Une année ne fait pas l’autre, et en ce mois d’octobre 1879, chacun se plaignait du froid bien précoce, alors que l’automne venait juste de s’annoncer.
Et
si ce n’était que le froid, mais des tempêtes traversaient les régions de la
France de part en part, dénudant et arrachant les arbres, quand elles ne s’attaquaient
pas aux toitures et frêles bâtiments.
A
Marseille, par exemple, le mistral avait une telle force qu’il avait renversé
des murs, des cheminées. Des voitures et calèches avaient été emportées
entraînant les chevaux dans leurs courses folles.
Les
habitants du boulevard Dogommier se lamentaient de voir les platanes âgés de
plus de vingt ans, déracinés et gisant devant leur logis. Une réelle désolation
pour certains.
Un
journaliste avait, dans un article, établi un barème de la force des
vents :
- ·
Vent à peine sensible : 1 mètre par
seconde.
- ·
Forte brise : 10 mètres par seconde.
- ·
Vent très fort : 15 mètres par seconde.
- ·
Vent impétueux : vingt mètres par seconde.
- ·
Tempête : vingt-quatre mètres par
seconde.
- ·
Tempête violente : trente mètres par
seconde.
- ·
Ouragan : trente-six mères par seconde.
- ·
Grand ouragan : quarante-cinq mètres par
seconde.
Le
grand ouragan était celui qui déracinait les arbres et emportait les édifices.
Très
précis et intéressant tout cela, bien mesuré également, mais est-ce
scientifiquement reconnu ?
Quelle
que soit la force du vent, il était toujours dramatique de voir les dégâts
occasionnés par toutes ces intempéries qui ne cessaient de se succéder.
Et
puis, le froid avait aussi l’inconvénient de devoir chauffer plus les
habitations. Une dépense non- négligeable pour les foyers.
Justement,
ce même journaliste, celui qui graduait dans son article les performances du
vent, posait aussi cette question :
Sait-on comment les habitants se chauffent en
Amérique ?
Et
de répondre :
Par la vapeur, tout simplement.
En
ajoutant, toutefois au paragraphe suivant, les explications suivantes :
Il y a un grand établissement central qui, au
moyen de tubes souterrains, envoie la chaleur dans les maisons de la ville.
Et
de conclure :
Cela revient au consommateur à meilleur marché
que l’emploi de n’importe quel combustible.
Voilà
assurément pourquoi, par la suite, le chauffage dans les maisons fut
appelé : chauffage central !!
Mais
attendez !! Voici les précisions suivantes données par ce journaliste.
Dans les rues, des conduites sont placées à
côté de celles qui distribuent l’eau et le gaz ; dans les immeubles, des
tuyaux de cuivre pourvus de robinets répandent le calorique à volonté. Pendant
les hivers rigoureux, on se sert de la même vapeur pour faire fondre la neige
et la glace sur la voie publique.
Quel
progrès ! Quelle ingéniosité !!
Surtout
si je vous précise que l’article date du 19 octobre 1879.
Et
le journaliste finissait son écrit par :
A Londres et à Berlin, et, naturellement dans
beaucoup de villes américaines, on s’occupe d’installer ce système. Espérons
que nous ne serons pas les derniers à comprendre l’importance de cette
innovation.
Ce texte a puisé ses sources dans un
article,
du
journal « Le Midi », en date du 19 octobre 1879.
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