mercredi 11 août 2021

HISTOIRE VRAIE – LA MAUVAISE REPUTATION DU LOUP - Chapitre 24

 

Les loups qui ont fait parler d’eux.......

 

La bête du Gévaudan – chapitre 9

La mise à mort, la fin d’un cauchemar.

 

La bête était morte, tuée d’une balle.

Jean Chastel n’en fut pas plus glorieux que cela.

Soulagé, sans doute.

Abattu, sûrement.

La bête était venue à lui alors qu’aux aguets, il médirait, priait.... certain que l’animal passerait non loin de lui.....

Tout comme le premier loup mort sous le feu de François Antoine, le loup tué par Jean Chastel fut autopsié, puis embaumé, avant de prendre le chemin de Versailles où sa dépouille arriva dans la plus grande indifférence. D’ailleurs tout comme la précédente bête, il était dans un tel état de décomposition et dégageait une telle odeur qu’il fallait bien du courage pour l’approcher. Seul, dit-on, le zoologique Buffon vint l’examiner avant de l’enterrer sous l’ancien Hôtel de la Rochefoucauld[1].

 

Quelle était cette bête ?

Un loup de grande taille, tel le loup-cervier ?

Un animal résultant du croisement d’un chien et d’un loup,  dressé à l’attaque en les nourrissant, depuis son sevrage, de chair humaine ?

 

Un loup chasse en meute, jamais en solitaire et il n’attaque pas l’homme, il s’en méfie.

La bête, elle, est audacieuse, elle s’approche et entre dans les villages. Lorsqu’elle rencontre la résistance d’un être humain, elle s’éloigne de quelques pas, puis revient à la charge.

La bête attaque uniquement lorsqu’elle a faim..... Elle opère toujours de la même manière.

Aucun de ces comportements ne correspond à celui des grands carnassiers à l'état sauvage.

Toutefois, certaines mises en scène de meurtres, victimes dénudées ou repositionnées en position du sommeil, décapitations nettes, laisseraient à penser que des criminels, sadiques sexuels, aient profité des circonstances pour effectuer leurs méfaits afin que ceux-ci passent sur le compte de la bête.

 

 

Quelques descriptions rapportées par des personnes ayant aperçu l’animal :

 

« Plus forte qu’un loup. Grosse comme un veau. Rayée de noir sur le dos. Féline et souple, rapide quand elle rampait. Des oreilles pointues, droites comme des cornes. Une queue longue et épaisse, très garnie, très mobile.

L’énormité de la gueule par rapport au corps. Un museau effilé comme celui d’un lévrier. »

 « De la taille d’un veau d’un an, un poitrail de léopard, des pattes d’ours avec des griffes, le corps rougeâtre, des oreilles de loup, une raie noire sur le dos. »

 « Aussi grosse que les plus gros chiens, fort velue, de couleur brune, ventre fauve, tête fort grosse, deux dents très longues sortant de la gueule, des oreilles courtes et droites, une queue épaisse. »

 « Une large raie noire allant du cou à la queue. Un museau effilé. Une queue très longue et très fournie. La gueule démesurée, effrayante, puante. »

 « Un loup, mais avec une tête plus allongée, une gueule énorme, une queue épaisse et touffue, une raie noire sur le dos. »

 

Parmi tous ces éléments descriptifs, revient toujours celui d'un pelage comportant une raie noire tout le long de l'épine dorsale.

Cet élément, qui n'a pas été observé sur le cadavre de la bête et qui ne correspond pas au pelage du loup, est par contre caractéristique de celui du sanglier.

 Il y avait aussi des descriptions fantaisistes, telles :

 «  On l’avait vue traverser la Truyère, marchant sur ses pattes arrières. Les uns disaient que c’était un grand singe mâtiné de tigre. D’autres que c’était une hyène échappée de la ménagerie du roi de Sardaigne à Turin. »

« Elle marchait parfois toute droite sur ses pattes de derrière. On l’avait entendu rire, et même jurer. »

 

L’Histoire gardera le mystère de la « Bête du Gévaudan » qui continue à alimenter les esprits et à faire couler l’encre, pour le plus grand plaisir des lecteurs passionnés par ce terrible événement.......

 

Ce qui est certain, c’est que la première victime fut Jeanne Boulet, âgée de quatorze ans, égorgée le 30 juin 1764, au village des Hubacs, paroisse de Saint-Etienne-de-Ludgarès, et qu’il fut, en tout, déploré :

  • ·         Plus de 80 personnes tuées.
  • ·         Presque 30 personnes blessées.

 

 

Si vous souhaitez en connaître plus, je ne peux que vous
conseiller deux ouvrages :

·         La bête du Gévaudan de François Fabre - Editions De Borée

·         La bête du Gévaudan – l’innocence des loups de Michel Louis – Editions Perrin

 



[1] Emplacement actuel – rue de Seine n°14 à 18.

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