mercredi 10 novembre 2021

Quelle aventure!... et tout cela à cause du petit chat !

 


Hier, le chat a « dégobillé » sur le tapis du salon !!!

 

Tout compte fait, j’ai nettoyé…  Logique et hygiénique !! Et puis, j’ai donné un médicament au petit chat pour remédier à son embarras gastrique.

Puis, au fil des heures……. La réflexion aidant……. J’en suis arrivée à :

« Si le chat dégobille, peut-il « gobiller » ?

Alors, s’ensuivit une recherche intense sur l’origine de ce mot dont je vous relate ci-dessous le résultat.

 

Le terme vient en fait du verbe « gober »….. mais, en ce qui nous concerne présentement, le processus est inversé !!

  • ·         Gober, de « GOB », bouche ou encore bec.
  • ·         « GOB », un radical que l’on retrouve dans le mot « gobelet », verre que l’on porte à la bouche
  • ·         Gober : avaler
  • ·         Dégobiller : rejeter ce qui a été gobé, donc avalé !!!

 

Mais attention à ne pas gober une gobe (écrit aussi gobbe) dont la signification à évoluer en :

  • ·         Une forte bouchée – vers 1625.
  • ·         Une boulette empoisonnée – 1690. Attention méfiance !!
  • ·         Et depuis 1866, un bol, boulette de nourriture,  servant à engraisser les volailles.

 

Mais revenons à « Gober »

Ce verbe peut avoir le sens de « avaler  sans mâcher », mais également celui de « croire naïvement un fait ou un dire ». Quelqu’un qui « gobe » est donc très naïf, très crédule.

Un gobeur dans ce cas-là « gobe le morceau » (1662) ou encore « gobe l’hameçon » (1669). Dans les deux cas, il se laisse tromper.

 

Charles Simon Favart, auteur de pièces de théâtre, né le 13 novembre 1710 à Paris et décédé le 12 mai 1792 à Belleville, est assurément le précurseur du genre théâtral, le vaudeville.

Le public lui doit quelque cent-cinquante pièces dont seulement une soixantaine parut de son vivant. Parmi celles-ci, « La soirée des boulevards » dans laquelle évolue  M. Gobemouche, un personnage bien naïf.

 

 Celui qui gobe – au sens propre comme au sens figuré - est un gobeur, une gobeuse si il s’agit d’une personne du sexe dit « faible ». Un  gobeur (1670) peut aussi être nommé un gobage (1870).

De là, un gobeur gobichonne et souvent il est accompagné par d’autres gobichonneurs et gobichonneuses, car un gobichonnage (ou une gobichonnade) est plus convivial à plusieurs.

 

Il est possible aussi de « gober les mouches », mais cette activité est exclusivement réservée aux rêveurs et cela depuis 1690. Une activité bien oisive !!

Certains ne peuvent pas gober (de l’expression : ne pouvoir gober). Ce fut bien là mon cas lorsque le chat a dégobillé….. car ne « pouvoir gober », se traduit par : « ne pas supporter ».

 

Qu’est-ce qu’un gobe-mouches ?

Ce mot, apparu en 1547 sous la forme de Gobe-mousches, était le surnom d’un personnage bon vivant.

Mais désignait aussi…..

  • ·         Un oiseau se nourrissant d’insectes qu’il gobait en plein vol (1611).
  • ·         Une plante carnivore.

  

Et puis cette locution adverbiale, « Tout de Go » (1660) ?

Elle n’a nullement rien à voir avec le verbe anglais « To go », mais est le raccourci de «  avaler tout de gob », soit d’un seul coup.

« Tout de Go » se traduit donc par : directement ou encore sans façon librement.

 

 Et tout ce qui précède uniquement parce que, un certain matin, le petit chat a dégobillé !!!!!


Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert


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