Corsaire
Un corsaire fut tout d’abord un cursaire (1443). Il ne devint corsaire que vers 1477.
Ce mot viendrait de l’italien « corsaro », lui-même provenant du latin « Cursarius », de cursus : cours, courses, aventure......
Un corsaire est donc celui qui pratique la course, c’est-à-dire qu’il capture des vaisseaux marchands ennemis. Ce genre de « commerce » était très en vogue entre 1577 et la fin du XVIIIème siècle.
Un corsaire se trouvait sur un bateau-corsaire, navire armé et qui, avec l’accord d’un gouvernement, poursuivait la flotte marchande ennemie.
Le corsaire et son équipage touchait une partie des marchandises volées, le reste revenant au monarque auquel il obéissait.
Il y eut de nombreux corsaires fort célèbres.
Francis Drake (1540-1596).
Il a sillonné les mers au service de l’Angleterre de 1563 à 1596. Il détroussa plus d’un navire espagnol et pour cela, Sir Francis Drake est un héros aux yeux des Anglais.... mais pas du tout aux yeux des Espagnols !!!
John Hawkins (1532-1595).
Il participa à des opérations en mer avec Francis Drake en 1554 – 1564 et 1567.
James Lancaster (1554-1618).
Très actif aux côtés de Francis Drake. Il a été ensuite explorateur et directeur de la compagnie britannique des Indes orientales.
Richard Hawkins (1562-1622).
Fils de John Hawkins. Boucanier de 1593 à 1594. Il fut ensuite amiral anglais et maire de Plymouth.
John Cooke ou Cook (décédé en
1683).
Anglais, il mena une expédition contre les Espagnols au début des années 1680.
Jacques Tavernier dit le
Lyonnais (1625-1673).
Son « terrain de chasse », dans les Caraïbes de 1664 à 1673. Il participa à des expéditions avec Laurens de Graaf – Michel de Grandmont – François l’Ollonais – Henry Morgan..... il fut exécuté en 1673.
Nicolas Gargot de la Rochette
dit Jambe-de-bois (1619-1664).
Corsaire, officier de marine et administrateur colonial français.
Michel de Grandmont ou Michel
de Grammont (1645-1686).
Boucanier français et corsaire du roi, il attaqua les navires espagnols venant du Venezuela de 1670 à 1686.
Nicolas de Lambert (1666 à Lavaur-1727 à
Toulon).
Capitaine
d'artillerie et officier de marine, capitaine corsaire dunkerquois. Enseigne
vaisseau de bombardier à Toulon (1691), sous-lieutenant d'artillerie à
Dunkerque (1692), capitaine de galiote, lieutenant d'artillerie (1695),
capitaine d'artillerie à Rochefort (1705), chevalier de Saint Louis le 27
novembre 1712. Un sacré parcours !
Claude de Forbin (1656-1733).
Officier
de française, il prend part à la fin de la guerre de Hollande, aux campagnes
contre les pirates barbaresques menées en Méditerranée, à une mission
d'ambassadeur au Siam. En 1689, il est placé sous les ordres de Jean Bart.
Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, il sert sous les ordres de
Tourville. Chevalier de Saint-Louis en 1699. Il participe à la guerre de Succession
d’Espagne. Il quitte son service en 1710.
Jean
François Doublet ou Jean Doublet (1655-1728).
Corsaire
né à Honfleur fils d'un armateur et capitaine marchand. Sa carrière
demeure méconnu, malgré une longue carrière en mer de quarante-huit années,
ayant laissé ses mémoires rédigées avec soin et minutie.
Charles Breart (1650-1704).
Corsaire Breton (Port Louis - Morbihan)
Jean Bart (octobre 1650 à Dunkerque –
avril 1702 à Dunkerque d’une pleurésie)
Célèbre corsaire au service de la France pendant les
guerres de Louis XIV.
Il
embarqua dès l'âge de treize ans, il devint ensuite capitaine corsaire. Il
attaqua les navires marchands et militaires britanniques, non seulement sur les
mers de l'Europe, mais aussi sur celles des Indes.
Témoignages :
« Jean
Bart avait la taille au-dessus de la médiocre, le corps bien fait, robuste et
capable de résister à toutes les fatigues de la mer. Il avait les traits du
visage bien formés, les yeux bleus, le teint beau, les cheveux blonds, la physionomie
heureuse et tout à fait avenante. Il avait beaucoup de bon sens, l'esprit net
et solide, une valeur ferme et toujours égale. Il était sobre, vigilant et
intrépide; aussi prompt à prendre son parti, que de sang-froid à donner ses
ordres dans le combat, où on le vit toujours avec cette présence d'esprit si
rare et si nécessaire en de semblables occasions. Il savait parfaitement son
métier, et il le fit avec tant de désintéressement, d'approbation et de gloire,
qu'il ne dut sa fortune et son élévation qu'à sa capacité et à sa valeur.
En 1928,
en raison de fouille dans l’église Saint-Eloi de Dunkerque, lieu où avait été
inhumé Jean Bart, ses ossements furent retrouvés. Son squelette fut exposé
pendant huit jours dans un cercueil de verre avant d’être à nouveau enseveli.
Grace à
cette découverte, il a pu être établi que Jean Bart mesurait 1.90 mètre. Une
taille imposante pour l époque.
Et puis bien évidemment, il ne faut pas
oublier....
Robert
Surcouf (décembre 1773 à Saint-Malo – juillet 1827 à Saint-Servan)
Corsaire
et armateur français. Capitaine à vingt ans, il commanda successivement
plusieurs bâtiments.
Il réalisa entre 1795 et 1801 et 1807et 1808, plus de
44 prises.
Il devient l'un des plus riches et plus puissants
armateurs de Saint-Malo et un grand propriétaire terrien.
Quittons les mers et les océans et leurs actions guerrières et entrons dans cercle de la mode, car celle-ci s’empara du mot en mettant sur le marché le « pantalon-corsaire », pantalon court s’arrêtant au genou, tout comme celui porté par ces marins-pilleurs.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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