Les loups qui ont fait parler d’eux.......
La bête du Gévaudan – chapitre 9
La mise à mort, la fin d’un cauchemar.
La bête était morte,
tuée d’une balle.
Jean Chastel n’en fut
pas plus glorieux que cela.
Soulagé, sans doute.
Abattu, sûrement.
La bête était venue à
lui alors qu’aux aguets, il médirait, priait.... certain que l’animal passerait
non loin de lui.....
Tout comme le premier loup mort
sous le feu de François Antoine, le loup tué par Jean Chastel fut autopsié,
puis embaumé, avant de prendre le chemin de Versailles où sa dépouille arriva
dans la plus grande indifférence. D’ailleurs tout comme la précédente bête, il
était dans un tel état de décomposition et dégageait une telle odeur qu’il
fallait bien du courage pour l’approcher. Seul, dit-on, le zoologique Buffon
vint l’examiner avant de l’enterrer sous l’ancien Hôtel de la Rochefoucauld[1].
Quelle était cette bête ?
Un loup de grande taille, tel le
loup-cervier ?
Un animal résultant du croisement
d’un chien et d’un loup, dressé à
l’attaque en les nourrissant, depuis son sevrage, de chair humaine ?
Un loup chasse en meute, jamais en
solitaire et il n’attaque pas l’homme, il s’en méfie.
La bête, elle, est audacieuse,
elle s’approche et entre dans les villages. Lorsqu’elle rencontre la résistance
d’un être humain, elle s’éloigne de quelques pas, puis revient à la charge.
La bête attaque uniquement
lorsqu’elle a faim..... Elle opère toujours de la même manière.
Aucun de ces comportements ne
correspond à celui des grands carnassiers à l'état sauvage.
Toutefois, certaines mises en
scène de meurtres, victimes dénudées ou repositionnées en position du sommeil,
décapitations nettes, laisseraient à penser que des criminels, sadiques
sexuels, aient profité des circonstances pour effectuer leurs méfaits afin que
ceux-ci passent sur le compte de la bête.
Quelques descriptions rapportées
par des personnes ayant aperçu l’animal :
« Plus forte qu’un loup.
Grosse comme un veau. Rayée de noir sur le dos. Féline et souple, rapide quand
elle rampait. Des oreilles pointues, droites comme des cornes. Une queue longue
et épaisse, très garnie, très mobile.
L’énormité de la gueule par
rapport au corps. Un museau effilé comme celui d’un lévrier. »
Parmi tous ces éléments
descriptifs, revient toujours celui d'un pelage comportant une raie noire tout
le long de l'épine dorsale.
Cet élément, qui n'a pas été
observé sur le cadavre de la bête et qui ne correspond pas au pelage du loup,
est par contre caractéristique de celui du sanglier.
« Elle marchait parfois toute droite sur ses pattes de derrière. On l’avait entendu rire, et même jurer. »
L’Histoire gardera le mystère de la
« Bête du Gévaudan » qui continue à alimenter les esprits et à faire
couler l’encre, pour le plus grand plaisir des lecteurs passionnés par ce
terrible événement.......
Ce qui est certain, c’est que la
première victime fut Jeanne Boulet, âgée de quatorze ans, égorgée le 30 juin
1764, au village des Hubacs, paroisse de Saint-Etienne-de-Ludgarès, et qu’il
fut, en tout, déploré :
- ·
Plus de 80 personnes tuées.
- ·
Presque 30 personnes blessées.
Si vous souhaitez en connaître
plus, je ne peux que vous
conseiller deux ouvrages :
·
La bête du Gévaudan de François Fabre - Editions De Borée
·
La bête du Gévaudan – l’innocence des loups de Michel Louis –
Editions Perrin
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