Ce fut le 10 septembre 1874, non loin de Norwich – comté de Norfolk au Royaume-Uni.
Deuxième partie : les circonstances
Il y eut donc
vingt-quatre victimes et environ soixante-dix voyageurs blessés, plus ou moins
gravement.
Un bilan qui aurait
pu être bien plus lourd si les convois avaient
transporté tous deux des voyageurs.
Et puis, il y eut
aussi cette chance, et pas des moindres, dans l’express, plusieurs wagons dont
un contenant des bagages et deux autres presque vides, se situaient entre la
locomotive et les premiers wagons emplis de voyageurs.
Dans le train-poste,
en tête de train, trois wagons vides, puis un wagon à bestiaux dans lequel se trouvait
un cheval qui malheureusement fut écrasé et un autre contenant des paniers de
poissons qui lancés en pluie furent retrouvés éparpillés jusqu’à vingt-cinq
mètres alentour.
Si les wagons de
voyageurs s’étaient trouvés juste derrière la locomotive, le nombre de morts
aurait été bien supérieur.
Pourquoi le
train-postal n’a-t-il pas été aiguillé sur une voie adjacente ?
Une erreur de
communication fut à l’origine de ce drame.
Le préposé du télégraphe devait envoyer une autorisation de passage au conducteur du train prioritaire, en l’occurrence le conducteur de l’express. Cette autorisation devait être visée par une autorité supérieure. En raison d’un retard dans les horaires ce soir-là, le message fut envoyé sans avoir été validé. Pas uniquement au conducteur du train express, mais au conducteur des deux trains.
Pour rattraper leur
retard, les conducteurs des deux convois ayant reçu l’autorisation de passage
empruntèrent la voie, la même voie, face à face, à grande vitesse.
Le préposé de
Norwich qui avait donné le signal s’aperçut aussitôt de son erreur, mais il
était déjà trop tard.
Un journaliste,
parlant de cet employé, nota en
conclusion de son article :
« En proie à une anxiété terrible, l’employé de Norwich dut
attendre le résultat de sa fausse manœuvre. La nouvelle ne tarda pas à lui
parvenir. Depuis ce moment, il semble avoir perdu la raison. »
Suite à cet
effroyable accident, l’ingénieur ferroviaire anglais, Edward Tyer (6 février
1830 – 25 décembre 1912), mit au point un système électrique plus fiable et
sécurisant qui fut largement utilisé au XIXème siècle et dans la première
moitié du XXème siècle sur les chemins de fer à voie unique.
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