Les loups qui ont fait parler d’eux.......
Plus nous remontons dans le temps, plus il est difficile de trouver des informations concernant les attaques des loups, il en est parlé uniquement si le nombre de victimes dépasse un seuil insupportable.
Alors seulement quelques
chroniqueurs révèlent les faits, des baladins en font des chansons qu’ils
colportent tout le long de leurs voyages de village en village et, bien
évidemment, quelques prêtres de paroisses, lourdement touchées, souhaitant laisser une trace.
Plus l’événement est d’importance,
plus il y a de répercussions. Nous le verrons plus avant avec « l’affaire
de la bête du Gévaudan ».
Concernant certains prêtres, je ne
peux que féliciter et remercier celui de la paroisse de Saint-Jean-de-Braye, le
curé Pasquier.
Sur l’acte de sépulture du 29 janvier
1692, jour où était mis en terre Jean Lebrun, fils d’Etienne et
Madeleine Botin, il est noté à la fin du document [1]:
« ....... un loup qui en ce
temps mangeait les homes et les femes et principalement les enfans et dans la
forest et dans tout le vignoble d’Orleans costé de la ville et à l’heure que j’écris,
ces choses en avoit mangé ou blessé à mort plus de cinquante depuis deux
ans. »
En marge de l’acte de sépulture de
ce garçonnet, cette mention : « Bêtes qui mangent le monde ».
« Je regrette souvent de
n’avoir pas marqué tous les événements singuliers qui sont arrivés pendant que
j’étais curé......
..... un des plus mémorables est
celui des loups carnassiers qui depuis trois ans sortent de la forest nuit et
iou et tuent, blessent et dévorent les personnes de tout sexe et de tout
âge.....
.... nous en comptons déjà plus de
deux cens qui ont été blessés, tués et dévorés....... »
Gydi – Saran – Fleury – Sercottes
– Ormes – St-Jean-de-la-Ruelle – Ingre – Chanteau – Marigny – Andeglou – St-Lyé
– Boigny – Viney – Trainou – Sully-la-Chapelle - St-Jean-de-Bray....
Maria Chenau, vigneron demeurant à
Gradoux, âgé de 55 ou 56 ans. Il
travaillait dans ses vignes du clos de Vaumonbert face aux maisons du bas de
Gradoux. C’était vers les six heures du matin.
Il était penché lorsqu’un loup le
surprit, lui mordant la tête à quatre endroits.
Malgré ses blessures, l’homme se
releva et fit face à la bête, la menaçant de sa serpe.
La bête prit la fuite.
Mais ce loup n’avait pas eu son
comptant, ce fut vers huit heures, le même jour, qu’il attaqua un autre vigneron. Un nommé Jacques Curai qui
passait sur le pont de Boigny. La bête lui sauta dessus, le mordit à la tête et
lui arracha une oreille.
A la Vennecy, quatre personnes
subirent des morsures, certaines décédèrent des suites de leurs blessures. Cela
se passa dans la métairie de M. Braffon.
A Trainou et Sully-la-Chapelle,
plusieurs personnes périrent sous les crocs acérés de cette bête féroces.
Le récit du curé de Saint-Jean-de-Braye ne s’arrête pas à
l’énumération du carnage des loups, mais nous y reviendrons plus avant.
Tout d’abord, j’aimerais faire un point
sur les victimes des différentes phases des attaques meurtrières.
Qui étaient-elles ?
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