mercredi 18 août 2021

HISTOIRE VRAIE – LA MAUVAISE REPUTATION DU LOUP - Chapitre 25

 

Quelques romans évoquant « la Bête ».




La bête du Gévaudan d’ Abel Chevalley

 

Ecrit en 1936, il s’agit d’un roman sous forme d’une chronique rapportant les faits, avec une grande précision par rapport à l’histoire.

Un grand-père raconte à son petit-fils, âgé de 16 ans, ce qu’il a vécu lors des attaques répétées de la bête. Ce grand-père avait fait partie des battues, avait même affronté l’animal par deux fois.

Un livre précis, rapportant non seulement les faits, mais les analysant et émettant toutes les hypothèses possibles dont

·         une éventuelle machination de François Antoine abattant un loup, le premier, et le faisant passer pour la bête.

·         une intervention humaine

 

Un roman court dans lequel ne sont pas oubliés, les habitants de cette contrée rude du Gévaudan, avec leur dur labeur, leurs croyances et superstitions et leur vie chamboulée par cette bête ayant engendrée la venue envahissante et destructrice de chasseurs appâtés par les primes et les louvetiers  royaux, les chasses, les battues...... et les récoltes saccagées par le piétinement des chevaux et des hommes.

Sont évoqués également, les habitants gagnés par la terreur, les familles des victimes et les victimes elles-mêmes, sans omettre les prêtres des paroisses et les nobles.

 

Bien sûr, ce livre n’apporte aucune réponse. Toutes les interrogations restent intactes.....  Une énigme de l’histoire  qui en restera définitivement une.

 

La bête de Catherine Hermany-Vieille

 

Le récit de Catherine Hermany-Vieille est plus centré sur la famille Chastel et surtout sur la personnalité d’Antoine Chastel et ses périples et notamment dans le nord de l’Afrique, en Algérie, où prisonnier, il avait été torturé.

 

Le père Chastel, dit le sorcier, était craint. Son fils Antoine, homme sauvage et solitaire toujours flanqué de deux canidés impressionnants dont un viendrait, disait-on, des contrées lointaines et qui ressemblait à une hyène, l’était encore plus. Alors lorsque les premières attaques d’un loup sanguinaire à la stature impressionnante terrorisent la région, tous les regards se portent sur cette famille Chastel marginale.

 

Dans ce court roman, la vie en Gévaudan est narrée avec justesse. Les peurs, les superstitions..... et aussi les attaques violentes de la bête.

Un fond de peur, mais aussi de résignation, sous laquelle sourdait la révolte.

 

Une fiction qui rejoint la réalité dans ces grandes lignes.

 

  

Terreur en Gévaudan de Philippe Mignaval 

 

Un autre roman-fiction, très bien écrit, qui suit les traces de la « bête », pas à pas......

Alors si vous connaissez bien l’Histoire, ce livre ne vous laissera pas indifférent.

 

La forêt du Gévaudan est sombre et bien désertique, le mont mouchet est froid… Il ne donne pas envie de s’attarder…

 

Le narrateur, un scientifique, et Margeride, une jeune fille au nom prédestiné, se rencontrent lors de l’inauguration du musée sur la bête du Gévaudan.

Malgré cette histoire ancienne, l’espoir les tenaille toujours de pouvoir reconstituer l‘apparence réelle de la bête.

C’est alors que Margeride invite le narrateur dans sa maison de famille où se trouve, depuis plusieurs générations,  un étrange pot dans lequel un élément organique est conservé dans du formol. Ce petit morceau de peau et de chair aurait appartenu à la bête.

Une idée germe. Ne pourrait-on pas avec l’ADN de ces fragments réaliser un « clone » ?

Les tentatives de reproduction avec  des chiennes échouent.

Après une absence de plusieurs mois à l’étranger, le narrateur revient en Gévaudan et  apprend qu’une bête sévit dans la région. Des carnages étrangement semblables à ceux de la bête.

 

Une des manipulations génétiques, aurait-elle réussi ?

Une des chiennes, aurait-elle mis bas ?

Cela semble pourtant absurde !

Mais pourtant......

 

Un bon thriller, bien agencé, bien mené, sans temps morts.

Les actes meurtriers du présent, retracent ceux du passé.

Des patronymes d’aujourd’hui, rappellent ceux d’hier.

 

Un roman bien documenté que j’ai, pour ma part, beaucoup apprécié.

 

 Les secrets de la forêt de Gilbert Bordes



Un roman qui n’a rien à voir directement avec « la bête », mais qui parle d’un loup tueur faisant penser, inévitablement au Gévaudan !!

 

Le roman se passe en Lozère, dans un petit village du nom de Villeroy.

Premier point commun.

 

Une bête attaque des enfants et des adolescents. Elle ne les tue pas, mais les défigure.

Second point commun.

 

La peur gagne peu à peu la population qui accuse les écologistes et leurs réserves naturelles, mais aussi pointe du doigt une communauté de Tziganes campant à la lisière du village.

 

·         Du côté humain : Préjugés, peur, haine, racisme, intolérance et vieilles rancœurs.

·         Du côté nature : La forêt avec ses bruissements, sa faune avec les grondements de la bête et sa flore apportant charme et poésie......

 

La bête est traquée, mais insaisissable. Elle connaît la forêt. Elle semble protégée. Par qui ?

 

Un roman quelque peu policier, car il y a énigme et enquête, mais un roman super intéressant.

 

 

Il y a bien d’autres ouvrages s’inspirant de « la bête du Gévaudan », plus ou moins proches de la réalité de celle vécue au XVIIIème siècle.

Les livres parlant des loups sont légion.

Les loups ont été éradiqués. La peur qu’ils inspiraient à l’homme a eu raison d’eux.

 

Depuis quelques décennies, peu à peu, ils sont réimplantés dans des réserves, dans des parcs, dans la nature. Cette implantation fait polémique, tout comme celle de l’ours qui a lui aussi subit la foudre humaine.

 

La nature avait ses lois.

L’Homme a voulu tout maîtriser, tout régenter, mais n’a-t-il pas à un moment donné, troublé l’écosystème ? N’a-t-Il pas entravé les rouages de Mère-Nature ?

 

Pour que chacun reprenne sa place, il va falloir du temps..... et surtout laisser aux animaux des espaces forestiers suffisants pour chasser et se nourrir.    

 

 

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