leur sautait à la gorge.
Les légendes
ancestrales ressortirent, elles n’étaient d’ailleurs pas enfouies bien profond,
et il se murmurait qu’il s’agissait du malin ou d’un loup-garou.....
Le sieur Pierre
Dubex de Descamps, bourgeois de Saint-Julien-de-Lampon, organisa une battue. Il
rassembla autour de lui des paysans et des habitants des alentours de Mareuil munis
de faux, de fourches et de hallebardes, ainsi que des seigneurs armés de
fusils. Cent fusils furent dénombrés avant le départ de cette chasse.
Ce fut le 12 juin
1766, dès l’aube.
Des rabatteurs
avançant en ligne en tapant sur le sol déclenchaient des envolées d’oiseaux
affolés ou encore voyaient s’enfuir des lapins et autres rongeurs cherchant un
abri salvateur.
Derrière les
rabatteurs, des hommes, armes blanches au poing.
Suivaient les
seigneurs à cheval, prêts à tirer.
Un certain
l’Espitalier[1],
habitant le bourg de Saint-Julien, affronta le premier la bête.
Portant une
hallebarde, il fut face au loup, essayant de le repousser pour l’amener dans la
trajectoire des tirs des fusils. Mais le loup, le poil hérissé, les yeux
brillants de fureur, se dressa sur ses pattes de derrière et sauta sur l’homme
face à lui. L’Espitalier eut le réflexe de se mettre de côté, brandissant bien
haut la lame de sa hallebarde, mais la pointe de l’arme ripa sur le pelage fourni
de l’animal, sans y pénétrer.
Ce fut à ce
moment que le sieur Dubex mit en joue le loup. Une déflagration, une seule.
L’animal s’abattit, mort.
Ramené au
village, ce loup fut examiné. Un loup de douze à quinze mois, d’une hauteur peu
commune de deux pieds et demi, d’une longueur peu ordinaire de quatre pieds et
six pouces. Les jambes de derrière légèrement plus longues que celles de
devant, il possédait des oreilles grandes et larges, une tête carrée un peu
comme celle du renard, un museau pointu.
Dans sa gueule large, il fut dénombré quarante-deux dents tranchantes.
Quant à son pelage gris et fauve, il n’était pas sans rappeler celui du renard.
Chacun voulut
voir l’animal mort, pour se rassurer. Mais les esprits vagabondaient, cherchant
qui, parmi les habitants des villages environnants, avait disparu, afin de
mettre un nom sur cette dépouille, celui du loup-garou...... Car, c’était
certain, il s’agissait bien d’un loup-garou !
Cette bête, dite
de Sarlat fit, avant d’être abattue, une quinzaine de victimes[2].
Quatre personnes décédèrent
des morsures de l’animal, après juin 1766. Ces personnes montrèrent, toutes,
les symptômes de la rage.
La « bête de
Sarlat » était un loup de forte taille, mais surtout un loup enragé.
A la semaine prochaine pour un nouveau loup .....
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