mercredi 30 mars 2022

Les catastrophes ferroviaires - Septembre 1881 - Troisième partie

 

Ce fut le 5 septembre 1881 à Charenton, sur le réseau  PLM – compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée.

 

Troisième  partie : Quelles furent les victimes ?


 
Un silence pesant régnait à présent sur la gare de Charenton. Dans la salle, devenue chapelle ardente, dix-sept corps attendaient d’être identifiés. Onze hommes, quatre femmes et deux enfants.

Vinrent alourdirent encore ce triste bilan, une femme âgée de cinquante-cinq ans qui après l’accident avait voulu poursuivre sa route bien que blessée. Poursuivre sa route ou fuir le lieu effroyable du drame. Elle fut retrouvée, décédée, à Conflans.

Et il y eut aussi cette autre femme de vingt-cinq ans qui décéda dans la pharmacie Mercier où elle avait été transportée. Elle avait eu les deux jambes sectionnées.

Sous le hangar-chambre-funéraire, reposaient à présent dix-neuf corps.

Le bilan final s’éleva à vingt-deux décès.

Parmi ces défunts[1] :

  • ·         Les époux Milas (ou Millias), rentiers, demeurant à la Ferté-Alais en Seine-et-Oise.
  • ·         Les époux Fabre, plumassiers, demeurant à la Ferté-Alais en Seine-et-Oise.
  • ·         Mme Sorus, née Giroud, également domicilié à la Ferté-Alais en Seine-et-Oise -  Belle-mère de M. Fabre.
  • ·         Maître Maucourt (ou Mancourt), avoué, habitant à Pithiviers.
  • ·         Clodomir Vincent, notaire à la Ferté-Alais en Seine-et-Oise.
  • ·         M. Rouffanot (ou Toufflanot), propriétaire à Ballancourt.
  • ·         Alphonse Gautier (ou Gauthier) aussi de la Ferté-Alais.
  • ·         Mme Lecolazet (ou Lecolaz), née Célestine Balèche, habitant Corbeil.
  • ·         Mme Volpette, travaille rue de Clichy à Paris, chez M. Buisson.
  • ·         Mme Laurent, née Marie Tourneville.
  • ·         Henri Alphonse de Tourneville.
  • ·         M. Vermot – 32 ans - demeurant à Maison-Alfort rue Marceau et son fils de quatre ans.
  • ·         Delphine Gambrelle, âgée de huit ans, fille d’un greffier du tribunal de Phithiviers.
  • ·         Mme Benoit de Pithiviers.
  • ·         Les époux Tourneville demeurant à Malesherbes.
  • ·         Plusieurs corps n’avaient pu être identifiés.

 

Parmi les blessés [2]:

  • ·         Eugène Vautravers – 48 ans – domicilié à Ballancourt.
  • ·         Emile Vautravers – le fils de Eugène Vautravers.
  • ·         Julien Frécinet – maçon à la Ferté-Alais.
  • ·         Louis Huette – 70 ans – rentier demeurant à Corbeil.
  • ·         Hector Jumeau – 27 ans – carrier à l’asile national de Ballancourt.
  • ·         Mathilde Lesage – 36 ans de la Ferté-Alais.
  • ·         Gustave Lesage – 14 ans de la Ferté-Alais.
  • ·         Hubert Davigne – 63 ans – sculpteur.     
  • ·         Emile Bardelet – 14 ans – ayant « la cuisse droite fracturée.
  • ·         Paul Perrot – 32 ans – garde général des forêts à Pithiviers – blessé aux jambes.
  • ·         Jean Barthez – 37 ans – mécanicien à Pithiviers.  
  • ·         Hubert Brown – 19 ans – piqueur municipal de Paris où il demeure au 563 rue de Malte.
  • ·         Alexandre Baudet – agent voyer de la Ferté-Alais – ayant des contusions aux deux jambes.
  • ·         Marie Marchand – 34 ans – ménagère à Malesherbes – blessures à la tête.
  • ·         Antoine Volpette – 32 ans – employé de commerce – habitant rue de Rome à Paris.
  • ·         Georges Bourry – marchand de nouveautés à Arnouville.
  • ·         Louise Renoux – 50 ans – modiste exerçant à Paris.
  • ·         Mme Phénéon – née Morel – 35 ans – modiste à Ballencourt.
  • ·         Mme Rouffanot – née Ardouin – domiciliée à Ballencourt.
  • ·         Georges Boulet – 27 ans – employé de commerce.  
  • ·         Abraham Rabastein – 36 ans – tailleur rue Saint-Jacques à Paris.
  • ·         M. Pechet (ou Pechenet) – chapelier à la Ferté-Alais.
  • ·         ..........

 

 Apprenant la nouvelle, le maire de Brighton, ville où devaient concourir les musiciens de la fanfare de la Ferté-Alais, ouvrit une souscription en faveur des victimes de cette catastrophe. Un concert fut également donné et les fonds récoltés vinrent grossir la première aide de la souscription d’un montant de cinquante livres.

La Ferté-Alais une commune qui fut lourdement endeuillée, car les musiciens de la fanfare qui en comptait une trentaine, leur famille et leurs amis, étaient presque tous monté dans les deux derniers wagons du train 584. Neuf tués et de nombreux blessés.

 

Il fallait, à présent, établir les causes de l’accident et les responsabilités de chacun.

Monsieur Clément, commissaire aux délégations judiciaires, fut chargé de l’enquête.

Une tâche bien délicate.

 

 

 



[1] Noms retrouvés dans les divers articles de journaux.

[2] Noms retrouvés dans les divers articles de journaux.

 

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