mercredi 9 mars 2022

Les catastrophes ferroviaires - le 10 septembre 1874 - deuxième partie



Ce fut le 10 septembre 1874, non loin de Norwich – comté de Norfolk au Royaume-Uni.

 

Deuxième  partie : les circonstances

 

Il y eut donc vingt-quatre victimes et environ soixante-dix voyageurs blessés, plus ou moins gravement.

Un bilan qui aurait pu être bien plus lourd si les convois avaient  transporté tous deux des voyageurs.

Et puis, il y eut aussi cette chance, et pas des moindres, dans l’express, plusieurs wagons dont un contenant des bagages et deux autres presque vides, se situaient entre la locomotive et les premiers wagons emplis de voyageurs.

Dans le train-poste, en tête de train, trois wagons vides, puis un wagon à bestiaux dans lequel se trouvait un cheval qui malheureusement fut écrasé et un autre contenant des paniers de poissons qui lancés en pluie furent retrouvés éparpillés jusqu’à vingt-cinq mètres alentour.

Si les wagons de voyageurs s’étaient trouvés juste derrière la locomotive, le nombre de morts aurait été bien supérieur.

 

Pourquoi le train-postal n’a-t-il pas été aiguillé sur une voie adjacente ?

Une erreur de communication fut à l’origine de ce drame.

Le préposé du télégraphe  devait envoyer une autorisation de passage au conducteur du train prioritaire, en l’occurrence le conducteur de l’express. Cette autorisation devait être visée par une autorité supérieure. En raison d’un retard dans les horaires ce soir-là, le message fut envoyé sans avoir été validé. Pas uniquement au conducteur du train express, mais au conducteur des deux trains.



Pour rattraper leur retard, les conducteurs des deux convois ayant reçu l’autorisation de passage empruntèrent la voie, la même voie, face à face, à grande vitesse.

 

Le préposé de Norwich qui avait donné le signal s’aperçut aussitôt de son erreur, mais il était déjà trop tard. 




Un journaliste, parlant de cet employé,  nota en conclusion de son article :

« En proie à une anxiété terrible, l’employé de Norwich dut attendre le résultat de sa fausse manœuvre. La nouvelle ne tarda pas à lui parvenir. Depuis ce moment, il semble avoir perdu la raison. »

 

Suite à cet effroyable accident, l’ingénieur ferroviaire anglais, Edward Tyer (6 février 1830 – 25 décembre 1912), mit au point un système électrique plus fiable et sécurisant qui fut largement utilisé au XIXème siècle et dans la première moitié du XXème siècle sur les chemins de fer à voie unique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.